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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Ingrédients : E102 et suivants

Suite de notre voyage dans les E… des listes d’ingrédients des aliments que nous mangeons chaque jour, sans toujours savoir exactement ce qu’ils représentent. Gros plan ce mois-ci sur les tout premiers additifs, figurant sur la liste des substances autorisées, de toutes les couleurs… qui font parfois voir rouge !

Qu’est-ce que c’est ?

Les additifs alimentaires dont les codes sont compris entre les numéros E100 et E180 sont tous des colorants. Parmi eux, certains sont d’origine naturelle, beaucoup sont des composés artificiels, issus de la synthèse.

À quoi ça sert ?

Ils sont destinés à donner de la couleur à nos aliments pour les rendre plus appétissants, parfois en rehaussant leurs colorations naturelles ou en remplaçant celles qui ont disparu du fait de la cuisson, d’une exposition prolongée à la lumière ou de l’adjonction d’autres additifs. Mais, la plupart du temps, ils sont utilisés pour donner une touche festive ou gourmande et attirer les consommateurs, notamment les plus jeunes quand il s’agit de confiseries, de sodas ou de gâteaux…

C’est bon ou c’est mauvais ?

Tous les colorants autorisés dans l’Union européenne font actuellement l’objet d’une réévaluation de l’AESA (Agence Européenne de la Sécurité des Aliments). C’est que, parmi eux, on compte nombre de colorants dits azoïques, dont les effets potentiels sur la santé ne sont pas négligeables, puisqu’on parle de fort potentiel allergisant, de la présence d’amines aromatiques cancérogènes, d’éventuelle toxicité pour l’organisme ou encore d’implications dans le syndrome d’hyperactivité des enfants… qui sont les premiers consommateurs de ces bonbons multiplement colorés qui comportent en plus grand nombre ces fameux E… !
La plupart sont assortis de DJA (Doses Journalières Admissibles) assez faibles, censées préserver la sécurité des consommateurs. Ce qui paraît loin d’être une garantie suffisante, par exemple au vu d’une enquête de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes) dont les résultats ont été publiés en avril dernier : 42 % des produits de confiserie ne respectent pas les normes en matière de colorants ! Des anomalies d’étiquetage ont été relevées, mais aussi la présence de colorants à des concentrations supérieures aux taux autorisés. Remarque de la DGCCRF : « Les fabricants de produits de confiserie, français ou étrangers, ne maîtrisent pas parfaitement l’emploi des colorants artificiels ». Sans compter que la consommation de bonbons, ajoutée à celle d’un soda, d’un yaourt et d’un biscuit dans une même journée peut facilement aboutir au dépassement des DJA, même quand elles sont respectées dans chaque produit !

Qu’est-ce qu’on fait ?

En attendant une nouvelle réglementation européenne, on peut appliquer le principe de précaution en ciblant plus particulièrement les confiseries contenant des colorants aux DJA faibles… particulièrement à éviter.

   DJA en mg/kg
E 102TartrazineColorant jaune – Azoïque7,5
E 104jaune de quinoléineColorant jaune0,75
E 110Sunset yellow FCF ou Jaune orange SColorant jaune – Azoïque2,5
E 122Aozorubine ou CarmoisineColorant rouge – Azoïque2,0
E 124Ponceau 4R ou Rouge cochenille AColorant rouge – Azoïque0,15
E 129Rouge allura ACColorant rouge – Azoïquepas de DJA(*)
E 131Bleu patenté VColorant bleu2,5
E 132IndigotineColorant bleu5,0
E 133Bleu brillant FCFColorant bleupas de DJA(*)
E 142Vert brillant BSColorant vert5,0
E 151Noir brillant BN ou Noir PNColorant noir – Azoïquepas de DJA(*)
E 155Brun HTColorant brun – Azoïquepas de DJA(*)

À NOTER : les E123 et E127 sont interdits dans les confiseries.
(*) Ingrédient considéré comme inoffensif, aucune DJA n’a été définie.

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Pour peu qu’on se nourrisse surtout de produits achetés au supermarché du coin, on en avale du matin au soir. Ils sévissent dans les céréales du petit déjeuner, les yaourts aux fruits, les alcools, les fromages, les viandes, les plats cuisinés, le pain en tranche, les poêlées de légumes… partout ! Ces envahisseurs masqués par la lettre E, autrement dit les additifs, doivent-ils être traqués comme de dangereux malfaiteurs ?

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