La paralysie faciale A Frigore…
Une descente en vélo, une vitre ouverte en voiture, une promenade dans le vent froid… Il n’en faut pas beaucoup plus pour souffrir d’une paralysie faciale a frigore, autrement dit d’une paralysie du visage liée à l’action du froid.
QUAND LE FROID PARALYSE LE VISAGE
Très inquiétante lorsqu’elle survient, la paralysie faciale a frigore* (PFF), ou paralysie de Bell, n’en demeure pas moins le plus souvent bénigne. En cause, une inflammation directe du nerf facial due à un refroidissement brutal, plutôt intense et prolongé, qui s’applique du même côté du visage. C’est la paralysie faciale périphérique la plus fréquente.
Elle est à distinguer de la paralysie faciale liée à l’accident vasculaire cérébral (AVC). En effet dans l’AVC, la paralysie faciale est dite « centrale », par atteinte directe de la zone cérébrale en charge de la motricité du visage. La paralysie faciale liée à un AVC s’inscrit dans un cortège de signes neurologiques qui comportent, notamment, une paralysie ou un déficit moteur d’une partie du corps. Mais attention, dans certains cas, la paralysie faciale liée à un AVC peut être isolée : le diagnostic de certitude entre PFF et AVC peut devenir difficile.
HERPÈS VIRUS ?
Certains spécialistes incriminent le virus de l’herpès dans la survenue de la PFF, le virus étant fréquemment retrouvé dans le nerf facial chez les personnes souffrant de ce type de paralysie. Sous l’effet du froid, l’herpès présent de façon dormante dans le nerf se réactiverait.
COUP DE FROID
Toutes les circonstances qui exposent au froid font le nid de la PFF, comme les activités sportives (descente prolongée en vélo, jogging, activités nautiques, moto…), rouler en voiture vitre ouverte (même en été !), climatisation sur un côté du visage (voiture, climatisateur mal orienté…), vent sur le même côté du visage lors des activités de loisirs (jardinage, chasse…).
JOUE FLASQUE
Parfois précédée par des douleurs derrière l’oreille du côté concerné, la PFF se manifeste dès le lendemain de l’exposition au froid par une paralysie de la totalité de la moitié du visage innervée par le nerf facial : la joue paraît flasque, tombante, et il devient très difficile, voire impossible de fermer l’œil. La bouche semble tordue et déviée du côté sain. Paralysie de la bouche oblige, parler et mastiquer deviennent difficile. Enfin, les rides disparaissent du côté touché, du fait de la paralysie des muscles peauciers qui permettent les expressions du visage.
RÉGRESSION SPONTANÉE
Pas de panique ! Cette paralysie est bénigne et régresse en général spontanément en 6 à 8 semaines et sans séquelle, sauf exception (âge avancé, maladie en cours, état psychologique précaire…). Le diagnostic est purement clinique et ne nécessite aucun examen complémentaire. La fermeture de l’œil étant difficile, l’application de larmes artificielles le temps de la paralysie est essentielle afin d’éviter un dessèchement de la cornée, source d’infections (kératite). La nuit, il est préférable d’appliquer un pansement occlusif sur l’œil pour le protéger.
CORTICOÏDES
Il est possible de hâter le retour à la normale par l’ingestion de corticoïdes à forte dose s’ils sont prescrits au tout début de la PFF et pendant une quinzaine de jours environ. En cas d’atteinte prolongée, de récidive ou de séquelles, un bilan s’impose (IRM) à la recherche d’une autre cause de paralysie.
AUTRES CAUSES DE PARALYSIE FACIALE
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PRÉVENTION
Elle s’impose d’elle-même : à défaut de supprimer le froid, il faut tout simplement bien se protéger lors des activités extérieures (port d’écharpe, de cache-col, de cagoule…). Et mieux vaut éviter de rouler en voiture vitre ouverte !
* Au froid, en latin
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