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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La ponction du foie

Pour dépister de nombreuses pathologies hépatiques

Le geste peut paraître barbare. Et pourtant, pratiquée après une bonne anesthésie locale, la ponction du foie est indolore. Elle reste indispensable dans le diagnostic de nombreuses pathologies.

Diagnostic des hépatites C et B, de la cirrhose alcoolique, du cancer du foie, de l’hémochromatose, des atteintes médicamenteuses, surveillance après transplantation… la ponction hépatique, ou ponction biopsie hépatique (PBH), connaît de nombreuses indications. D’une façon générale, elle est indiquée lorsque les examens habituels (examens de sang, échographie, radiographie…) sont insuffisants en matière de diagnostic de certitude.

Une “carotte” de foie

Cet examen consiste à prélever un petit lambeau de foie, ou carotte, d’un centimètre de haut sur un millimètre de diamètre. Rappelons que le foie est la glande la plus volumineuse de l’organisme. Sa masse (environ 1500 g) permet d’en retirer quelques grammes sans en altérer le fonctionnement. L’échantillon est ensuite transmis au laboratoire. Reste au médecin anatomo-pathologiste de déterminer si le foie est malade et de quelle nature est la pathologie responsable. 8 à 10 jours sont nécessaires avant d’avoir les résultats.

En pratique

La PBH se pratique sur une personne à jeun, à l’hôpital ou en clinique. L’anesthésie locale est nécessaire. Elle consiste à anesthésier la peau en regard de l’endroit que le praticien (gastro-entérologue, radiologue) souhaite prélever, autrement dit une zone située entre deux côtes à droite.
L’acte se pratique allongé sur le dos ou sur le côté gauche afin de bien dégager la zone concernée. Après l’anesthésie, le praticien incise la peau sur quelques millimètres pour y introduire un une longue aiguille assez épaisse montée sur une seringue. L’acte peut s’effectuer sous échographie pour mieux orienter la zone de prélèvement. Le geste est vif, sorte d’aller-retour permettant de retirer une carotte de foie en l’aspirant avec la seringue.
Cela ne dure que quelques secondes et réclame simplement une petite pause respiratoire du patient, histoire d’être plus précis.
Les douleurs sont rares pendant l’examen, mais un petit malaise vagal est toujours possible.

Prévention du risque hémorragique…

Le foie étant la glande la plus vascularisée de l’organisme, il convient de vérifier avant la PBH que la coagulation est normale et que le risque hémorragique est minime. Une simple prise de sang comportant le nombre de globules rouges (existence d’une anémie ?), ainsi que le nombre de plaquettes et les différents tests explorant la coagulation permet de dépister une contre-indication à la PBH. Vous l’aurez déjà compris, la PBH est temporairement déconseillée en cas de traitement anticoagulant. Enfin, la recherche du groupe sanguin permet également de prendre des dispositions en cas de problème (transfusion en urgence).

… et hospitalisation pour surveillance

Du fait du risque hémorragique et de la nécessité de soulager le patient en cas de douleur post-biopsique (30 % des cas), l’hospitalisation pour surveillance est souvent nécessaire, sauf lorsque ce risque est minime (sujet jeune sans problème de coagulation, absence de douleur après l’anesthésie). 24 heures suffisent en général. Le patient peut reprendre son activité normale et/ou professionnelle 24 heures après la ponction, en évitant les efforts physiques toutefois.

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