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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le Cannabis, une drogue “douce”…

… mais une dure réalité

Le cannabis est une drogue « douce » fréquemment consommée par les jeunes de 15 à 25 ans qui ignorent souvent les effets nocifs de cette substance sur leur cerveau.

Clara s’intéresse au journalisme. Comme tous les élèves de 3ème, elle devait, cette année, faire un stage en entreprise et c’est chez nous qu’elle a passé cette semaine de découverte. Et comme il n’existe pas de meilleur moyen d’apprendre que de se lancer, nous avons demandé à Clara d’écrire un article. Elle y a traité un sujet bien connu des adolescents: le cannabis. Le résultat mérite d’être publié.

La plupart des jeunes de 16 ans ont déjà pris du cannabis au moins une fois. Ils sont souvent poussés par leurs amis qui leur promettent une détente, une euphorie ou du plaisir ; ils les croient alors et espèrent que le cannabis les aidera aussi à améliorer leur vie sociale. Mais les jeunes ne fument pas toujours en groupe et prennent du cannabis parfois seuls lorsqu’ils s’ennuient et pour oublier ainsi leurs problèmes de tous les jours.

Dangereux ou pas ?

Les avis diffèrent sur les effets du cannabis: certains le disent inoffensif, mais d’autres le disent nocif. Où se trouve la vérité? Cherchons-la du côté de la science…

Les effets du cannabis

Contrairement aux idées reçues, le cannabis ne conduit pas forcément aux drogues dures qui ont des effets beaucoup plus violents et immédiats. Mais le cannabis, en apparence plus doux, fait malgré tout d’importants dégâts sur l’organisme. Le cannabis contient du THC (tétrahydrocannabinol) dont les effets se manifestent en deux temps. Dans un premier temps, le THC va procurer des effets de bonheur et d’euphorie. Dans le meilleur des cas, le consommateur ressent alors une sensation de bien-être qui ne dure que quelques heures, mais il faut savoir que cette substance peut aussi mener jusqu’à des crises d’angoisse. Dans un deuxième temps, tandis que les effets d’ébriété diminuent, le THC se stocke dans une partie du cerveau puis agit petit à petit sur le consommateur : il le fatigue, le démotive, lui fait perdre la mémoire et le rend dépressif pendant plusieurs semaines…

Donc le cannabis ne va pas procurer qu’une sensation de bonheur intense, il va aussi détruire le consommateur au fur et à mesure et sans qu’il ne s’en rende compte, contrairement aux drogues dures et même à l’alcool dont les effets sont plus visibles.

Et la dépendance ?

Le cannabis lui aussi peut créer une dépendance même si elle est plus rare qu’avec les drogues dures. Il est alors difficile d’arrêter, l’humeur d’une personne qui est en manque change, elle devient irritable, anxieuse, et le plus dur sera de s’endormir car la dose du soir qui permettait de s’apaiser manque cruellement… Le problème avec le cannabis, c’est que la dépendance à cette drogue est difficilement détectable car le consommateur, dont le cerveau est encore sous l’effet du THC durant six semaines, a l’impression de pouvoir s’arrêter quand il le veut…Il ne se rend pas compte que l’effet de manque n’apparaît que longtemps après, car son cerveau est en permanence sous l’effet du THC. Le cannabis n’est donc pas considéré comme une drogue dure et pourtant il représente un réel danger pour les jeunes qui en consomment.

Les effets réels, les vrais arguments

En France, 550 000 personnes consomment chaque jour du cannabis et on compte environ 1,2 million de consommateurs réguliers. Si le cannabis était une simple source de détente et de plaisir, on pourrait se réjouir. Mais il faut regarder la vérité en face: si les effets immédiats du «joint» sont, pour beaucoup de ses consommateurs, une vraie source de bien-être, ses effets nocifs à moyen et long terme sont souvent méconnus, ou bien carrément niés.

Rappelons les résultats de l’étude menée par l’association « 60 millions de consommateurs » qui comparait les fumées de tabac et de cannabis:
– le « joint » dégage deux fois plus de benzène et trois fois plus de toluène (des substances très toxiques) qu’une cigarette ;
– le joint d’herbe pure (même cultivée selon les principes de l’agriculture biologique!) dégage davantage de monoxyde de carbone et fait inhaler plus de goudron qu’une cigarette.

Cette étude montre qu’il y a autant de risques de contracter un cancer ou de souffrir de maladie cardio-vasculaire lorsque l’on fume trois «joints» par jour que lorsqu’on fume quotidiennement un paquet de cigarettes. Les prétextes du naturel ne tiennent pas!

Autre argument d’importance, celui que met en avant Clara: toute la «dose» de principes actifs n’est pas «larguée» dans ce moment de bonheur… Le cerveau en stocke un peu… Et très vite, les consommateurs de cannabis, lorsqu’il s’agit d’adolescents ou de jeunes adultes en particulier, connaissent des difficultés d’apprentissage, des problèmes de motivation, parfois ils commencent à déprimer… Et quand on déprime, on se réfugie dans la fameuse source de bien-être pourtant si pernicieuse!

C’est un cercle sans fin

Quel argument employer pour expliquer tout ça à nos ados: évitons de leur rabâcher que tous les fumeurs de cannabis deviennent des drogués héroïnomanes. Ils savent que c’est faux (même si tous les héroïnomanes ou presque ont commencé par le cannabis). Disons-leur simplement la vérité: que c’est leur petit joint du samedi (ou leurs petits joints) qui leur fait rater le contrôle de math du mardi! Le cannabis est pervers. Il ne tue pas, mais, surtout quand il est consommé à l’adolescence, il compromet sérieusement les chances de réussite scolaire.

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