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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le chocolat drômois, c’est beau et c’est bon…

C’est dans la Drôme que j’ai rencontré deux chocolatiers passionnés par leur métier. Bernard Xueref et Amonah Achi ont des parcours complètement différents, mais ils ont un point commun : leur amour de la fève de cacao… Petit tour au pays des cabosses !

Ils habitent tous les deux dans la belle région de la Drôme. L’un en est originaire, l’autre pas. Même si leurs parcours sont différents, ils sont animés par la même passion du chocolat artisanal.

L’ENFANT DU PAYS
Bernard Xueref s’est installé sur les terres familiales, dans le petit village de Beaufort-sur-Gervanne, dans le Parc naturel régional du Vercors. « À l’âge de 40 ans, je suis revenu au pays, raconte ce petit-fils de paysan, et j’ai créé une ferme pédagogique et un gîte de groupes tout en distillant quelques huiles essentielles de plantes locales. » Quand sonne l’âge de la retraite, Bernard Xueref se demande comment l’occuper utilement, rencontre une voisine, pharmacienne à Grenoble, qui lui raconte qu’autrefois et jusqu’aux années 50, le chocolat pur était vendu en pharmacie pour ses propriétés thérapeutiques. « Ça m’a interpellé, se souvient le Drômois, et j’ai mis au point du chocolat aux huiles essentielles de pin sylvestre, lavande, origan, sauge, mélisse et thym, qui était vendu dans 5 pharmacies de Grenoble… »

AUTODIDACTE
Formé à l’École hôtelière de Tain-l’Hermitage et avec des livres trouvés chez les bouquinistes parisiens, l’homme se lance dans l’aventure avec fougue, et construit sa chocolaterie qu’il baptise « Frigoulette », diminutif de frigoule, nom local du thym sauvage. À l’aide de Paul Keruel, maître chocolatier de Crest, le paysan-distillateur met au point une gamme de chocolats que 5 salariés fabriquent, conditionnent et expédient. Du chocolat bio, noir à 66 % et ne contenant ni beurre, ni gluten…

BOLIVIE, CÔTE D’IVOIRE ET MEXIQUE
À quelques kilomètres de là, à Glandage, ce sont deux autres artisans chocolatiers qui produisent, eux aussi, du chocolat de grande qualité. Amonah Achi et son compagnon, Thomas Siron, partagent leur temps entre la Côte d’Ivoire et la Drôme. « C’est en 2008 que je suis retournée en Côte d’Ivoire où mon grand-père était planteur, pas loin d’Abidjan, raconte Amonah. Puis, j’ai vécu en Bolivie et, là, j’ai vu du chocolat vendu dans des feuilles de banane : on a essayé ! » Après des débuts archaïques, mais probants, la jeune femme et Thomas partent au Mexique, le pays d’origine du cacao, où ils rencontrent une chocolatière qui fabrique du chocolat traditionnel.

LES DISQUES D’AMONAH
En Côte d’Ivoire, où ils se rendent régulièrement, les fèves sont broyées avec le sucre dans un moulin, ce qui donne un chocolat moins gras, car pas enrichi en beurre de cacao. C’est donc cette matière première que le couple utilise : « Sa texture est différente, car il est broyé grossièrement, précise Amonah. Par conséquent, il fond beaucoup moins au soleil ! » Et parce qu’il n’est pas aussi liquide que le chocolat industriel, ils ne le coulent pas dans un moule, mais fabriquent des disques de 15 cm de diamètre qu’ils décorent de motifs géométriques variant avec la saveur.

CONTACTS :
Chocolaterie Frigoulette – Les Bérangers – 26400 Beaufort-sur-Gervanne – 04 75 43 09 75 – contact@chocolats-frigoulette.fr
Amonah Achi & Thomas Siron – Maison forestière – 26410 Glandage – yere@ouvaton.org

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