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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le lavage bronchiolo-alvéolaire (LBA)

Pour certaines maladies de l’appareil respiratoire

Infection pulmonaire atypique, suspicion de cancer bronchique, recherche de fibres d’amiante, de traces de silice… les indications du lavage bronchiolo-alvéolaire (LBA) sont nombreuses. Pratiqué à l’aide d’une fibroscopie bronchique, le lavage bronchiolo-alvéolaire s’avère utile lorsque le diagnostic est incertain.

Il a surtout eu son heure de gloire lors du diagnostic de tuberculose pulmonaire. Il garde encore un intérêt lorsque le diagnostic reste hésitant du fait d’une imagerie douteuse ou d’analyses sanguines discordantes ou incertaines. Le LBA est un bon moyen pour inspecter le poumon « profond » et pour détecter certaines pathologies comme les pneumonies, certains cancers ou des infections (la tuberculose justement).

Par fibroscopie bronchique

Le LBA se pratique à l’hôpital ou en clinique, en consultation ambulatoire ou dans le cadre d’une hospitalisation. Mais rassurez-vous, malgré son appellation trompeuse, le LBA ne repose pas sur l’inondation des bronches à grande eau ! Pratiqué par un pneumologue aguerri, l’examen consiste à introduire une fibre optique stérile dans les bronches du patient, par le nez ou par la bouche – c’est donc une fibroscopie bronchique – après une anesthésie locale, et à instiller du sérum physiologique tiède et stérile dans la bronche concernée. Cette instillation se fait par petites quantités, 200 ml en 5 fois, sur une douzaine de minutes. Le liquide va « décoller » les éléments contenus dans les alvéoles et les bronchioles pulmonaires. Il ne reste plus qu’à aspirer le liquide, en douceur, et à l’examiner afin d’y retrouver, en fonction du contexte, des cellules, des germes, des substances et autres protéines contenus dans les bronches. Tout compris, l’examen dure environ 30 minutes. Il est le plus souvent bien toléré lorsque l’anesthésie a été correctement menée.

Contre-indications

Du fait de la modification de la respiration lors de l’examen, le LBA est contre-indiqué chez la personne insuffisante cardiaque et chez l’insuffisant respiratoire. En revanche, une bronchite aiguë n’est pas contre-indiquée, mais les résultats obtenus ne peuvent être interprétés à leur juste valeur. Dans tous les cas, la surveillance des paramètres respiratoires permet de s’assurer que le LBA est bien toléré. Après l’examen, il faut éviter de boire ou de manger car la déglutition peut rester perturbée du fait de l’anesthésie locale. Tout rentrera dans l’ordre rapidement.

Résultats normaux

Normalement, le liquide recueilli après aspiration doit être clair. Chez le fumeur, en revanche, goudrons obligent, le sérum revient avec une couleur brunâtre. Fumeur ou non fumeur, le liquide recueilli comporte des cellules, mais aussi de l’albumine (protéine), des immunoglobulines (anticorps) et des globules blancs avec une majorité de macrophages (autour de 80 %).

Résultats pathologiques

S’il est logique de retrouver des cellules provenant du tissu pulmonaire dans le liquide, d’autres éléments s’avèrent inquiétants et peuvent traduire l’existence d’une pathologie pulmonaire sous-jacente :

– aspect hémorragique du liquide : existence d’une pneumonie,
– présence de l’antigène carcino-embryonnaire (ACE), un marqueur tumoral (cancer), supérieur à 5 ng/ml. Attention, un taux de 0,8 ng/l est considéré comme normal,
– excès de protéines (supérieures à 100 mg/l) ou d’albumine (supérieure à 50 mg/l),
– présence de cellules tumorales : existence d’un cancer pulmonaire (carcinome broncho-alvéolaire),
– excès de lymphocytes (globules blancs) : présence selon les cas d’une tuberculose, d’une sarcoïdose, d’un lymphome ou d’une maladie du « poumon du fermier » (maladie professionnelle des éleveurs),
– excès d’éosinophiles (autre type de globules blancs) : asthme,
– excès de polynucléaires (globules blancs) : fibrose pulmonaire,
– présence de particules minérales : silice, amiante, fer, talc…
– présence de germes divers et variés : mycobactéries (tuberculose), cytomégalovirus (CMV), virus de la grippe aviaire, herpès…
– présence de parasites : toxoplasmose,
– présence de champignons.

Précautions

Le LBA nécessite quelques précautions :

– retirer une prothèse dentaire amovible et être à jeun depuis 6 heures
– ne pas fumer dans les 2 jours qui précèdent et dans les heures qui suivent le LBA
– prendre un médicament relaxant en cas d’anxiété
– consulter en cas de saignement, de fièvre ou de toux persistants après le LBA
– prévenir le praticien en cas d’allergie, de grossesse en cours, de prise d’anticoagulant, de tabagisme, de maladie respiratoire ou cardiaque.

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