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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le pygeum africanum

L’arbre de la prostate

Ce prunier africain pousse à l’état sauvage dans les zones montagneuses du Kenya, du Cameroun et de Madagascar. La poudre extraite de son écorce est utilisée depuis des siècles en médecine traditionnelle pour soigner les troubles de la prostate. Les scientifiques ont confirmé ses propriétés.

La « maladie du vieil homme », en Afrique, est depuis toujours soignée avec des décoctions d’écorce de Pygeum africanum. Les explorateurs du XVIIIème siècle ont rapporté le remède qui est devenu l’un des plus utilisés aujourd’hui pour soigner l’HBP (hyperplasie bénigne de la prostate).

UN ARBRE À PROTÉGER
Le Kenya exporte 3 500 tonnes d’écorce de pygeum par an, le Cameroun 2 000 tonnes et Madagascar 600 tonnes. Tout cela finit en poudre pour faire des gélules ou des comprimés qui soigneront les prostates occidentales. Selon le Centre International de Recherche Forestière à Nairobi (Kenya), le pygeum a été récolté de façon excessive et reste menacé d’extinction. Les pauvres agriculteurs ont vite compris le bénéfice qu’ils pouvaient tirer de cet arbre : l’écorce d’un individu peut leur rapporter 200 €, soit l’équivalent d’une année de travail ! Ils n’ont rien à craindre de la police qui a d’autres chats à fouetter et qui fréquente peu les régions montagneuses difficiles d’accès. Il faut environ 20 ans pour qu’un arbre produise des graines (pour se reproduire) et qu’il soit apte à donner une écorce commercialisable. Heureusement, une technique de marcottage, utilisée d’habitude pour les arbres fruitiers, a été mise au point pour accélérer le repeuplement des forêts kenyanes. Un label «vert» écologique est actuellement mis en place pour favoriser l’exploitation du Pygeum africanum cultivé. Les essais sont actuellement en cours dans des villages pilotes au Kenya de façon à sauver l’arbre et à donner une nouvelle source de revenus aux agriculteurs. Car nul doute que la consommation de Pygeum africanum va encore augmenter.   

HYPERPLASIE BÉGNINE DE LA PROSTATE
Cette affection touche les hommes à partir de la cinquantaine, parfois dès la quarantaine. Elle occasionne une gêne pour uriner et, souvent, les hommes craignent que ce ne soit le signe avant-coureur d’un cancer, même si aucun lien n’a jamais été démontré. Le traitement peut être chirurgical, médicamenteux ou phytothérapique. Il existe plusieurs techniques opératoires (…) qui présentent toutes les mêmes inconvénients : éjaculation rétrograde (dans 75 % des cas), incontinence avec un taux de réintervention élevé (au moins 2 % par an). Les traitements médicamenteux (…) n’ont pas montré de supériorité par rapport à la phytothérapie. L’efficacité des autres techniques (laser, thermothérapie par micro-ondes (TMTU), traitement par ondes radio de basse fréquence (TUNA), par ultra-sons à haute énergie focalisés (HIFU), n’a pas été démontrée et on n’en connaît pas les effets secondaires. Il semble donc que seules les substances issues de plantes soient recommandées et, parmi elles, le Pygeum africanum.

DE NOMBREUSES RECHERCHES
Depuis une quarantaine d’années, le Pygeum africanum a donné lieu à de nombreux essais cliniques. En 2002, des chercheurs ont rassemblé les résultats de 18 études en double-aveugle, concernant 1 562 hommes atteints d’hypertrophie bénigne de la prostate. Les conclusions sont nettes : le pygeum est nettement plus efficace qu’un placebo. Une autre étude, menée sur 263 sujets, a démontré une nette amélioration de la miction chez 65 % des sujets traités, contre 31 % pour le groupe placebo. Par ailleurs, les chercheurs ont été parfois surpris d’effets inattendus. Ainsi, des scientifiques italiens ont constaté que le pygeum avait soigné non seulement la prostate mais aussi les troubles sexuels de leurs sujets d’expérimentation.

PAS DE CONTRE-INDICATION
Il n’existe aucune interaction négative avec d’autres plantes ou des médicaments. Hormis de rares troubles gastro-intestinaux bénins, aucun effet indésirable n’a été relaté.

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