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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les édulcorants intenses

Le saviez-vous ? Il existe deux sortes d’édulcorants, ceux qu’on dit « intenses » et ceux qu’on qualifie « de masse » ou « de charge ». Et si ces derniers ne sont pas exempts de tout effet secondaire, ce sont bien les premiers, avec à leur tête l’incontournable aspartame, qui continuent de susciter le plus d’inquiétudes.

Qu’est-ce que c’est ?

Les édulcorants intenses sont des additifs alimentaires utilisés pour remplacer le goût du sucre dans les yaourts, préparations, sodas et denrées diverses… les calories en moins!

À quoi ça sert ?

Le pouvoir sucrant des édulcorants intenses atteint plusieurs centaines de fois celui du sucre. Mais ils n’apportent pas (ou réellement très peu) de calories. Ce qui en fait les stars incontestées des produits allégés.

C’est bon ou c’est mauvais ?

L’aspartame

On ne peut aborder le sujet des édulcorants sans commencer par l’aspartame qui a fait, fait toujours, et fera vraisemblablement longtemps encore l’objet de polémiques virulentes. Cette substance provient du mélange de deux acides aminés (l’acide aspartique et la phénylalanine) avec du méthanol. Son seul danger réellement avéré est qu’il est problématique pour les personnes atteintes de phénylcétonurie, une maladie génétique. Certes, elle est rare (1 cas sur 15 000 en Europe), mais dans son cas, l’absorption d’aspartame peut être mortelle (d’où l’avertissement spécifique obligatoire sur les étiquettes).
Mais l’aspartame suscite bien d’autres questions. Il a été suspecté d’être responsable d’une série impressionnante de maladies et de troubles : cancers, tumeurs au cerveau, épilepsie, œdèmes, maux de tête, convulsions, nausées, troubles de la vue, allergies… la liste est longue, comme celle des travaux qui ont été consacrés à l’étude des effets secondaires de cet additif. Pendant des années, on a assisté à de vraies batailles d’experts, les expériences entreprises par les industriels aboutissant dans pratiquement 100% des cas à des conclusions rassurantes, celles des chercheurs indépendants s’avérant beaucoup plus alarmantes. En 2002, l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) tentait une synthèse des différentes expérimentations menées à travers le monde et émettait un avis favorable à l’utilisation de l’aspartame, en insistant sur le fait qu’aucun lien n’avait pu être établi entre sa consommation et les différents effets secondaires évoqués. L’Europe se positionnait sur la même ligne : lors d’une révision de sa directive sur les édulcorants, elle indiquait clairement qu’elle n’envisageait aucune réévaluation du produit. Le débat semblait clos. Et puis, patatras. En juillet 2005, un institut scientifique italien publie une nouvelle étude mettant en lumière des liens potentiels entre l’exposition à l’aspartame et la survenue de cancers, en particulier des lymphomes et des leucémies chez des rats femelles, y compris à des doses très proches de la dose journalière admissible pour l’homme. L’Afssa évoque alors une réévaluation des risques liés à l’aspartame, ainsi qu’une réflexion sur la DJA (Dose Journalière Admissible). Jusqu’à ce que la manivelle reparte dans l’autre sens en mai 2006, quand l’Autorité européenne de sécurité alimentaire, sur la base des travaux d’un comité de scientifiques (auquel participe l’Afssa), désavoue clairement l’étude italienne, contestant ses conclusions au regard de sa méthodologie, et conclue à nouveau que l’aspartame n’augmente pas les risques de cancer. C’est donc aujourd’hui la nouvelle dernière position officielle… Jusqu’à la prochaine expérimentation?

Les autres édulcorants intenses

Ils bénéficient de nettement moins de publicité que l’aspartame. Ils n’en méritent pas moins qu’on les considère avec un peu d’attention avant de les ingurgiter en trop grandes quantités. Beaucoup sont allergènes. Les cyclamates sont suspectés d’être cancérogènes, il est prouvé que la saccharine l’est pour les animaux de laboratoire, la sucralose serait toxique et susceptible de perturber le système immunitaire, beaucoup de doutes subsistent sur l’innocuité de l’acésulfam-K…

Où les trouve-t-on ?

Partout! Ou presque… Et particulièrement au rayon des allégés, ce qui comprend les produits laitiers et desserts lactés, les sodas, les confiseries et bonbons, les chocolats, les crèmes des- serts, biscuits, gâteaux et autres pâtisseries…

Comment les reconnaître ?

Leur présence doit être signalée explicitement sur les étiquettes par la mention : «Avec édulcorant(s)».

Acésulfam-K ou Acésulfame de potassiumE950
AspartameE951
Acide cyclamique et ses sels de sodium et de calcium (cyclamates)E952
Saccharine et ses sels de sodium, de potassium et de calciumE954
Sucralose
Thaumatine
E955
E957
NéohespéridineE959
Sel d’aspartame-acésulfameE962

Et, quand le produit contient de l’aspartame, elle doit être complétée d’une autre : «Contient une source de phénylalanine». Ils sont également repérables dans la liste des ingrédients, où ils doivent être indiqués sous leur nom chimique ou leur numéro de code.

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Aspartame et risques

Dans les numéros 107 et 108 de Belle-Santé, trois lectrices ont témoigné des méfaits que l’aspartame pourrait causer à des personnes manifestement « sensibles » à cette substance artificielle. Deux de ces lectrices (Colette B., de Seine-Maritime et Mme C., de Saône-et-Loire) ont certifié ne plus souffrir de maux de tête à répétition depuis qu’elles ont arrêté de consommer de l’aspartame.

Les additifs alimentaires

Pour peu qu’on se nourrisse surtout de produits achetés au supermarché du coin, on en avale du matin au soir. Ils sévissent dans les céréales du petit déjeuner, les yaourts aux fruits, les alcools, les fromages, les viandes, les plats cuisinés, le pain en tranche, les poêlées de légumes… partout ! Ces envahisseurs masqués par la lettre E, autrement dit les additifs, doivent-ils être traqués comme de dangereux malfaiteurs ?

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