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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les mandalas

Généralement, prononcer le mot « mandala » nous fait nous projeter dans une autre culture, avec notamment comme référence les traditions tibétaine et hindoue. Or, depuis des temps immémoriaux, tous les peuples pratiquent cet « art », ce mode d’expression symbolique qu’est la représentation autour d’un centre, qu’il s’exprime par de simples cercles ou sous forme de figures géométriques complexes et élaborées. Mais que sont au juste les mandalas et à quoi servent-ils ? S’agit-il d’art, de rituels, d’expression du sacré ?

Par Angela David et Elisabeth Le Berre

NATURE ET RÔLE DES MANDALAS
« Mandala ». Ce mot d’origine sanskrite renvoie aux notions de « centre », de « cercle ». Pour indiquer l’idée d’un contour et d’un contenu intérieur, les Tibétains ont traduit le mot mandala par « kyil khor » qui signifie « centre-conférence », ces deux termes illustrant la dynamique qui émane du mandala grâce à la déité majeure qui réside en son centre.
Les rosaces et les labyrinthes des cathédrales, les mosaïques réalisées par les artistes musulmans ou orientaux, les calendriers de pierre des Mayas et des Incas, les jardins sacrés, les cercles de danses traditionnelles exécutés lors de cérémonies (derviches tourneurs, Amérindiens), constituent quelques exemples d’utilisation du cercle, à des fins religieuses ou profanes, par différentes traditions de la planète. Toutes ces représentations peuvent être ainsi apparentées aux mandalas.

Rien de bien surprenant à ce que partout dans le monde de nombreuses pratiques ritualisées et sacrées, ainsi que des symboles, fassent référence à des structures, à des situations circulaires. En effet, tout, autour de nous, est organisé autour d’un point central ou structuré à partir de mouvements de rotation, d’expansion ou de rétractation qui s’exercent à partir d’un centre physique ou énergétique. Cette organisation, à l’origine de toutes les créations, est présente dans la nature et toutes les manifestations de la vie : l’univers, les galaxies, le système solaire, le cycle des éléments chimiques sur la Terre, le cycle de la vie, la structure des flocons de neige, les formes végétales ou animales où la structure en mouvement traduit leur évolution et leur épanouissement. Elle est retrouvée aussi dans l’organisme humain, au niveau de l’atome, de la cellule et de son noyau qui est à la fois centre de commande et centre de permanence et d’infini avec son ADN.

Le mandala est donc une représentation simple ou complexe organisée autour d’un centre. Variable dans sa nature, c’est le plus souvent une peinture ou un dessin qui peut être réalisé à l’aide de sables de couleur ou de végétaux. Il peut aussi être érigé dans du bois ou de la pierre, ciselé dans de l’argent ou de l’or, modelé dans de l’argile ou même du beurre. La diversité des formes, des motifs, des couleurs, offre pour chaque réalisation à la fois une infinité de possibilités et un caractère unique. Il est possible de jouer sur sa pérennité en choisissant des matériaux et des supports appropriés, et ainsi soit de le conserver, soit de le faire disparaître en quelques minutes après des journées de travail. L’esthétique des mandalas se fonde sur l’assemblage, la répétition de motifs géométriques variés et de couleurs contrastées et lumineuses.
Les mandalas peuvent être des œuvres profanes, mais trouvent le plus souvent leur inspiration dans les traditions et croyances religieuses. Empreints d’une importante fonction symbolique, ils ont pour vocation de représenter des phénomènes impalpables, mais essentiels pour l’homme  : l’infini et le fini, l’éphémère et la durée, la finitude de l’existence et sa permanence, l’unité d’un tout et le tout dans une unité…

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