communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les nouveaux labels bio

On connaissait, et on reconnaissait bien maintenant sur nos cosmétiques, les sigles d’Écocert, de Cosmébio, du BDIH ou de Nature & Progrès… On ne savait pas toujours exactement ce qui les différenciait, mais on avait appris à leur faire confiance. Attention : il va falloir changer nos habitudes. Les nouveaux labels bio ne vont pas tarder à arriver sur les étiquettes de nos produits !

Plusieurs pays européens (la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Italie…) en ont un, voire deux  : c’est dire s’ils sont nombreux. Les chartes ou les référentiels auxquels ils font référence, s’ils assurent une base à la philosophie globalement identique, ont tous leurs petites nuances, quand il ne s’agit pas de vraies divergences  : c’est dire s’il est peu simple de savoir exactement ce qu’on achète à la seule vue d’un label bio sur l’étiquette d’un cosmétique.

LA BONNE IDÉE DE L’HARMONISATION
Contrairement au domaine alimentaire, les cosmétiques naturels et bio, qui ne rentrent pas dans le champ d’application du règlement européen relatif à la production et à l’étiquetage des produits biologiques, ne bénéficient pas d’une réglementation communautaire. Ni d’un logo unique qui lui serait associé. Le vide européen a donc été comblé par des initiatives privées, comme celle de Cosmébio et Écocert en France, du BDIH en Allemagne, d’ICEA en Italie, de la Soil Association en Grande-Bretagne, du BioForum en Belgique… Pas facile pour le consommateur de s’y retrouver, pas pratique pour les fabricants de s’exporter, alors même que d’autres initiatives du même type fleurissaient aussi ailleurs dans le monde, des États-Unis à l’Australie…
L’idée s’est donc imposée aux différents organismes nationaux européens d’harmoniser leurs référentiels et de se réunir en une charte commune, un standard européen, avec pour but de simplifier les choses et de clarifier le message envoyé aux consommateurs. L’initiative a été saluée de toutes parts… et l’attente a commencé.

DISCUSSIONS ET SÉCESSION
Les premiers contacts entre Cosmébio et le BDIH ont été pris en 2001, la première rencontre du groupe d’harmonisation s’est tenue en 2002. Autour de la table, 6 organismes représentant plus de 1 000 fabricants de cosmétiques, fournissant plus de 11 000 produits dans plus de 40 pays. Cela fait du monde à mettre d’accord, des principes et des habitudes parfois bien différentes à rapprocher.
Car dans ce groupe, certains favorisent clairement l’agriculture biologique quand d’autres se contentent de la notion de naturel, certains font intervenir des organismes de certification indépendants quand d’autres se limitent à un contrôle effectué par leurs soins, certains définissent de façon globale les matières premières autorisées ou interdites quand d’autres fonctionnent sur la base de listes exhaustives d’ingrédients permis ou bannis…

Tous néanmoins sont des sociétés, qui, si elles ne sont pas forcément à but lucratif, sont rentables, représentant également les intérêts spécifiques de leurs adhérents. Enjeux financiers et philosophies des principes n’ont pas aidé, loin s’en faut, à accélérer le rythme des discussions ni à favoriser les accords. Au point que certains, à l’intérieur même du groupe d’harmonisation, s’impatientent. Et font sécession. Il est sûr, dès lors, qu’on n’aura pas un seul label européen, mais au moins deux…

NATRUE PREND DE L’AVANCE
En 2008, les plus grandes entreprises allemandes de la cosmétique bio (Laverana/Lavera, Logocos/Logona, Primavera, Santaverde, WALA/Dr. Hauschka, Weleda) quittent ainsi la table des discussions pour créer NaTrue, dont la charte affiche clairement ses ambitions européennes.

COSMOS À LA TRAÎNE
L’arrivée sur le marché de cette subite concurrence incite ceux qui sont restés autour de la table des discussions à bouger plus vite et à surmonter quelques blocages. D’où l’annonce de l’arrivée du standard Cosmos pour cet automne et la publication de son référentiel…

ET ÇA DONNE QUOI SUR NOS ÉTIQUETTES ?
L’harmonisation ne signifie pas le remplacement des anciens labels par un nouveau ! Sur les étiquettes, on trouvera toujours les logos portant garanties des différentes chartes de cosmétiques bio en Europe, complétés (ou non) d’une mention prouvant le respect de la charte Cosmos. Pas forcément plus simple ou plus clair pour le consommateur…

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi