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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Les rosiers et le jardinage biologique

Pour que « rosier » ne rime plus avec pulvérisateur, pour pouvoir sentir les roses de votre jardin et même en déguster les pétales sans crainte, il faut les bons choix et adopter quelques règles simples.

À CHAQUE SITUATION SON ROSIER
Bio ou pas, une plante doit être choisie en fonction de son adaptation aux conditions de vie que l’on va lui donner. Pour tous les rosiers, il faut prévoir un emplacement ensoleillé ou légèrement à l’ombre, peu venté, mais aéré, une terre franche, assez riche et drainante avec un taux de matière organique de 2 à 3 % et un pH autour de 6, une alimentation en eau correcte et régulière.

CERTAINS ROSIERS ACCEPTENT DES CONDITIONS PLUS EXTRÊMES :
en sol pauvre et sec et sous réserve d’apports réguliers de matière organique (fumier) et d’arrosage régulier, plantez ‘Polka’, ‘Queen Elisabeth’, ‘La Sevillana’, ‘Maigold’
en exposition nord, ‘gloire de Dijon’, ‘Constance Spry’, ‘Veilchenblau’,  ‘César’ vous offriront une floraison ; si vous voulez un rosier remontant, tentez ‘Mme Alfred Carrière’
les rosiers à l’ombre des arbres redoutent la concurrence des racines de leur voisin ; à la plantation, tapissez le trou de cartons épais pour faire barrière, le temps que le rosier ait des racines assez développées pour faire face ; plantez ‘Ghislaine de Féligonde’, ‘Phyllis Bide’, ‘The Fairy’, ‘Pascali’, ‘Clair Matin’
en bord de mer, les embruns et les vents sont redoutables pour les roses, les terrains sableux n’arrangent rien, mais il suffit d’apports réguliers de fumier, poudre de roche et purin d’ortie. Tentez ’Belle Poitevine’, ’Stanwell Perpetual’, ’Grootendorst’, les rosiers pimprenelles, non remontants, hélas (variétés ’Double White’ ’Double Pink’), en rosier couvre-sol ’Wichraiana’.

UNE PROTECTION SANITAIRE EN COMPLÉMENT
Elle  s’articule entre introduction d’auxiliaires et pulvérisation de préparation à base de plantes, de cuivre ou de soufre, et certaines techniques culturales prophylactiques.
Pour lutter contre :
> Les pucerons = essentiellement les coccinelles, le purin d’ortie (répulsif), purin d’armoise ou de tanaisie ; évitez des apports d’azote trop importants.
> Les acariens = utilisez  phytoseiulus ou amblyseius (acariens prédateurs) ; par temps sec, arrosez les feuillages et le pied des rosiers.
> Les chenilles diverses = utilisez bacillus thuringiensis.
> Les otiorrhynques dévorent feuilles et boutons floraux, ils montent le long des tiges = le soir, pulvérisez sur le rosier et le sol une préparation de nématodes parasites Hétérohabditis achetée en jardinerie ; aérez le sol, évitez de laisser des déchets végétaux au pied des rosiers, les plantes couvre-sol sont utiles.
> Le Botrytis, dangereux au stade pourriture grise = il faut intervenir régulièrement, dès le stade point rouge, avec de la bouillie bordelaise ou une décoction de prêle ; maintenez un sol léger et aéré.
> L’oïdium = pour un traitement d’attaque, pulvérisez un mélange eau + lait demi-écrémé à 50 % et ensuite, toutes les semaines, dilution 20 % jusqu’à ce que le champignon disparaisse.
> Le Marsonia (maladie des taches noires), la rouille, le mildiou = pulvérisez de la bouillie bordelaise en préventif et en curatif avec des résultats variables. Les décoctions d’ail et les purins de prêle sont efficaces ; en prophylaxie : brûlez les feuilles tombées, évitez de mouiller le feuillage en arrosant, limitez les apports d’azote, aérez la masse végétale (taille), désinfectez systématiquement les outils de coupe et éloignez les ancolies.

UN ACHAT RESPONSABLE
Pensez au bilan carbone de votre rosier. Privilégiez la production et l’achat local, auprès d’un spécialiste qui saura vous conseiller.
Côté emballage, vous pouvez aussi faire des choix : des rosiers en racines nues ou des pots 100 % biodégradables (en fibre de coco et latex naturel, par exemple, ou à base de balles de riz…).
Pensez aussi à l’étiquette biodégradable. Faites un petit test : combien d’étiquettes et de pots en plastique avez-vous accumulés au cours des ans ?

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