Rien n’est inéluctable
Ce numéro est le dernier de l’année 2013 et c’est pour moi le moment de faire un petit bilan. Parce que cette année, vraiment, m’a permis de découvrir des choses très importantes, des choses qui influent forcément sur le contenu du magazine. Oui, cette année, j’ai compris que rien n’était définitif, car rien n’est inéluctable, rien n’est jamais perdu.
Je suis d’un naturel optimiste, bien sûr, mais mon caractère n’est pas seul responsable de cette prise de conscience.
Quand Jenny est tombée malade (Jenny est ma plus ancienne collaboratrice et on lui a annoncé qu’elle souffrait d’un cancer en début d’année), j’ai cherché des gens qui avaient eu la même chose et qui s’en étaient sortis, qui allaient bien. C’est bien plus facile de soutenir quelqu’un dans ces conditions. Et cette recherche m’a amenée à rencontrer des personnes sorties de cette même maladie, mais aussi de nombreuses personnes « miraculées », vous savez, celles qui n’entrent pas dans les statistiques. Je me suis aperçue, par exemple, qu’on peut survivre à des cancers pour lesquels les pronostics sont très pessimistes, ceci contre toute attente et pour la plus grande surprise des médecins qui n’hésitent pas à pronostiquer un nombre de mois de survie.
Cet été à Überlingen, dans un congrès passionnant, j’ai aussi réalisé qu’en changeant de régime alimentaire, on pouvait lutter contre Alzheimer, Parkinson, réparer les dégâts de la sclérose en plaques…
Alors me sont également revenus en mémoire des moments où je m’étais déjà dit qu’il ne fallait jamais considérer les choses comme définitives, jamais baisser les bras. Qu’il ne fallait pas hésiter à bousculer les certitudes. Un jour, sur un plateau de télé, j’ai rencontré une femme exceptionnelle qui avait rééduqué sa vue et qui, gravement myope dans sa jeunesse, y voyait parfaitement à 50 ans. Dans un autre domaine, à la suite de la publication de « trucs », j’ai reçu des courriers de personnes qui avaient réussi à se débarrasser des acouphènes (bourdonnements d’oreilles) alors que leur médecin leur avait assuré que c’était « à vie ». Cette année, sans doute aussi parce que j’ai eu la chance de rencontrer des médecins oncologues comme le Dr Lallement et le Dr Mouysset, si humains et si ouverts, mon optimisme a encore grandi. Mais j’ai également eu la confirmation qu’en matière de santé, nous avions, chacun d’entre nous, la plupart des cartes en main. Il nous revient de nous occuper de notre santé, de ne pas nous en remettre totalement à la médecine et aux médicaments. Notre alimentation et notre hygiène de vie sont primordiales. Notre manière de penser, notre volonté, notre confiance sont déterminantes et nous sommes les maîtres à bord dans quasiment toutes les situations (ce qui n’empêche pas de chercher des conseils et des soutiens). Nous sommes responsables de nous-mêmes et pouvons à tout moment décider de mener une vie plus saine. Mais ne commençons pas à regretter les erreurs passées : ne nous sentons coupables de rien, seulement capables de tout.
Je vous souhaite à toutes et tous une très belle fin d’année, avec un optimisme inébranlable.
Sophie Lacoste
