Rebelle-Santé n° 235

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Dans ce numéro :

Hypoglycémie, vive le régime IG.
• Bras fermes : les mouvement qui donnent de gros biscoteaux  !
Préservons la biodiversité pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies !
Covid long, quand on n’arrive pas à reprendre pied
• Quelques recettes cosmétiques simples et faciles réalisées avec de l’huile essentielle de genévrier commun.
Des recettes naturelles avec de l’aubépine.
• La pyrite de fer, la pierre fortifiante.
• Opération “zéro déchets” à la cuisine.

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Caractéristiques

UGS : N/A Catégorie :

Précieuse biodiversité

Imaginez une mini souris américaine à pattes blanches. Malgré ses yeux globuleux un peu effrayants, les tiques l’adorent. Elles croquent dans le petit rongeur, lui prélèvent un peu de sang et lui laissent un souvenir, la borrelia. Il s’agit d’une bactérie qui, chez cette souris, ne crée aucune maladie et même mieux, augmente l’espérance de vie des mâles. Généreuse, la souris transmet la borrelia aux autres tiques qui la mordent et qui, à leur tour, la transmettent à d’autres souris, etc. L’espèce de souris à pattes blanches devient un « réservoir à borrelia ».

En Amérique, les tiques se nourrissent principalement du sang de ces souris et de celui d’un autre mammifère, l’opossum. Mais à lui, elles ne transmettent pas, ou très peu, de borrelia.

Donc, quand il y a beaucoup d’opossums, les tiques se nourrissent sans forcément diffuser leur bactérie. Mais quand on détruit la forêt, les opossums disparaissent. Les souris, elles, se débrouillent toujours pour trouver où habiter et se nourrir, et se reproduisent encore davantage quand d’autres espèces se raréfient (comme les opossums). Résultat : c’est la fête chez les borrelia et de plus en plus de tiques sont infectées. Ces mêmes tiques croisent parfois le chemin des humains. Et la maladie de Lyme explose. On dénombre près de 500 000 nouveaux cas chaque année aux États-Unis.

Les exemples du même type se comptent par centaines : pensons aux insectes vecteurs du paludisme, aux oiseaux vecteurs de la grippe… Or, plus le nombre des espèces vivantes diminue, plus les réservoirs de micro-organismes pathogènes se multiplient et plus les risques de pandémie augmentent.

La raréfaction des espèces, qu’elles soient végétales ou animales (visibles) ou même virales ou bactériennes (dans notre intestin, par exemple !), provoque inéluctablement une augmentation des maladies infectieuses. L’an passé, une équipe de chercheurs de l’université de l’Arizona a estimé que, si on continuait à laisser le climat se réchauffer sans agir, environ un tiers des espèces animales et végétales pourrait disparaître dans les 50 ans à venir.

Certains pays sont ravagés par la déforestation : le Brésil, l’Indonésie, le Congo… L’impact de ces catastrophes lointaines est mondial et l’implication de nos pays « développés » majeure : nous consommons des tonnes de soja OGM importé du Brésil, d’huile de palme produite en Indonésie… Et même en France, près de 20 % des espèces sont menacées.

Qu’y pouvons-nous ? Nous avons chacune et chacun un rôle à jouer, dans nos modes de consommation, mais aussi quand nous choisissons celles et ceux qui nous gouvernent. Car sans véritables engagements de nos dirigeants politiques, nous sauverons difficilement le Titanic de la biodiversité. Pour mieux comprendre, plongez-vous dans l’entretien que Marie-Monique Robin a accordé à Lucie ce mois-ci.

Et fêtez le printemps en plantant des fleurs, des légumes, en semant des graines, humez le bon air et sentez comme la nature est précieuse !

Sophie Lacoste

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