Menthe (Mentha piperita)
Digestive et décontractante
Si la menthe a injustement perdu son statut de panacée, elle a réussi à s’imposer sur d’autres terrains: la gourmandise et l’hygiène. Dans les bonbons, le thé, les crèmes anglaises, les tisanes, mais aussi dans les mousses à raser, les dentifrices, les produits ménagers… la menthe est partout.
Il existe des centaines d’ espèces de «Mentha». Le mot vient du grec Mintha, nom d’une jeune nymphe transformée en plante par une déesse jalouse: Hadès avait un peu fricoté avec la nymphette, ce qui déplut à Perséphone, l’épouse légitime du dieu des enfers.
UN PEU D’HISTOIRE
La menthe était connue des anciens Égyptiens. Les Romains et les Gaulois l’utilisaient dans leurs recettes de cuisine et dans les potions médicinales. On portait une couronne de menthe pour soulager les migraines. Au Moyen-Âge, Hildegarde de Bingen prescrivait la menthe en cas de nombreuses affections dont la folie: «La personne qui souffre du cerveau jusqu’à en devenir folle fera cuire de la menthe pouliot dans du vin. Elle mettra des feuilles chaudes tout autour de la tête. On couvrira avec un linge. La folie diminuera.»
DES VERTUS MÉDICINALES INNOMBRABLES
Toutes les menthes ont des propriétés comparables. Selon les variétés, le sol et l’ensoleillement, les principes actifs sont plus ou moins concentrés: il s’agit essentiellement de flavonoïdes, de menthol et de tanins. La menthe fut considérée comme une panacée dès l’Antiquité et cette réputation a duré jusqu’à l’arrivée des médicaments de synthèse. Aujourd’hui encore, même si elle n’est plus vraiment considérée comme un médicament, elle entre dans des centaines de préparations pharmaceutiques: pastilles, sirops, tisanes, pommades, lotions, cosmétiques… Décontractante, antiseptique, sudorifique, la menthe est aussi analgésique, stomachique et expectorante.
POUR QUELLES INDICATIONS?
Voici, par ordre alphabétique, la plupart des indications de la menthe, que ce soit en usage interne ou en usage externe :
– aérophagie
– asthme
– bronchite
– éloignement des insectes
– fatigue générale et fatigue sexuelle en particulier
– flatulence
– haleine odorante
– hépatisme et autres troubles du foie
– maux de tête
– migraines
– névralgies
– palpitations
– problèmes digestifs
– règles insuffisantes
– sinusite
– spasmes gastriques.
QUELQUES PRÉCAUTIONS
Il n’ existe pas de contre-indication majeure. Toutefois, certains thérapeutes déconseillent la menthe aux femmes enceintes et à celles qui ont des règles trop abondantes. Certaines personnes, très sensibles à la menthe, évitent d’en prendre avant de se coucher. Par ailleurs, si vous suivez un traitement homéopathique, ne sucez pas vos granules à moins de 20 minutes de toute prise de menthe: cette règle “homéopathique” est valable pour tous les excitants, les huiles essentielles et les substances aux arômes puissants.
QUAND? COMMENT? COMBIEN?
> Dans la cuisine : ajoutez aussi souvent que possible des feuilles de menthe dans les salades, les crudités, sur les desserts…
> Spécialité pharmaceutique (pastilles, pommades, etc) : suivez les notices.
> Infusion (une tasse après chaque repas) : 10 g pour un demi-litre d’eau frémissante.
> Huile essentielle en interne : 2 à 3 gouttes sur une cuillerée de miel.
> Huile essentielle en externe : 2 à 3 gouttes dans une cuillerée à soupe d’huile d’amande douce pour un massage du bout des doigts sur les tempes (éventuellement en mélange avec de l’huile essentielle de lavande fine).
> Huile essentielle en inhalation : 4 à 6 gouttes dans un bol d’eau chaude (respirez les vapeurs).
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