Ne perdez pas votre poésie
Quand la vie est collier, chaque jour est une perle...
Trouvez-vous le temps de lire des poèmes ? Dans votre sac, avez-vous un petit livre de Lydie Dattas ou de Jacques Prévert, par exemple, pour lire dans le bus, ou en attendant le métro ? Avez-vous commencé votre journée en lisant quelques lignes de Rimbaud ?
« Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi.
– Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid. »
Au Cabaret-Vert (1870)
Tueurs de la poésie
Même si on mange bio, même si on fait du sport et du yoga, si on prend soin de soi, sans poésie, il manque quelque chose à la vie. Pourtant, c’est la réalité du monde actuel. Les poètes et les poétesses sont les plus marginaux des écrivains ; leurs recueils ne se vendent généralement pas, ou très peu. Pourquoi ? Nous n’avons pas le temps ? Nous ne voyons pas l’utilité de les lire ? Nous n’y prenons pas plaisir ? Nous n’en avons pas besoin ? Si. Mais entourés de télés, d’Internet, accrochés à nos téléphones portables, notre façon de communiquer se transforme.
Cette société de consommation dans laquelle nous vivons tue la poésie. On est comme des chevaux de course. Le travail, le travail, le travail, les courses, un sport vite fait, notre maison, notre voiture, les courses, la télé, le temps de dormir, le travail, le travail… Un emploi du temps trop rempli. Il ne reste plus de temps pour écouter chanter les merles, pour entendre vrombir les abeilles, pour regarder la danse des fourmis… Trop rempli. Alors on ne prend pas le temps de se dire : « À partir de maintenant, tous les jours, à telle heure, je lirai des poèmes. Seulement quelques minutes. Mais tous les jours. Pour ne pas oublier la poésie de la vie. »
Ma résolution
Moi non plus je n’ai pas de temps. Pourtant, j’ai pris cette décision : « À partir de maintenant, tous les jours à la même heure, je lirai des poèmes. » J’y consacre quinze minutes.
Ce matin, je ne suis pas à la maison, je vous écris d’un petit hôtel et je viens de remarquer que j’ai oublié de mettre dans mon sac un livre de poèmes. Alors, je m’assois sur le lit et je récite le poème de Prévert dont une partie me revient en mémoire. Écoutez :
« Quand la vie est un collier
Chaque jour est une perle
Quand la vie est une cage
Chaque jour est une larme
Quand la vie est une forêt
Chaque jour est un arbre (…) »
Grâce aux poèmes, ma vie est en train de devenir un collier de perles et c’est moi qui les ajoute pour le rendre toujours plus beau.
Que votre été soit magique et poétique !
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