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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Troubles de la ménopause (1)

Les traitements à visée hormonale (THS, isoflavones de soja) : à manier avec précaution !

De plus en plus de femmes ménopausées choisissent de ne pas suivre un THS. Parallèlement, leur engouement pour des solutions naturelles n’a cessé d’augmenter. Aujourd’hui, nombreuses sont celles qui « essayent » les phyto-œstrogènes dans l’espoir de soulager leurs bouffées de chaleur.
Les phyto-œstrogènes sont des substances végétales dont la structure et le fonctionnement présentent des similitudes avec l’œstradiol, une hormone sexuelle féminine de type œstrogène. On distingue trois grandes familles de phyto-œstrogènes : les isoflavones, les lignanes et les coumestanes.
Le plus étudié et le plus prisé de tous est sans conteste le soja, riche en isoflavones (génistéine, daidzéine). Précisons de suite que les isoflavones en question ne proviennent ni de l’huile, ni de la lécithine, mais des graines de soja.

Qu’en est-il de l’efficacité et de la sécurité d’utilisation des isoflavones de soja ?
Les femmes asiatiques souffrent beaucoup moins de bouffées de chaleur et de cancers hormono-dépendants. L’omniprésence du soja dans leur alimentation y est manifestement pour quelque chose. De nombreuses études épidémiologiques attestent que la consommation quotidienne de soja, surtout si celle-ci s’effectue depuis la période prépubère, est associée à une baisse marquée du cancer du sein, à condition toutefois que l’alimentation assure un apport en isoflavones d’au moins 25 mg par jour.
Comme le soja ne fait pas partie de notre tradition culinaire, de nombreux laboratoires ont saisi l’opportunité qui se présentait à eux en commercialisant des compléments à base d’isoflavones purifiés, autrement dit isolés du reste de la composition complexe de la plante. De tels produits s’apparentent davantage à des médicaments qu’à des compléments purement « alimentaires » et ne devraient donc pas être consommés à la légère, d’autant plus que des travaux conduits chez l’animal ont montré que l’administration d’isoflavones stimulait la croissance de tumeurs mammaires déjà existantes. Par contre, on n’observait pas du tout la même chose chez l’animal nourri avec un aliment entier contenant des quantités équivalentes d’isoflavones.
Le Dr Richard Béliveau, titulaire de la Chaire en Prévention et Traitement du Cancer à l’université du Québec à Montréal, a un avis très tranché sur la question. Selon lui, « les suppléments à base d’isoflavones ne constituent pas une alternative valable aux aliments entiers et sont à proscrire ». En somme, Mesdames, préférez le soja alimentaire (edamame, miso, tamari, tempeh, tofu, shoyu…) aux préparations à base d’isoflavones purifiés !

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Aujourd’hui, il est de notoriété publique que le traitement hormonal substitutif (THS) n’est pas sans risque pour notre santé. Il augmenterait notamment le risque de cancer du sein et de l’utérus. Faut-il pour autant accepter sans broncher les divers troubles de la ménopause? NON. Heureusement, la nature à tout prévu et de nombreuses plantes sont en mesure de nous aider à passer ce cap en douceur et en pleine santé. Belle-Santé fait le point sur les hormones végétales et leur mode d’action.

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