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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Troubles fonctionnels intestinaux

Colopathie fonctionnelle, syndrome du côlon irritable, colite spasmodique : des remèdes naturels pour aller mieux.

«Colopathie fonctionnelle», «syndrome du côlon irritable», «colite spasmodique», autant de dénominations désignant des troubles fonctionnels intestinaux dont les symptômes classiques sont :
– Douleurs abdominales diffuses ou localisées (contractions, spasmes, brûlures…).
– Ballonnements, flatulences.
– Perturbations du transit intestinal (périodes de constipation ou de diarrhée ou alternance des deux).

La «colopathie» est un terme générique désignant toute affection du côlon ou gros intestin. Colopathie fonctionnelle signifie affection du côlon sans lésion organique identifiable.
Le “syndrome du côlon irritable” – également appelé côlon spastique – résulte d’une perturbation de la motricité de l’estomac et des intestins. Les spasmes se produisant au niveau du gros intestin empêchent le passage des déchets (d’où constipation) ou forcent leur passage trop rapidement (d’où diarrhée). Il peut y avoir inflammation de la muqueuse colique ou non. Si tel est le cas, on parle alors de “colite“.

En l’absence de cause organique, la médecine académique peine à définir la véritable raison de ces altérations de fonctionnement du gros intestin.
Il n’empêche que l’on peut malgré tout avancer quelques éléments d’explication, lesquels laissent entrevoir le caractère sans doute multidéterminé du problème.

=> Il peut d’abord y avoir un retentissement de l’appareil digestif sur le côlon à travers un phénomène de maldigestion lié à une mastication insuffisante, à un régime alimentaire déséquilibré (trop d’aliments gras, pas assez de fibres…), à un déficit de production de sucs digestifs (insuffisance pancréatique, état de stress…) ou encore à un transit digestif trop rapide résultant de réactions allergiques.

=> Les hypersensibilités alimentaires sont un élément à prendre en compte. Douleurs, gaz et autres sensations désagréables, autant de signaux destinés à nous alerter que nous consommons peut-être des aliments que notre organisme «tolère» mal, avec cette difficulté qu’il s’agit souvent d’aliments consommés fréquemment, car particulièrement appréciés ! Une intolérance au gluten (maladie coeliaque) peut ainsi se manifester sous forme d’un banal côlon irritable avec anémie ferriprive (anémie par déficience en fer).

=> Une dystonie neuro-végétative constitue un terrain propice à l’apparition de troubles fonctionnels intestinaux de type spasmodique. On peut définir la dystonie neuro-végétative comme un trouble de fonctionnement du système nerveux autonome se traduisant par une tendance forte à la somatisation. Le système nerveux autonome – également appelé système nerveux végétatif – est composé de deux systèmes à la fois antagonistes et complémentaires : le système nerveux sympathique et le système nerveux parasympathique. Une sensibilité exacerbée du système nerveux sympathique peut ainsi affecter la sphère digestive, sous forme de spasmes, gastrite, colite… Une hypomagnésémie (déficience en magnésium) s’observe généralement chez les personnes atteintes de dystonie neuro-végétative, ceci contribuant à augmenter et amplifier les épisodes spastiques.

=> Des interférences hormonales ne sont pas non plus à exclure. En effet, chaque secteur du côlon est en rapport avec une imprégnation hormonale différente. À ce stade, une brève description anatomique s’impose : le côlon, qui forme une sorte de «M» dans l’abdomen, est donc divisé en secteurs. Il y a d’abord le cæcum, situé en bas à droite du ventre ou pour reprendre mon image «alphabétique», en bas de la patte gauche du «M» ! Tout le monde suit ? Bien, ensuite, il y a le côlon ascendant (la patte gauche), le côlon transverse (le «V» situé entre les deux pattes), le côlon descendant (la patte droite) puis le côlon sigmoïde (en bas de la patte droite), prolongé par le rectum. Pour en revenir au sujet, c’est-à-dire à l’impact du système endocrinien sur le côlon, il faut savoir qu’un trouble thyroïdien peut avoir une répercussion sur le cæcum, une perturbation surrénalienne sur le côlon transverse, une perturbation oestrogénique sur le sigmoïde. On gagnera donc à prendre ce facteur en compte en cas de douleurs localisées.

=> Enfin, il y a la composante psycho-émotionnelle :
– L’intestin est particulièrement vulnérable au stress émotionnel, pour la simple et bonne raison qu’il est directement connecté aux centres émotionnels du cerveau via son propre système nerveux : le système nerveux entérique.
– Dans certains cas, le dérèglement de la motricité du côlon peut être appréhendé comme la traduction physiologique d’une difficulté intérieure à «digérer» certains éléments de son vécu, à les laisser glisser et à les évacuer. L’accumulation de tensions, de colères rentrées, empêche tout lâcher prise salvateur.
– Des psychologues ont mis en évidence qu’une personnalité de type «rigide» était davantage exposée au risque de colite. Les individus correspondant à ce type de profil apparaissent tendus, crispés, méticuleux, ponctuels, refoulant toute expression émotionnelle et recherchant constamment la perfection dans leurs actes.

Aromathérapie

(associer voie orale et voie cutanée)
– Voie orale : 2 capsules huileuses HEBasilic exotique (dosées à 50 mg) 3 fois par jour au moment des repas + 1 goutte HE Menthe poivrée dans de l’eau tiède miellée ou sur support (petit morceau de sucre de canne, sirop d’érable, boulette de mie de pain…) après les repas principaux.
– Voie cutanée : faire préparer en pharmacie la formule oléo-aromatique suivante :
> 2 ml HE Artemisia dracunculus (Estragon)
+ 2 ml HE Mentha x piperita (Menthe poivrée)
+ 1 ml HE Chamaemelum nobile (Camomille noble)
+ 1 ml HE Foeniculum vulgare ssp dulce (Fenouil doux)
+ 1 ml HE Coriandrum sativum (Coriandre)
+ HV(2) Noisette QSP 15 ml.
Appliquer 6 gouttes du mélange 3 à 4 fois par jour sur le ventre.

Phytothérapie

La Griffe du chat, plante grimpante des forêts humides de l’Amazonie, calme les inflammations intestinales, favorise le transit s’il est lent et contribue à rééquilibrer la microflore. Posologie : autour d’1,5 g par jour, sous forme de gélules. Cure de 10 à 20 jours à renouveler au besoin.
– Des infusions de Mauve (feuilles, fleurs), Guimauve (racines) et Plantain (feuilles), plantes aux vertus adoucissantes, contribuent à calmer une muqueuse colique seulement irritée.
– Enfin, on tirera grand bienfait de la prise d’extrait aqueux de Fenouil (1 à 2 ampoules par jour).

Autres conseils

– Pour rééquilibrer la microflore et stimuler l’activité et la croissance des «bonnes» bactéries : cures de probiotiques + prébiotiques (FOS = fructo-oligosaccharides).
– Pour protéger la muqueuse intestinale et stimuler la sécrétion du mucus protecteur : cure de gel buvable d’aloe vera bio, à raison d’1 à 2 cuillerées à soupe 2 fois par jour, entre les repas.
– Boire de «l’eau d’argile» le matin, à jeun. Cela se prépare de la manière suivante : au coucher, verser dans un verre 1 cuillerée à soupe d’argile verte surfine. Ajouter de l’eau faiblement minéralisée. Mélanger le tout avec une cuillère en bois ou en plastique (bannir le métal). Laisser reposer le mélange au moins 6 h. Boire uniquement l’eau d’argile en laissant le dépôt formé au fond du verre. Procéder ainsi durant 2 à 3 semaines. À renouveler au besoin.

Alimentation

Limiter la consommation d’aliments riches en matières grasses ainsi que celle d’aliments pouvant causer des gaz (en particulier tous ceux contenant du lactose).
Mieux vaut également éviter d’absorber café, alcool ou jus d’agrumes sur un estomac vide.
Attention aussi aux «méchants» additifs alimentaires tels que sulfites, glutamate monosodique et aspartame, mal tolérés par un certain nombre de personnes souffrant du syndrome du côlon irritable.
Enfin, les aliments riches en fibres solubles seront préférés aux aliments riches en fibres insolubles : légumineuses, légumes cuits, compotes de fruits, ainsi que noix et graines, à condition qu’elles soient moulues finement.
Il est également conseillé d’ajouter des aromates à ses préparations culinaires (estragon, fenouil, coriandre, origan…).
Toujours veiller à boire suffisamment d’eau au cours de la journée (entre les repas).
Enfin, les sédentaires gagneront à pratiquer davantage d’activité physique et les personnes souffrant de dystonie nerveuse, à mieux gérer leur stress.

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La spasmophilie

J’ai été spasmophile pendant plusieurs années. Au point de ne même pas arriver à passer la porte de ma maison pour aller chercher mon courrier. J’ai eu aussi beaucoup de crises de peur panique, surtout quand je devais attendre aux caisses par exemple, ou dans des salles d’attente. J’étais alors obligée d’aller m’isoler, dès que je sentais la crise venir (sueurs, palpitations, mes jambes qui flageolaient, l’impression que j’allais tomber par terre et mourir). J’avais aussi très souvent des maux de ventre, des périodes alternées de diarrhées et de constipation.» Catherine.

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