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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pin (pinus sylvestris)

Austère ou protecteur, frémissant et odorant, le pin majestueux ne laisse jamais indifférent. Prince des arbres, il est généreux : son bois, son écorce, ses aiguilles, ses bourgeons… tout est bon !

COMPOSITION ET UTILISATION
Les parties utilisées en médecine populaire sont les pousses, les aiguilles et la résine, obtenue par incision de l’écorce. Très riches en huile essentielle, toutes les parties du pin contiennent aussi des glucosides et d’autres constituants (mallol, cadinène, pumoline, acétate de bornyle, tanins…) qui en font un puissant antiseptique des systèmes respiratoire, urinaire et hépatique.

LA TÉRÉBENTHINE
Obtenue par distillation de la résine, la térébenthine officinale est extraite le plus souvent du pin maritime (Pinus pinaster). Il existe aussi des térébenthines tirées d’autres espèces de pins et même du sapin argenté ou du mélèze : elles ont des propriétés comparables comme antiseptiques urinaires et pulmonaires.
Déconseillée en utilisation directe en interne ou en externe, la térébenthine officinale fait partie de nombreuses préparations pharmaceutiques, en association avec d’autres produits naturels : baumes expectorants, cataplasmes, huile de Haarlem (excellente pour les affections du foie, des reins, les rhumatismes et la bronchite chronique), inhalations ou émulsions pour le bain, etc. En utilisation externe, pour les massages et les compresses antirhumatismales, ne mettez pas plus de 20 % de térébenthine officinale dans votre mélange avec une huile végétale (olive, par exemple). Il ne faut surtout pas non plus confondre la térébenthine officinale avec la térébenthine des peintres, diluant qui peut se révéler dangereux… À l’inverse, vous pouvez utiliser un mélange de térébenthine naturelle, de cire et d’huile de lin pour traiter et faire briller les poutres apparentes.

L’HUILE ESSENTIELLE
La principale utilisation du pin — et aussi la plus facile — reste son huile essentielle,  extraite des aiguilles. Préférez l’huile essentielle de pin sylvestre qui ne pose pas de problème d’intolérance et dont les fragrances sont très agréables. Évitez l’huile essentielle de Pinus mugo (pin rampant), certes plus rare, mais très agressive. Antiseptique, oxygénante, stimulante, antalgique, expectorante, l’huile essentielle de pin a fait l’objet d’innombrables études scientifiques qui confirment son utilité et son emploi en médecine populaire. Voici la liste non exhaustive de ses indications :
– affections des voies respiratoires (rhume, bronchite, trachéite, sinusite, asthme…)
– grippe
– fatigue
– infections des voies urinaires
– rhumatismes, goutte
– douleurs articulaires et musculaires.

Le PYCNOGÉNOL
C’est un extrait d’écorce de pin, concentré en oligo-proanthocyanidines (OPC), antioxydants puissants. Plusieurs études chinoises et américaines ont prouvé que le pycnogénol donnait de meilleurs résultats qu’un médicament, la nifédipine (ou adalate), pour diminuer l’agrégation plaquettaire et améliorer la microcirculation dans les vaisseaux capillaires. Le pycnogénol agirait aussi sur l’insuffisance veineuse, réduisant l’apparition des varices et le risque de phlébites. Toutes ces données scientifiques ont propulsé le pycnogénol au rang des compléments alimentaires les plus consommés aux États-unis. Si vous souffrez de troubles cardiaques ou veineux, d’hypertension, de diabète ou de rétinopathie et si vous voulez essayer le pycnogénol, parlez-en au préalable à votre médecin, de sorte qu’il adapte son traitement et qu’il vérifie qu’il n’y a aucune contre-indication. Pour la posologie, suivez les indications du fabricant (généralement 1 à 2 comprimés par jour). Commercialisé seul ou en association avec d’autres antioxydants par plusieurs laboratoires, le pycnogénol se trouve dans certaines pharmacies et en magasins de produits naturels.

– En usage externe, il suffit de masser la poitrine, le front, les côtés du nez ou le dos avec 10 cl d’huile végétale dans laquelle vous ajoutez 50 gouttes d’huile essentielle de pin sylvestre.
– En usage interne, avalez 3 à 5 gouttes d’huile essentielle de pin sylvestre déposées sur une cuillerée à café de miel. Vous pouvez aussi ajouter 2 gouttes d’huile essentielle diluées dans une cuillerée à café de miel à vos tisanes de bouillon-blanc, de tilleul ou de sauge. Il n’y a pas de contre-indication connue ou d’interaction avec des médicaments. Toutefois, il est conseillé aux femmes allaitantes de ne pas consommer d’huile essentielle de pin car, très odorante, elle passe dans le lait et le « parfume ».
– Pour assainir l’atmosphère, laissez se diffuser quelques gouttes d’huile essentielle de pin dans une soucoupe placée sur un radiateur.

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