communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

« Pochécolonomie »

L’entreprise à 0 déchet

Dans le Nord de la France, une usine d’enveloppes fait beaucoup parler d’elle actuellement. Atypique, « écolonomique », elle se visite et fait des émules. Son patron, Emmanuel Druon, met toute son énergie dans ses convictions. Rencontre avec une entreprise propre où les employés sont heureux de travailler !

C’est en voyant Demain, le documentaire réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, que l’idée m’est venue de parler de cette usine située à Forest-sur-Marque, non loin de Lille. Son bouillonnant patron actuel n’y va pas par 4 chemins : « L’écolonomie, ce mélange d’économie et d’écologie, est l’avenir de nos sociétés surconsommatrices de tout – énergie, ressources naturelles… »
Et ce ne sont pas que des mots. Depuis plus de 20 ans qu’il a repris cette affaire, les changements sont visibles, concrets… et plus que positifs. Pas seulement pour l’environnement. « Depuis le rachat de ce site, mon but a été de le rénover et de le rendre plus attractif, car il a une âme », lance d’emblée le dirigeant.

L’écolonomie n’est pas née d’hier

Ce néologisme vient de la contraction des mots écologique et économie.
Le concept a notamment été développé par l’ancienne ministre de l’écologie, Corinne Lepage, dans son livre Vivre autrement.

190 000 ARBRES REPLANTÉS
Loin d’être une dévoreuse de papier, l’ancienne Papeterie Générale du Nord est au contraire devenue une pourvoyeuse d’arbres. « Nous produisons 2 milliards d’écoenveloppes 100 % recyclables par an », poursuit le manager écolonomique. Et, pour chaque arbre utilisé, l’entreprise s’engage à en replanter 4, si bien qu’en 2011, par exemple, ce sont 190 000 épicéas, pins, bouleaux, eucalyptus, érables et trembles qui ont ainsi permis la reforestation du Nord-Pas-de-Calais par l’intermédiaire de l’association Pochéco Canopée Reforestation.

C’est cette même association qui s’est lancée dans la formation. Une équipe de 10 personnes se mobilise pour accompagner des entreprises désireuses de se lancer dans la rénovation en suivant les principes qui marchent, puisque l’usine de Forest-sur-Marque gagne de l’argent (tout de suite réinvesti dans l’entreprise).
L’objectif d’Emmanuel Druon semble donc atteint. Son pari gagné. À ce jour, il dirige une entreprise qui ne nuit pas à l’environnement, qui est rentable et qui est visitée par des personnes du monde entier.

À LIRE :
Le syndrome du poisson lune : un manifeste d’anti-management et Écolonomie d’Emmanuel Druon, tous deux édités chez Actes Sud – 19,80 € chaque livre.
Les royalties de ces livres sont reversées à l’association Pochéco Canopée Reforestation pour le reboisement du Nord-Pas-de-Calais.

À VOIR :
Le film documentaire, Demain, réalisé par Cyril Dion et Mélanie Laurent, sorti en décembre 2015 et qui a remporté le César du meilleur film documentaire le 26 février dernier.

CONTACT :
Pochéco SAS. 13, rue des Roloirs, 59510 Forest-sur-Marque –  03 20 61 90 90 – www.pocheco.com

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi

Ne perdons pas le Nord, reboisons-le !

Voilà un beau slogan qui m’a bien plu. Il est aussi celui de l’association Canopée Reforestation qui œuvre pour le reboisement dans le nord de la France. Et dans le Sud, une autre association veille sur la reforestation des terres brûlées par les incendies. Allons voir cela de plus près…

Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois