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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pour faire disparaître les verrues…

... des recettes naturelles

« L’homme est assez vieux, sa blouse beige est toute trouée, et ses cheveux ébouriffés sont rouges et verts. Il porte de petites lunettes rondes, et au bout de son nez crochu pend une verrue grosse comme un pois chiche. »

Cet extrait de Les mystères de Pierrot écrit par des élèves de Nézignan-l’Évêque et d’Abeilhan est un bon exemple des images spontanées qui surgissent à notre imaginaire dès que l’on parle de verrues. Aussitôt apparaissent ogres et sorcières, trolls, nains et crapauds, difformités et misère. Pourtant, les verrues ne font point de distinctions. Elles décorent aussi bien les mains et pieds des princesses ou chevaliers que celles et ceux des « souillons » et des cuistres. En effet, ces petites excroissances de la peau sont en grande majorité dues à un virus de la famille des papillomavirus. Contagieuses, il semblerait qu’elles puissent s’évanouir sans traitement au bout de quelques mois… ou quelques années… ou pas. Si vous désirez hâter leur disparition (car elles peuvent être douloureuses ou inesthétiques), des solutions faciles à mettre en pratique et efficaces existent. Faisons un petit tour d’horizon des traitements qui sont ou qui ont été proposés au fil du temps. Et comme les verrues sont d’origine virale, buvez quelques tisanes qui renforceront votre système immunitaire.

Des remèdes d’un autre siècle

Pour ôter les verrues disgracieuses avec une plante (souvent avec ses fruits), il fallait les frotter ou les toucher avec le végétal choisi avant de l’enfermer dans un sac que l’on abandonnait sur un chemin (malheur à celui qui ramassait le sac car il devenait le nouveau porteur des verrues) ou que l’on cachait jusqu’à ce que le contenant pourrisse. Les végétaux variaient selon les régions de France : des pois, de la paille de seigle, des haricots, des grains d’orge, de la pomme de terre… Voici un exemple de traitement de Jean-Baptiste Porta dans La Magie Naturelle (XVIIe siècle) : « Prends tant de pois que tu auras de “poireaux” sur les mains et les mettras dans un drapeau et les lieras bien dans le dit drapeau avec un filet et les enterre dessous terre, selon que les dits pois se viendront à pourrir, les “poireaux” de tes mains s’en iront sans aucune douleur, chose approuvée et expérimentée ».

Les « poireaux » sont un synonyme de verrues. Il est préférable, si vous souhaitez tenter l’expérience, de choisir des petits légumes frais (pois chiches, pois cassés, petits pois, haricots…) afin que le pourrissement soit rapide.

Et des plantes

La chélidoine : Chelidonium majus

D’abord considérée comme la plante qui redonnait la vue aux aveugles par Pline l’Ancien et Dioscoride, la chélidoine traversa les siècles et les croyances avec des usages divers, autant pour ses pouvoirs magiques que thérapeutiques. Son action caustique entraîna très vite son utilisation pour les cors et les verrues. Devant son efficacité, on la surnomma même « l’herbe aux verrues ». Les nouvelles recherches scientifiques montrent que, outre son action caustique, elle posséderait des alcaloïdes capables de freiner la division cellulaire, ce qui pourrait expliquer ses résultats pour faire disparaître les verrues. Cela ne fonctionne pas chez tout le monde, mais souvent ! Elle mérite vraiment d’être essayée. Cette herbacée sauvage pousse plutôt dans les endroits ombragés et humides, souvent le long des murs en pierre. Vous la reconnaîtrez à ses petites fleurs à quatre pétales jaunes, à ses feuilles vert clair à lobes arrondis et à son suc orangé qui apparaît immédiatement dès que vous sectionnez un morceau de tige, florale ou feuillue. C’est ce suc frais qu’il faut appliquer deux fois par jour sur les verrues (attention, il tache !), en frottant un peu et en laissant sécher. Vous couvrirez ensuite d’un pansement adhésif qui entraînera le ramollissement de la peau et qui permettra à la verrue de mieux se détacher.

Le souci : Calendula officinalis

Encore une herbacée réputée en médecine populaire depuis l’Antiquité, plante connue pour son action apaisante, antiseptique et cicatrisante. C’est la feuille fraîche écrasée ou les pétales frais pilés qu’on utilise pour les verrues. Protégez la peau saine qui est autour de la verrue par du vernis à ongle transparent ou procurez-vous des pansements à trous, déposez feuilles ou fleurs et suc deux fois par jour en recouvrant d’un pansement adhésif. Si vous n’avez pas de souci officinal, le souci des champs, Calendula arvensis, a les mêmes propriétés. Et pour avoir constamment des feuilles sous la main, pensez à en conserver une à deux poignées dans de l’alcool à 50 °. Vous pouvez aussi essayer avec de la teinture-mère de calendula.

Autres remèdes

⇒ Vous pouvez aussi appliquer sur les verrues (toujours avec un sparadrap adhésif pour couvrir le tout) le lait qui s’écoule des tiges rompues du figuier ou des figues, de la racine fraîche de pissenlit, le lait des euphorbes, un petit bout de la chair fraîche de l’aubergine, de la peau interne des bananes ou la pulpe des feuilles de l’Aloe vera.

⇒ Hachez de l’écorce de citron, laissez macérer dans du vinaigre blanc deux à trois jours et appliquez ensuite de tout petits morceaux sur les excroissances.

⇒ Et surtout, n’oubliez pas l’ail, que j’ai expérimenté sur les verrues plantaires de ma fille avec un résultat exceptionnel, sans cratère ni douleur. Il a suffi d’appliquer sur ses verrues une mini tranche de gousse d’ail découpée à la taille des excroissances (on peut aussi hacher l’ail) et de recouvrir d’un pansement adhésif, une fois par jour, le soir avant de se coucher. Le pansement était retiré tous les matins et c’est tout…

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