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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Quel bilan pour des sueurs nocturnes ?

Sauf exception, souffrir régulièrement de sueurs nocturnes nécessite un bilan à la recherche d’une pathologie.

Un réveil en sueur en pleine nuit ?

Chacun l’a déjà expérimenté au moins une fois dans sa vie : il suffit d’un simple cauchemar hyperréaliste. Mais d’autres situations exposent de façon physiologique, normale ou attendue, aux sueurs nocturnes (SN), comme la ménopause aux alentours de 50 ans (déséquilibre hormonal), la chaleur (canicule, usage d’une couette en plein été…) et, dans les premières heures du sommeil, la pratique intensive d’un sport avant le coucher (la température corporelle met du temps à redescendre) ou un bain trop chaud (toujours pour les mêmes raisons).

Examens sanguins

Les SN, a fortiori fréquentes et régulières sur plusieurs semaines, nécessitent un bilan. Le diagnostic précis passe par des examens sanguins ciblés. Encore faut-il savoir ce que l’on recherche. D’où l’intérêt de l’examen clinique et d’un interrogatoire « policier » de la part du médecin afin d’orienter la prescription.

Origine infectieuse

L’origine infectieuse est la plus fréquente. Les sueurs s’accompagnent alors d’une fièvre et de frissons.
Plusieurs pathologies provoquent des sueurs nocturnes :

Grippe et syndromes pseudo-grippaux (infections virales), avec douleurs musculaires ou maux de tête. Le diagnostic est généralement facile à poser.

Brucellose, une bactérie que l’on peut « attraper » au contact des animaux de ferme, ou encore en consommant du fromage frais ou du lait contaminés. Cette maladie bactérienne se manifeste environ 2 semaines après le premier contact infectieux par une fièvre prolongée, des douleurs articulaires et musculaires et des SN.

Abcès. Tout abcès, spontané ou après intervention chirurgicale, peut s’accompagner de sueurs nocturnes. Les douleurs vont orienter vers le foyer infectieux (pleurésie, pyélonéphrite…). À défaut de douleurs, les différentes techniques d’imagerie permettent de le retrouver.

Ne pas oublier les valves cardiaques !

À priori, difficile de faire un lien direct entre des sueurs nocturnes et une pathologie cardiaque. Et pourtant, elles peuvent être un symptôme d’endocardite, autrement dit une infection des valves cardiaques. Rappelons que la défaillance de l’une ou l’autre de ces valves peut déboucher sur une insuffisance cardiaque. L’endocardite est favorisée par un mauvais état préalable des valves (les germes s’y fixent plus facilement), l’existence d’une valve synthétique ou un état dentaire ou ORL précaire. Enfin, les soins bucco-dentaires ou ORL favorisent le passage des bactéries dans le sang, bactéries qui vont aller se fixer sur les valves.

Maladie de hodgkin

Les sueurs nocturnes sont fréquentes dans la maladie de Hodgkin, une forme particulière de lymphome, autrement dit une pathologie qui concerne le tissu lymphoïde (ensemble des tissus de l’organisme qui contiennent des lymphocytes, les cellules de l’immunité). La maladie est plus fréquente entre 20 et 30 ans et après 70 ans et concerne plutôt les hommes. Dans la maladie de Hodgkin, les ganglions augmentent de volume. La palpation des aires ganglionnaires doit être systématique en cas de SN (aisselles, au-dessus des clavicules, cou, aines). D’autres signes importants peuvent orienter vers un Hodgkin, comme la fatigue, la fièvre, la toux ou l’amaigrissement. Le diagnostic passe par une biopsie ganglionnaire.

Autres causes possibles

• Stress et stress post-traumatique
• Hyperhidrose idiopathique : la production de sueur est excessive et on ne retrouve aucune cause médicale malgré un bilan complet
• Traitement médicamenteux
• Sevrage (alcool, cannabis, tabac)
• Abus de boissons chaudes avant le coucher
• Aliments trop épicés
• Alcool
• Sida
• Tuberculose

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