communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Baclofène : enfin un médicament pour vaincre l’alcoolisme

Petit rappel : un médecin alcoolique, le Dr Ameisen, a découvert qu’un médicament habituellement prescrit pour décontracter les muscles, le Liorésal®, dont la molécule active est le baclofène, pouvait guérir de l’alcoolisme. Cette découverte, il l’a faite en premier lieu à titre personnel et il raconte son parcours dans un livre passionnant : « Le dernier Verre » (Éditions Denoël, 19 €).

Mais il faut savoir que ce médicament dispose d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) comme myorelaxant, les médecins ne doivent donc pas le prescrire, a priori, pour autre chose que des problèmes musculaires (d’autant que les doses « utiles » en cas d’alcoolisme sont bien plus élevées que celles utilisées pour décontracter les muscles) ! Pour « étendre » l’AMM à l’indication « alcoolisme », il faut faire des études, et les études coûtent cher… Mais sans aucun doute moins cher que l’alcoolisme, économiquement et humainement !

À la publication du livre du Dr Ameisen, en 2008, on aurait parié sur le déclenchement immédiat d’un essai à grande échelle. Malheureusement, la molécule déjà ancienne est tombée dans le domaine public ! Alors qui voulez-vous que cela intéresse ? Il a fallu attendre qu’un généreux donateur néerlandais offre 500 000 euros à l’Université d’Amsterdam l’été dernier pour qu’une étude de grande envergure soit lancée. Des chercheurs français, de leur côté, ont pris la suite du Dr Ameisen en réalisant, eux, une petite étude récemment publiée dans Alcohol & Alcoholism. Le Dr Laurent Rigal, de l’Université Paris Descartes, et le Dr Renaud de Beaurepaire, du Service de Psychiatrie du Centre Hospitalier Paul-Giraud (Villejuif), ont évalué les taux d’abstinence de 132 « gros » buveurs après 1 an de traitement avec de fortes doses de baclofène. 80 % de ces participants étaient soit abstinents, soit avaient retrouvé un très faible niveau de consommation d’alcool. Pour le moment, le médicament fait l’objet d’un « suivi national renforcé de pharmacovigilance de l’Afssaps ».

Retour au sommaire de Rebelle-Santé n° 145

Magazine

À lire aussi

Le NeuroGel

Nouvel espoir pour des milliers de tétraplégiques et paraplégiques du monde entier, le NeuroGel, un biomatériau synthétique, permettrait de refaire marcher les blessés médullaires porteurs de lésions anciennes, si l’on en croît son inventeur.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois