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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Quand vos urines vous parlent de votre santé !

Quoi de plus banal et humain que d’uriner pour éliminer les fameuses toxines dont ne veut pas l’organisme ? Des urines riches d’enseignement sur notre état de santé. À condition d’y prêter attention.

Trop souvent méprisées ou ignorées puisqu’on les élimine, les urines demeurent pourtant un paramètre important dans le diagnostic précoce de nombreuses maladies. Pour certains, les urines posséderaient même des bienfaits (urinothérapie). Dans l’Antiquité déjà, les Romains s’en servaient pour blanchir les dents ; sur les champs de bataille, elles servaient d’antiseptique et, plus près de nous, goûter des urines permettait au médecin de diagnostiquer le diabète (quand elles étaient sucrées). Si la technologie médicale a bien heureusement évolué et offre désormais de nombreux tests urinaires qui permettent un diagnostic rapide et fiable, jeter un œil sur ses urines peut permettre de gagner un temps précieux sur la maladie.

Claires et fréquentes

En temps normal (ambiance tempérée, sans exercice sportif…), une personne correctement hydratée urine plusieurs fois par jour. Les urines sont faites d’eau à 95 %. Les 5 % restants, les fameuses « toxines » de la publicité qu’il faut « éliminer », sont constitués de solutés divers. Les urines sont alors claires ou jaune pâle. Mais attention : des urines claires, mais trop fréquentes ou abondantes à raison de plus de 3 litres par jour, peuvent correspondre à un diabète (a fortiori lorsque l’envie de boire est permanente), à une insuffisance rénale (les reins laissent passer toute l’eau) ou encore à une pathologie psychiatrique, la potomanie, où l’individu boit de façon irrépressible, jusqu’à 10 litres d’eau par jour.

Du rouge…

Très inquiétantes lorsqu’elles sont teintées de rouge, car elles font penser à un cancer du rein (l’ensemble des urines est rouge) ou de la vessie (derniers jets), elles sont le plus souvent, et heureusement, le signe d’autres circonstances ou d’autres pathologies :

• Traitement anticoagulant
• Calculs rénaux
• Infection urinaire
• Période menstruelle
• Traumatisme
• Exercice physique
• Parasitose urinaire
• Tumeurs bénignes
• Adénome de la prostate et infections prostatiques.

… au vert en passant par le rose !

La consommation de betteraves, de mûres ou de poivrons peut également s’accompagner d’urines rouges. En revanche, les asperges les teintent en vert, tout comme la bilirubine issue de la dégradation de l’hémoglobine au niveau du foie. De son côté, la rhubarbe colore les urines en rose. Une couleur franchement marron peut orienter vers un problème au foie (hépatite, cirrhose…), sur les voies biliaires (présence d’une jaunisse), au niveau rénal… ou tout simplement correspondre à une déshydratation intense (et les urines sont concentrées). Quant aux urines orange, elles peuvent correspondre à un traitement par anticoagulant (warfarine) ou antituberculeux (rifampicine). Enfin, signalons la célèbre porphyrie, maladie du roi anglais Georges III, qui se manifeste par des urines qui deviennent pourpres au soleil !

Urines mousseuses

Des urines qui moussent dans la cuvette ? Un phénomène qui traduit l’existence de sels biliaires (dysfonctionnement de la vésicule biliaire ou du foie) ou d’un excès de protéines. Ou alors c’est une anomalie rénale, le syndrome néphrotique, qui est en cause.

Odeur

L’odeur des urines est très impor­tante en matière de diagnostic. Ainsi, les urines peuvent prendre une odeur très particulière dans certaines circonstances :

• Diabète : odeur cétonique
• Certains traitements (antibioti­ques, antiallergiques, antalgiques, antidépresseurs…)
• Consommation d’alcool (cidre surtout)
• Alimentation (ail, chou, chou-fleur…)
• Déshydratation (odeur d’ammo­niac)
• Syndrome de « l’odeur de pois­son pourri » ou « triméthylaminurie » (maladie génétique).

Autres circonstances modifiant les urines ou la miction

• Envies trop fréquentes : grossesse (volume de l’utérus), ménopause (par baisse du taux des œstrogènes), adénome de la prostate
• Urines troubles : fistules recto-urinaires ou uro-vaginales
• Fuites urinaires : suites de l’accouchement, incontinence à l’effort, ménopause, préménopause
• Envies impérieuses d’uriner sans vessie pleine : instabilité vésicale, infections urinaires ou vaginales, diabète, maladie de Parkinson, sclérose en plaques…

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