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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’épanchement de synovie (ES)

L’épanchement de synovie correspond à l’accumulation de liquide dans une articulation. Cette expression médicale est surtout utilisée pour désigner le gonflement du genou, le plus fréquent et le plus spectaculaire.

Même s’il est utilisé de façon courante par les patients, le terme « d’épanchement de synovie » (ES), désuet, n’est plus utilisé par les médecins entre eux depuis bien longtemps, au profit de l’épanchement articulaire ou de l’hydarthrose. Mais dans un souci de compréhension par les patients, les médecins continuent d’utiliser le terme d’ES.

UNE LUBRIFICATION NÉCESSAIRE

Mais même si l’expression est désuète, la synovie existe bel et bien et correspond au liquide naturellement fabriqué par la membrane synoviale qui tapisse l’intérieur d’une articulation. La synovie est destinée à la lubrification protectrice du genou et plus exactement des cartilages qui recouvrent le fémur et le tibia. Il est donc normal d’avoir du liquide synovial dans une articulation, et en particulier dans le genou, mais en quantité limitée toutefois.

TRAUMATISME

Le plus souvent, le gonflement du genou est lié à un traumatisme du genou ou à une entorse. Dans la majorité des cas, l’épanchement survient dans les heures qui suivent le traumatisme. Il correspond alors à un saignement intra-articulaire qu’on appelle « hémarthrose ». Mais attention : dans certains cas, le gonflement survient à retardement et le traumatisme initial a été oublié car ancien, ou passé inaperçu, comme une banale chute sur le genou ou un dérobement en descendant les escaliers.

SAIGNEMENT ARTICULAIRE

Toute lésion du genou peut donner lieu à une hémarthrose : rupture des ménisques, patins qui favorisent les glissements articulaires, rupture des ligaments croisés antérieurs ou postérieurs qui stabilisent l’articulation, ou encore fracture du cartilage articulaire. Pour autant, la présence de sang n’est pas toujours traumatique et peut correspondre à l’existence d’une hémophilie (trouble de la coagulation) ou d’une tumeur de la membrane synoviale. Enfin, dans certains cas, ce sont des microcristaux présents dans l’articulation qui vont faire saigner le genou (chondrocalcinose).

GROS GENOU

La peau du genou étant très extensible, un épanchement articulaire a tendance à faire gonfler l’articulation. Du fait de la tension, l’épanchement s’accompagne de douleurs diffuses. Une conséquen­ce s’impose : l’épanchement limite l’amplitude articulaire et rend les mouvements douloureux. En clair, plier son genou, marcher ou monter les escaliers deviennent difficiles. Le repos est donc le premier des traitements antalgiques.

UNE PONCTION…

La ponction du liquide articulaire a deux vertus : elle diminue la quantité de liquide dans le genou, soulageant donc les douleurs liées à la tension, et permet bien souvent d’orienter le diagnostic dès lors que le liquide est sanglant (lésion), clair (arthrose, irritation mécanique liée à l’arthrose, ostéonécrose, pathologie rotulienne ou méniscale…), très légèrement trouble (rhumatisme inflammatoire, spondylarthrite ankylosante…), franchement trouble ou purulent (infection…). Enfin, il reste la radiographie (genou, rotule…) qui permet également d’orienter le diagnostic.

… AVEC UNE ANALYSE DU LIQUIDE

L’analyse du liquide est essentielle. Elle permet de rechercher la présence de bactéries ou de marqueurs infectieux ou inflammatoires (tuberculose, gonocoques, staphylocoques, streptocoques, arthrite rhumatoïde…) ou encore de microcristaux (goutte, chondrocalcinose…). Une analyse dont les résultats vont permettre d’initier le traitement : antibiotiques, anti-inflammatoires,
traitement contre la goutte, injections intra-articulaires… Lorsque l’épanchement correspond à un simple dysfonctionnement de la membrane qui sécrète trop de synovie, on peut recourir à une intervention chirurgicale destinée à en retirer une partie. Quant aux douleurs, elles peuvent réapparaître si l’épanchement se reconstitue. Elles nécessitent alors une nouvelle ponction.

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