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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le Kyste Synovial

Le kyste synovial correspond à un petit épanchement de liquide articulaire, autrement dit de synovie, qui se développe sur le poignet, le dos de la main ou encore à la base d’un doigt. Bénigne, cette pathologie s’avère parfois douloureuse lorsqu’on y touche.

BÉNIN MAIS DOULOUREUX

Le kyste synovial n’est pas un motif de consultation fréquent. Et pourtant de nombreuses personnes en sont porteuses. La raison est simple : hormis un préjudice esthétique relativement modéré, le kyste synovial (KS) ne s’accompagne d’aucun autre désagrément qu’une petite douleur lorsqu’on appuie dessus. Autre raison de son manque d’intérêt de la part des patients comme des médecins, il disparaît parfois aussi vite qu’il est apparu. Pour autant, lorsqu’il est mal situé, comme sur une zone d’appui par exemple, le KS peut constituer une gêne certaine.

ZONES À RISQUE

> Base palmaire des doigts (côté paume), au voisinage des poulies qui permettent le coulissement des tendons
> Face palmaire des phalanges
> Face dorsale de la main
> Face arrière du genou : c’est le fameux kyste poplité
> Bord externe du poignet, au pourtour de la zone de palpation du pouls
> Zone dorsale du poignet.

UNE PETITE BOSSE

En pratique, le kyste synovial est une petite poche emplie de liqui­-de arti­culaire et qui se développe au dépend de la capsule qui entoure l’articulation. Rappelons que l’art­i­culation comporte deux segments osseux recouverts de cartilage. L’ensemble est protégé par une capsule articulaire étanche et baigne dans du liquide articulaire, la fameuse synovie, terme qui n’est plus guère usité de nos jours. Ce liquide permet le glissement des surfaces articulaires lors des mouvements et évite les irritations, synonyme d’inflammation. Dans le cas du kyste synovial, la capsule perd sa rigidité et va s’orner d’une petite hernie emplie de liquide. Le kyste fait une bosse de la taille d’un petit pois. Le doute est rarement permis en matière de diagnostic : cette tuméfaction est dure et paraît tendue (le liquide est sous tension), ne peut être refoulée lorsqu’on presse dessus et s’avère douloureuse ou désagréable lors des contacts appuyés. Enfin, signalons que dans le cas des doigts, le KS peut se développer aux dépens de la gaine des tendons qui fabrique également du liquide de glissement.

FAUX MOUVEMENT OU TRAUMATISME

Si le KS peut apparaître sans raison, dans la plupart des cas, il fait suite à un traumatisme (choc direct, entorse) ou à un faux mouvement. Dans d’autres cas, il affecte les travailleurs manuels ou ceux qui pratiquent certaines activités de loisirs (serrage d’objets, de manche…). Il est un peu plus fréquent chez les femmes.

ABSTENTION THÉRAPEUTIQUE…

Dans 25 % des cas, et notamment lorsqu’il se développe sur le poignet, le KS disparaît spontanément en quelques mois. En cas de gêne importante, et lorsque le site de survenue du KS le permet (dessus de la main, poignet…), une compression effectuée à l’aide d’un plan dur (pièce de monnaie) appliquée fermement sur le KS et maintenue par un bandage permet parfois de résorber le kyste. Autre possibilité, la ponction du liquide à l’aide d’une aiguille montée sur une seringue, le tout suivi d’une injection de corticoïdes dans le kyste. Une technique qui expose toutefois aux récidives.

… OU INTERVENTION CHIRURGICALE

Et si rien n’y fait, en cas de douleurs, de récidive ou lorsque les mouvements de l’articulation sont limités, l’intervention chirurgicale permet le soulagement avec un risque moindre de récidive. Sous anesthésie locale ou locorégionale, elle consiste en l’ablation du kyste et du fragment de capsule défectueuse (base d’implantation). On utilise parfois l’arthroscopie qui permet de retirer le kyste à l’aide d’un instrument inséré sous la peau par une fine incision et guidé jusqu’au kyste par une petite caméra.

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