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Triman

C’est un nouveau logo, apparu depuis un an sur les emballages des produits cosmétiques.

Que veut nous dire ce petit bonhomme ? À quoi peut-il nous être utile ?

Issu du Grenelle de l’Environnement et obligatoire depuis le 1er janvier 2015, le logo Triman a pour but d’harmoniser les marquages de recyclage des différents produits mis sur le marché, de simplifier le geste de tri du citoyen en l’informant des produits recyclables, et de contribuer à l’augmentation des performances des collectes séparées et du recyclage.
C’est une spécificité française (mais approuvée par l’Union européenne), et elle concerne aussi bien les produits fabriqués en France que ceux qui sont importés.

Le message de Triman

Le logo Triman doit être apposé sur tous les emballages ou parties d’emballages ménagers (et donc ceux des cosmétiques), qui sont à la fois recyclables et qui relèvent d’une consigne de tri.
Exemples pour les produits cosmétiques : étuis et cartons, aérosols, bouteilles et flacons en plastique ainsi que leurs bouchons et couvercles…

Dans le cas de plusieurs emballages ou parties d’emballage séparables pour un même produit, soit le logo est présent sur chacun de ceux qui sont recyclables, soit il figure sur l’emballage le plus directement en contact avec le consommateur, assorti d’un message indiquant quelles autres parties sont recyclables.

En clair, Triman nous dit donc quels emballages nous devons faire entrer dans le système de collecte pour qu’ils soient recyclés. Pour que les choses soient plus concrètes, le petit bonhomme peut être accompagné d’un message explicite de consigne de tri.
Exemples : étui carton à recycler – tube plastique à jeter.

Logiquement, le logo Triman ne figure pas sur les emballages non recyclables, comme les contenants en plastique hors Polyéthylène Téréphtalate (PET) ou Polyéthylène Haute Densité (PEHD) de certains tubes de dentifrices, produits de maquillage, blisters…

Les limites de Triman

Même s’il était conçu pour harmoniser les marquages de recyclage, plusieurs types de produits ont gardé, au détour d’un décret d’application paru en toute fin 2014*, leurs signalétiques spécifiques. C’est le cas des piles et accumulateurs usagés ou des déchets ménagers des produits chimiques… Rappelons aussi, pour ce qui concerne plus directement le secteur cosmétique, que le verre est exclu du dispositif.
Et un fabricant peut aussi choisir d’adopter une autre signalétique, pour peu qu’elle soit « encadrée réglementairement par un autre État membre de l’Union européenne ».

Il faut bien dire aussi que Triman ne comporte pas de caractère très contraignant pour les industriels.
Car si le même décret stipule bien que « le pictogramme (…) doit figurer sur le produit », il précise aussitôt que « à défaut, il peut figurer sur l’emballage, la notice ou tout autre support y compris dématérialisé ».
Un support dématérialisé, cela peut être, par exemple, le site Internet du fabricant. Une bonne disposition pour tous ceux qui n’avaient pas pris les devants sur la nouvelle réglementation et n’ont donc pas été obligés de réimprimer tous leurs emballages.
Mais Triman y perd incontestablement en visibilité, et donc en efficacité : combien de consommateurs iront consulter les sites Internet des marques à la recherche de cette information pour des produits achetés en magasin ?

Enfin, on notera l’absence de toute sanction en cas de manquement au respect de la réglementation Triman. Les amendes, prévues à l’origine, ne sont plus mentionnées dans le texte d’application définitif.
Décidément, Triman est passé d’une crainte de contraintes et de coûts supplémentaires pour les entreprises à un petit bonhomme pas bien embêtant… et tant pis si l’environnement n’en est pas très content.

* Décret n° 2014-1577 du 23 décembre 2014 relatif à la signalétique commune des produits recyclables qui relèvent d’une consigne de tri.

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