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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Un nichoir pour les chauves-souris

Et si on fabriquait un abri pour accueillir des petites bêtes, bien charmantes et méconnues… j’ai nommé mes petites amies, les chauves-souris !

Ce sont elles qui nous débarrassent des moustiques qui nous picorent la peau les soirs d’été… vous savez, quand elles font des vols planés (que même les pilotes d’essais leur envient !) au-dessus de nos têtes pour gober tous les vilains petits insectes dévoreurs de chair fraîche… Et pourtant, plein de gens en ont peur… Ils croient les légendes qui courent à leur sujet ! Mais elles sont inoffensives, ces jolies petites bestioles, et très utiles à notre écosystème !

Les chauves-souris sont des mammifères, les seuls qui volent, d’ailleurs ! Elles dorment la tête en bas, car leurs jambes sont trop faibles pour les porter, donc, quand elles se trouvent au sol, elles ne peuvent pas décoller seules, elles ont besoin d’aide. Si ça vous arrive d’en trouver une par terre, allez la percher sur une branche d’arbre (à l’abri des chats, hein ?!?), elle repartira à la tombée de la nuit. Mettez des gants épais pour éviter les morsures…

Bon, je vous raconterai pas leur vie, mais sachez quand même que la manière dont elles vivent est étonnante ! (ça, c’est pour vous donner l’envie d’en savoir un peu plus…). Sachez juste qu’elles émettent des ultrasons pour chasser et qu’elles mangent énormément (cela peut représenter la moitié de leur poids en insectes), elles sont donc très efficaces comme insecticide naturel…

À savoir avant de commencer

► Les planches devront avoir 1 ou 2 cm d’épaisseur pour assurer un minimum d’isolation et ne seront pas traitées.
► Elles ne seront pas peintes ou alors avec une peinture sombre et exempte de produits chimiques.
► Les planches ne doivent pas être poncées afin que les chauves-souris puissent s’y accrocher facilement, et doivent être rainurées pour la même raison. Faire des rainures horizontales à la scie tous les 4 cm environ du côté intérieur de l’abri.
► La partie arrière de l’abri devra être plus longue que le devant pour permettre aux chauves-souris de ramper jusqu’à l’ouverture.
► L’ouverture devra être très peu large pour assurer leur sécurité.
► L’abri ne devra pas être trop grand pour que les chauves-souris soient les seules à y vivre…
► Le poser à minimum 3 m et hors de toute atteinte par les chats.
► Orientation plein sud ou sud-est.
► Ne jamais déranger les locataires.
► Cet abri n’est pas un abri d’hibernation, c’est juste un abri-relais pour la belle saison.

Matériel

– Des planches de récup : j’ai trouvé des restes de lambris brut (c’est parfait, pas besoin de faire des rainures supplémentaires).
– Des tasseaux d’une épaisseur de 25 à 30 mm maximum.
– Une agrafeuse
– Des vis (leur longueur dépendra de l’épaisseur des planches et des tasseaux) et une visseuse, ou un tournevis pour les courageux…
– Ou des clous et un marteau pour les vaillants !
– Du papier de verre fin.
– Un truc étanche pour faire le toit… Il me restait une chute de plaque en zinc qui fait parfaitement l’affaire… mais vous pouvez mettre une planche, de l’ardoise…
– Une scie
– Un mètre.

Le but

Faire un abri confortable et pratique pour nos petites bêtes ailées et toutes douces.
Ah, mais si, c’est tout doux une chauve-souris ; on en avait trouvé une qui était tombée au sol, c’est trop mignon et très doux, et tellement joli…
Et puis, non, elles ne s’accrochent pas dans les cheveux, elles utilisent les ultrasons qu’elles produisent pour s’orienter dans l’espace, elles ont une perception très fine des obstacles, donc pas de panique, aucune n’ira se coller dans vos cheveux… sauf si elle est bourrée… mais jusqu’à présent, je n’ai jamais rencontré de chauve-souris qui conduisait alcoolisée…

La fabrication

⇒ Récupérer les matériaux nécessaires, planches + tasseaux. Ici, j’ai récupéré des planches de lambris de 8,5 cm de large, et 2 tasseaux de 30 mm d’épaisseur et de 34 cm de long.

⇒ Couper les planches à 25 cm de long. Moi j’ai besoin de 9 morceaux (photo 1).
⇒ Poncer seulement les extrémités (photo 2).

⇒ Disposer les planchettes les unes à côté des autres (là, c’est le devant de l’abri) et poser un tasseau pour le recouper à la bonne longueur si nécessaire (photo 3).
⇒ Disposer les planchettes de la même façon pour l’arrière de l’abri, et rajouter une planchette dans le bas pour que les chauves-souris rampent facilement à l’intérieur. Poser les 2 tasseaux et agrafer les planchettes entre elles (photo 4). Les agrafes ne sont là que pour tenir les planchettes en place.

⇒ Agrafer aussi entres elles les planchettes du devant de l’abri. Poser la partie avant sur la partie arrière en maintenant les tasseaux en place (photo 5).
⇒ Visser sur les côtés. Ici, les vis doivent faire 50 mm de long puisqu’il y a 2 épaisseurs de planchettes (10 mm + 10 mm) + l’épaisseur du tasseau (30 mm) (photo 6).

⇒ De profil, on obtient ça (photo 7).

⇒ Sur le haut de l’arrière de l’abri, positionner la chute de zinc (ou autre) et faire des trous avec une pointe et un marteau aux extrémités, à l’emplacement des tasseaux (photo 8).


⇒ Visser avec une vis de 30 mm (photo 9) des deux côtés (photo 10).

⇒ Retourner l’ensemble (photo 11).

⇒ Avec un marteau, aplatir le morceau de zinc sur le devant de l’abri et sur les côtés (photo 12).

⇒ Continuer à aplatir sur les côtés de manière à rendre le dessus étanche (photo 13). On obtient ça ! (photo 14).

⇒ À l’arrière, mettre le crochet. Le choisir assez long de manière à ce qu’il traverse la totalité de l’épaisseur de l’abri, afin que nos petites copines ne se blessent pas avec la pointe qui dépasserait à l’intérieur  ! (photo 15).

Abri terminé !!!

Comme moi, vous pouvez récupérer les crottes qu’elles vont vous laisser sous l’abri. Le guano est un engrais très recherché par les jardiniers ! Alors, des abris, on peut en faire de toutes sortes ! On peut même juste laisser un volet toujours ouvert, cela suffit à abriter nos mangeuses de moustiques.

Nous devons penser impérativement à conserver nos biotopes, nos écosystèmes. Il est grand temps de se réveiller, chacun à notre petit niveau… Et quel bonheur de voir virevolter les papillons, les abeilles, les bourdons, tous ces jolis insectes qui ont égayé mon enfance de petite nomade… Pas besoin d’avoir un grand jardin pour cela, une petite parcelle de terre suffit pour accueillir ce petit monde magique où, si l’on regarde bien, on verra danser des fées autour des papillons…

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