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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Cueillir, sécher, conserver… les plantes sauvages

Ce mois-ci, pas de bricolage, pas de couture, pas de montage... mais quelque chose de très important, de crucial, même ! Je vais vous apprendre à cueillir, sécher et conserver les plantes sauvages... Quand cueillir, quelle plante, quelle partie de plante... Tout ça !

Mais pourquoi les plantes sauvages, me direz-vous ? Eh bien, parce que, d’elles-mêmes, elles choisissent l’endroit le plus adapté à leur croissance et qu’elles donnent ainsi toute leur énergie et leur puissance quand elles s’introduisent seules dans un environnement.

La reconnaissance

Là, pas de miracle, faites une sortie nature avec un guide qui vous apprendra à les reconnaître et/ou munissez-vous d’une flore, petit bouquin bien conçu pour la reconnaissance des plantes.

L’idéal étant la sortie et la flore en même temps, faites-vous un petit herbier et ne cueillez que ce pour quoi vous n’avez aucun doute… Pendant un festival, j’ai eu la visite d’une personne qui m’avait apporté du sureau yèble (poison), pensant que c’était de l’achillée… Quand on connaît les 2 plantes, il n’y a aucun risque de confusion, mais quand on ne connaît pas… Rappelez-vous que, malgré leur état naturel, les végétaux ne sont pas inoffensifs !

La cueillette

On va choisir :

Les plantes sauvages de nos régions, celles qui sont adaptées à notre environnement. Ainsi, comme elles vivent dans le même biotope que nous, leurs principes actifs seront d’autant mieux assimilables par notre organisme ;
Un lieu de cueillette sauvage, loin de toutes pollutions, en évitant les routes passantes, la proximité de champs cultivés traités aux engrais et pesticides chimiques, les endroits très fréquentés par les animaux (déchets organiques), ainsi que tous les endroits risquant d’être pollués ;
De cueillir avec respect et parcimonie. On ne va pas ramasser toutes les plantes de la station (on dit spot de surf, mais station de plantes !), mais faire en sorte d’en laisser un maximum pour leur reproduction. De même, on va éviter de piétiner les autres espèces qui ne nous intéressent pas… si elles sont là, c’est qu’elles ont quand même leur utilité dans le paysage local !
Le meilleur moment de la cueillette. Toujours par temps sec, on ne cueille jamais après une pluie ou quand le végétal est encore mouillé de rosée. Le moment idéal est autour de midi ou juste après que la rosée s’est évaporée. Un végétal cueilli encore humide deviendra noir en séchant et sera inutilisable ;
Le bon moment de la lune, si on peut en tenir compte. C’est quelquefois difficile selon les plantes : parfois la cueillette doit être rapide, car la floraison est éphémère, comme avec l’aubépine. En général, on cueille les parties hors sol en lune montante et les parties souterraines en lune descendante.

Le calendrier

Je vous donne les grandes lignes, mais parfois il est difficile de mettre des dates précises sur certaines plantes. Cela peut dépendre de l’avancée de la saison, de la région où l’on vit, mais aussi de la plante elle-même… Le souci, par exemple (Calendula officinalis), comme certains autres végétaux, est une plante qui peut pratiquement se cueillir tout au long de l’année.
Les mois donnés ne sont donc qu’une indication… À vous d’ajuster vos récoltes au rythme naturel des végétaux !

Bulbes, racines, rhizomes, tubercules : automne, printemps selon les plantes – au moment où les réserves se sont accumulées avant leur utilisation par la plante.
Écorces : tout l’hiver.
Tiges : à l’automne – quand les feuilles ne sont plus en activité.
Bourgeons : en fin d’hiver, début de printemps – dès que la sève monte.
Feuilles : pendant leur plein développement – mais avant les fleurs.
Fleurs : avant leur fécondation et toute la durée de floraison.
Sommités fleuries : à leur début d’épanouissement.
Fruits charnus : quand ils sont juste mûrs.
Graines, semences : à complète maturité.

Le séchage

Racines et toutes parties souterraines : nettoyer soigneusement, puis bien essuyer. Couper en morceaux plus ou moins gros
Tiges : couper en tronçons
Écorces : couper en morceaux
Feuilles : enlever les tiges
Fleurs : pour certaines avec le cœur (pâquerette) et d’autres juste les pétales (coquelicot)
Sommités fleuries : les mettre telles quelles à sécher
Fruits : couper en rondelles ou tranches pour les plus gros
Graines : telles quelles.

Les végétaux seront mis à sécher le plus rapidement possible après la cueillette, toujours à l’ombre et dans un endroit sec et aéré. Jamais de soleil qui risquerait de dénaturer les principes actifs. En ce qui concerne le séchage pur, chacun a sa propre manière de faire.

La conservation

– Dans des sachets en papier kraft, boîtes en verre, en carton ou pots en terre
– À l’abri de la lumière et de l’humidité
– Étiqueté au nom de la plante avec la date de mise en sachet
– Les végétaux secs se gardent en moyenne un an, même si certaines plantes peuvent se garder plus longtemps. Les racines et les parties plus dures se gardent deux ans (racines, écorce…). Mais vous verrez vite si vos végétaux se dénaturent (arôme, odeur, texture…).

Voilà… J’espère vous avoir communiqué ma passion des sauvages qui sont extraordinaires… Leur cueillette est un réel bonheur en soi et je ne vous parle même pas du séchage et de la découverte de la plante sèche… La vie est un cadeau qui passe par ces belles âmes que sont nos amies les plantes…

Si quelque chose m’avait échappé, n’hésitez pas à me contacter pour m’en faire part à : lateliereconaturel.net

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