Les Éosinophiles
Globules blancs de l'allergie
Les éosinophiles font partie de la grande famille des globules blancs. Le taux des éosinophiles varie à la hausse lors des parasitoses et des allergies alimentaires, médicamenteuses ou environnementales.
Peu nombreux, les éosinophiles représentent un type particulier de globules blancs.
Rappelons que les globules blancs sont constitués de 5 grands types : neutrophiles, éosinophiles, basophiles, monocytes et lymphocytes, aux rôles différents. Les trois premiers sont également appelés polynucléaires ou encore granulocytes.
Le diagnostic d’allergie ou d’infection parasitaire passe souvent par le dosage sanguin des éosinophiles car leur taux augmente dans ces deux cas.
Carte d’identité
Ces globules blancs sont dits « éosinophiles », car ils fixent spécifiquement l’éosine, un colorant rouge. La synthèse des éosinophiles dépend beaucoup de la synthèse hormonale des corticoïdes. Si les éosinophiles sont naturellement présents dans le sang, on en retrouve aussi dans les muqueuses respiratoires et digestives. Enfin, les éosinophiles contiennent de l’histaminase, une enzyme bénéfique chargée de détruire l’histamine, substance à l’origine des manifestations spectaculaires de l’allergie.
Analyse de sang
Une simple analyse permet de mettre en évidence le taux des éosinophiles. Il suffit d’aller les rechercher dans la numération formule sanguine (NFS) et plus précisément dans les polynucléaires ou les granulocytes. Le taux normal se situe généralement entre 40 et 400 par mm3.
Hyperéosinophilie
On parle d’hyperéosinophilie, ou tout simplement d’éosinophilie, lorsque ces globules blancs augmentent au-delà de 400/mm3. Elle correspond généralement à l’introduction dans l’organisme d’une substance étrangère, infectieuse comme les bactéries et les parasites surtout, ou allergénique. Une éosinophilie, de découverte fortuite notamment, peut être l’expression d’une pathologie allergique ou parasitaire encore inapparente. Au-delà de 100 000/mm3, l’éosinophilie peut être idiopathique, c’est-à-dire sans cause. Elle doit être prise en charge du fait des risques vasculaires ou neurologiques.
Allergies
On retrouve donc une éosinophilie en cas d’allergie : alimentaire, médicamenteuse (antibiotiques, antidiabétiques, antiépileptiques, anti-inflammatoires, antifongiques, produits iodés…), pollinique (rhinites et conjonctivites).
En cas d’asthme, les éosinophiles augmentent également entre 400 et 1200/mm3.
Les brûlures et certaines dermatoses s’accompagnent aussi d’une éosinophilie (psoriasis, eczéma, gale, urticaire…).
Enfin, les éosinophiles peuvent augmenter lors de leucémies (lymphomes, leucémie aiguë, maladie de Hodgkin), lors des cancers du foie métastasés, ainsi que dans les maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus, maladie de Horton, sclérodermie…).
Bilan
En cas d’éosinophilie franche, a fortiori en l’absence d’une cause évidente, il faut s’interroger sur :
• Les habitudes alimentaires
• La profession
• La prise de médicaments
• L’existence d’animaux de compagnie (chiens, chats, oiseaux etc.)
• Les antécédents personnels ou familiaux (asthme, allergie, rhinite…).
Peu d’éosinophiles
Un taux d’éosinophiles bas n’a pas de signification pathologique particulière, en l’absence d’autre maladie sanguine.
Certains traitements peuvent toutefois diminuer le nombre d’éosinophiles, comme les corticoïdes, l’interféron alpha ou encore les immunosuppresseurs.