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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Lumière bleue, DMLA, cataracte : Indispensable lutéine

Mais où la trouve-t-on?

L’alimentation nous fournit une quantité impressionnante de molécules non nutritionnelles : les phyto-composés. On a ainsi identifié, à ce jour, plus de 8000 polyphénols et plus de 700 caroténoïdes. Ces substances d’origine végétale sont capables de moduler de nombreuses réactions au niveau cellulaire, mais aussi de préserver la santé d’un tissu, à l’image de la lutéine, un pigment d’importance majeure assurant la protection du tissu rétinien tapissant le fond de l’oeil.

Commençons par faire les présentations… La lutéine est un pigment liposoluble appartenant à la grande famille des caroténoïdes, elle même divisée en deux sous-familles, celles des carotènes et des xanthophylles. Trois représentants de cette sous-famille des xanthophylles, à savoir la lutéine, la zéaxanthine et la méso-zéaxanthine, sont particulièrement abondants dans la macula, partie centrale de la rétine, où ils forment le «pigment maculaire». L’organisme ne pouvant pas synthétiser la lutéine et la zéaxanthine, il doit donc les obtenir via l’alimentation. En revanche, il est capable de fabriquer de la méso-zéaxanthine dans l’oeil à partir de la lutéine.
On trouve des quantités appréciables de lutéine et de zéaxanthine dans les aliments de couleur jaune orange (notamment jaune d’oeuf et maïs) et les végétaux verts foncés (notamment épinards et brocolis).

JAUNE D’ŒUF ET LUTÉINE
La présence de matières grasses dans le jaune d’oeuf (cholestérol, phospholipides…) assure une excellente absorption intestinale de la lutéine, au point que les oeufs constituent finalement une meilleure source de lutéine que les épinards, dont la teneur en lutéine est pourtant particulièrement élevée ! À retenir également que le principal transporteur de la lutéine dans la circulation sanguine n’est autre que le cholestérol HDL. Compte tenu de la remarquable biodisponibilité de la lutéine des jaunes d’oeufs, il serait étonnant que ne se développent pas à moyenne échéance des projets d’enrichissement des oeufs en lutéine.
Pour augmenter de manière très significative la teneur de l’oeuf en lutéine, il suffit par exemple d’ajouter de l’algue Chlorella, riche en lutéine, à l’alimentation de la poule pondeuse.
Très récemment, des chercheurs ont évalué l’impact d’une augmentation progressive de la consommation journalière d’oeufs sur les concentrations sériques de cholestérol, de xanthophylles (lutéine, zéaxanthine) et de biomarqueurs du risque cardio-vasculaire (1). Près de 40 volontaires en bonne santé ont ainsi consommé un oeuf par jour pendant quatre semaines, puis deux par jour pendant les quatre semaines suivantes, puis 3 par jour pendant encore quatre semaines.
Résultats :
=> une augmentation du « bon » cholestérol (HDL) et une amélioration du ratio LDL/HDL à partir d’un oeuf par jour ;
=> aucune modification des marqueurs du risque cardio-vasculaire ;
=> et une augmentation de l’ordre de 20 à 31 % des taux sériques de lutéine et zéaxanthine à partir de 2 à 3 oeufs par jour.

ATTENTION À LA MÉCHANTE LUMIÈRE BLEUE
Très concentrés dans la macula, les pigments xanthophylles agissent à la fois comme filtres naturels et comme piégeurs de radicaux libres. Ils ont pour mission essentielle de filtrer la lumière bleue, très agressive pour la rétine, en particulier pour les lipides rétiniens, constitués, pour beaucoup, par des acides gras polyinsaturés, notamment des acides gras oméga 3 de type DHA, fortement oxydables.
Si les rayons UVA et UVB parviennent faiblement jusqu’à la rétine, ce n’est pas le cas de la lumière bleue qui pénètre en profondeur dans l’oeil, où elle atteint donc la rétine. Plus on avance en âge, plus la concentration en pigments xanthophylles diminue. Du coup, les dégâts causés par la lumière bleue ont évidemment tendance à augmenter. Pour ne rien arranger, la lumière bleue est également émise artificiellement par le biais des ampoules LED et des écrans (TV, ordinateurs, tablettes, smartphones…).

CATARACTE ET DMLA, MALADIES DE L’ŒIL ÂGÉ
La cataracte est due à une opacification progressive du cristallin, sorte de lentille nécessaire à la mise au point des images au niveau de la rétine, alors que la DMLA se caractérise par la dégénérescence progressive de la macula, partie centrale de la rétine, qui transmet au cerveau 90 % de l’information visuelle traitée. L’opacification du cristallin entraîne une baisse de la vision qui peut aller jusqu’à la cécité en l’absence de traitement. La dégénérescence de la macula conduit, à terme, à une perte de la vision centrale.
Plus de 95 % des plus de 65 ans présentent, à un degré divers, une opacification de leur cristallin.
La DMLA, quant à elle, concerne 15 à 20 % de la population âgée de 65 à 75 ans, et 20 à 25 % de celle âgée de plus de 75 ans.
Bon à savoir : le ratio lutéine/zéaxanthine dans l’alimentation est de l’ordre de 5 pour 1. C’est pourquoi l’on respecte à peu près ces mêmes proportions dans la composition des compléments à visée oculaire associant les deux pigments xanthophylles.

(1) DiMarco DM, Intake of to 3 eggs/day increases HDL cholesterol and plasma choline while plasma trimethylamine- N-oxide is unchanged in a healthy population, Lipids, 2017 Mar ; DiMarco DM, Intake of up to 3 eggs per day is associated with changes in HDL function and increased plasma antioxidants in healthy, young adults, J Nutr, 2017 Mar

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