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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Prévention de la grippe et des infections virales respiratoires

La piste prometteuse des immunobiotiques

Pour une immunité au top, veillez à préserver la santé de votre intestin et celle de sa flore en particulier. Si les probiotiques généralistes sont incontournables pour rééquilibrer la flore intestinale, il existe aussi des probiotiques plus spécifiques, appelés « immunobiotiques », qui ont pour avantage de stimuler l’immunité extra-intestinale, notamment l’immunité respiratoire et, ce faisant, d’assurer une meilleure protection contre les affections respiratoires hivernales les plus communes. 

Depuis des temps immémoriaux, nous entretenons une relation de type symbiotique avec diverses populations de bactéries amies que nous hébergeons sur les surfaces de notre organisme en contact avec l’extérieur : la peau, bien entendu, mais aussi les muqueuses de l’appareil respiratoire, du tube digestif ou du vagin.

Le microbiote intestinal

C’est notre intestin qui concentre le plus de bactéries amies : leur nombre est estimé à 100 000 milliards et leur poids total à plus d’un kilogramme ! L’ensemble de ces bactéries bénéfiques à notre santé forme le microbiote intestinal, anciennement appelé flore intestinale. En échange de la nourriture que nous lui apportons au quotidien, le microbiote intestinal remplit des fonctions essentielles en relation avec le métabolisme (production de vitamines, dégradation des toxines…) et l’immunité (maturation du système immunitaire, effet barrière vis-à-vis des micro- organismes pathogènes).

La muqueuse intestinale

Le centre de gravité de notre immunité se situe au niveau de la muqueuse intestinale (paroi interne de l’intestin). Pour preuve, la moitié des cellules du système immunitaire sont présentes dans cette muqueuse ! Elles peuvent compter sur le soutien actif des bactéries résidentes qui, en adhérant aux surfaces muqueuses, jouent le rôle de premier bouclier face aux micro-organismes pathogènes qui seraient tentés de prendre leur place et de migrer à travers la barrière intestinale.

Les probiotiques

Les probiotiques contribuent à préserver l’équilibre du microbiote intestinal. Ils apportent des lactobactéries naturellement présentes dans l’intestin. La plupart du temps, ces lactobactéries appartiennent à deux genres : les lactobacilles (Lactobacillus) et les bifidobactéries (Bifidobacterium) (1).

Les immunobiotiques

Le microbiote intestinal participe à la régulation de l’immunité intestinale mais également à celle de l’immunité extra-intestinale via le système immunitaire muqueux, qui joue le rôle d’interface avec l’environnement. Les « immunobiotiques » sont des probiotiques spécialisés qui apportent leur pierre à l’édifice. Au même titre que le microbiote intestinal, leur cible de prédilection est l’immunité mucosale, pas seulement celle associée à la muqueuse intestinale, mais aussi celle associée à d’autres muqueuses (respiratoires, vaginales…).

Tous les immunobiotiques n’étant pas capables de stimuler l’immunité respiratoire, il faut savoir choisir les bons ! Pour ne pas vous tromper, privilégiez un immunobiotique composé d’une ou plusieurs souches bactériennes dont l’efficacité thérapeutique vis-à-vis des infections respiratoires a été validée par des essais cliniques. C’est notamment le cas d’un complément alimentaire récemment lancé sur le marché par un laboratoire français. Il intègre trois souches bactériennes dont l’efficacité à prévenir ou pour le moins à diminuer les symptômes ou la durée d’infections gastro-intestinales (infections à rotavirus) et respiratoires (refroidissements et grippe) chez les enfants ou les adultes, a été établie dans le cadre d’études cliniques.

Immunobiotiques et virus grippal

On dispose déjà d’une bonne vingtaine de travaux attestant des effets favorables des immunobiotiques chez des souris de laboratoire auxquelles un virus grippal de type H1N1 a été inoculé (diminution des taux de virus et des dommages pulmonaires, meilleur taux de survie). Et chez l’Homme ? On recense, à ce jour, un peu plus d’une dizaine d’études cliniques randomisées, dont l’étude argentine citée précédemment.

La question des souches bactériennes

Le nom complet d’une bactérie probiotique fait d’abord apparaître le genre puis l’espèce et enfin, la souche. Exemple avec la bactérie probiotique du Yogurito : Lactobacillus indique le genre, rhamnosus, l’espèce et CRL1505, la souche.

Cette notion de souche est capitale car l’efficacité thérapeutique d’un probiotique dépend des souches utilisées. Il n’en va pas autrement pour les immunobiotiques. Seules certaines souches sont en mesure de stimuler l’immunité respiratoire.

Il en découle que les résultats cliniques obtenus avec telle ou telle souche ne peuvent pas forcément être extrapolés à d’autres bactéries appartenant au même genre et à la même espèce. C’est pourquoi la logique voudrait que les noms complets des bactéries probiotiques apparaissent sur les étiquettes des compléments alimentaires. Or, c’est encore loin d’être le cas actuellement. Soyez donc vigilants lors du choix de votre probiotique.

 Notes :
(1) En dehors des lactobactéries, un autre micro-organisme se montre parfois bien utile à la santé intestinale : la levure Saccharomyces boulardii. Non sensible aux antibiotiques, elle aide à prévenir les diarrhées associées à ce type de traitement.

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