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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Équilibrer ses hormones naturellement

Pour un système hormonal sain tout au long de sa vie

Pour réguler notre système hormonal, il n’est pas toujours nécessaire d’avoir recours aux hormones synthétiques. La phytothérapie, l’alimentation, la gestion du stress, l’exercice… sont autant de méthodes naturelles et non-invasives qui peuvent venir au secours de nos hormones.

Quand on parle des hormones, on pense le plus souvent aux hormones féminines, aux menstruations, à la grossesse, à la ménopause…
Mais les hormones ne se résument pas aux hormones sexuelles. De nombreuses autres hormones comme les hormones thyroïdiennes, le cortisol, l’insuline, la DHEA, la prégnénolone, le cholestérol (précurseur de nombreuses hormones)… sont essentielles au bon fonctionnement de notre organisme, à notre santé et notre vitalité. De nombreux troubles de santé peuvent avoir une origine hormonale : migraine, faiblesse immunitaire, irritabilité, fatigue, perte ou prise de poids, diabète, problèmes de peau, perte de cheveux, troubles menstruels, etc. Pour cette raison, il est important de veiller à soutenir notre système endocrinien, de l’épauler au mieux pour qu’il fonctionne de manière optimale. Voici quelques exemples.

Les hormones thyroïdiennes

Elles contrôlent le métabolisme, la croissance, la température corporelle, l’équilibre hydrique et minéral, etc. Pour fonctionner correctement, la thyroïde a besoin de nutriments apportés par l’alimentation. Deux d’entre eux, le sélénium et l’iode, sont essentiels à son fonctionnement. L’iode est nécessaire à la production de T4 (thyroxine) et le sélénium permet de transformer la T4 en sa forme active, la T3 (triiodothyronine). L’acide aminé L-tyrosine (que vous trouverez dans les œufs, le poisson, la viande, les noix, les amandes…) est, quant à lui, indispensable à la production de ces 2 hormones.

Sans ces nutriments, la thyroïde ne peut pas fonctionner correctement. Par ailleurs, dans la thyroïdite d’Hashimoto, une maladie auto-immune qui touche la thyroïde, le sélénium, fortement anti-oxydant, permet d’empêcher efficacement les auto-anticorps de détruire progressivement la thyroïde. Trois noix du Brésil (1) par jour suffiraient à protéger la thyroïde des personnes atteintes de la maladie d’Hashimoto. Quant à la vitamine D, elle aide à moduler le fonctionnement du système immunitaire, ce qui est essentiel en cas de maladie auto-immune.

Les glandes surrénales

Ce sont 2 petites glandes situées au-dessus des reins. Elles produisent l’adrénaline, la noradrénaline, la cortisone, l’hydrocortisone, la DHEA, la prégnénolone, l’aldostérone, l’androstènedione, la progestérone… L’équilibre hormonal, pourtant essentiel, est fragile. Le stress de longue durée, notamment, est néfaste au bon fonctionnement des glandes surrénales.
Au lieu de libérer de l’adrénaline, de la noradrénaline et du cortisol de manière ponctuelle pour réagir efficacement à un stress intense, comme c’était le cas pour nos ancêtres face à un danger, ces hormones sont produites en excès. Avec le temps, les glandes surrénales sont submergées et ne sont plus capables de bien fonctionner, ce qui conduit à ce qu’on appelle « l’épuisement des surrénales ». Cette fatigue surrénalienne est un trouble qui touche de nombreuses personnes aujourd’hui et entraîne une profonde fatigue, mais aussi parfois des troubles allergiques, des douleurs articulaires, une faiblesse du système immunitaire, des symptômes dépressifs, une perturbation du métabolisme du glucose… Ce dysfonctionnement des surrénales a des conséquences sur le métabolisme des autres hormones (hormones thyroïdiennes, œstrogènes…).

Pour ne pas en arriver là et aider nos glandes surrénales à faire leur travail, quelques mesures d’hygiène peuvent faire une grande différence : avoir une alimentation de qualité, naturelle et variée, évitez les stimulants comme le café ou le coca, faire de l’exercice régulier mais modéré, bien dormir et apprendre à mieux gérer son stress en faisant, par exemple, de la méditation.

Les plantes adaptogènes

Dans cet article, j’ai choisi volontairement de faire l’impasse sur les plantes « hormon-like » comme le soja, le yam, le gattilier, la sauge, le trèfle rouge, etc., utilisées notamment pour lutter contre les troubles de la ménopause. Ces dernières sont suffisamment documentées et, si vous souhaitez des informations à leur sujet, vous n’aurez pas de mal à en trouver, tant dans la littérature, que sur le net.

J’ai choisi de vous parler plutôt des plantes dites adaptogènes. Ces dernières, plutôt de que d’apporter une hormone en particulier, comme c’est le cas en médecine, agissent de manière à aider l’organisme à régulariser sa propre production d’hormones, en fonction des besoins. Certaines plantes agissent sur l’hypophyse, d’autres sur les glandes surrénales, par exemple. Elles peuvent être utiles à toutes les périodes de la vie pour régulariser la production hormonale. Les plantes adaptogènes, comme leur nom l’indique, aident l’organisme à s’adapter aux situations de stress (physique, chimique, biologique, etc.) qui perturbent le fonctionnement normal de l’organisme et du système endocrinien. Elles agissent seulement quand c’est nécessaire et où c’est nécessaire, et ce sans effets secondaires. Et leur action ne se limite pas au seul système endocrinien. Il faut cependant savoir qu’elles mettent souvent plusieurs semaines à agir et doivent donc être prises sur une longue période.

La rhodiola (Rhodiola rosea) est une plante adaptogène originaire de Sibérie. Elle améliore considérablement l’adaptation de notre organisme aux stress de tous types et aide notre cerveau à rétablir l’équilibre hormonal. Elle régule la production de dopamine et de sérotonine et améliore ainsi l’humeur. Il semblerait aussi qu’elle équilibre la sécrétion d’insuline, d’où son intérêt en cas de troubles du métabolisme du glucose. Par son action tonique et anti-stress, la rhodiola diminue très nettement la fatigue. Elle améliore en outre les fonctions cognitives.

Le ginseng rouge (Panax ginseng) agit sur l’hypophyse, l’hypothalamus et les glandes surrénales, soulage les symptômes de la ménopause et régularise le cholestérol. Il diminue le stress, améliore la vitalité et le fonctionnement du système immunitaire.

Le basilic sacré ” tulsi ” (Ocimum sanctum), un autre « rasayana » de la médecine ayurvédique, soutient le fonctionnement des glandes surrénales, diminue la glycémie, améliore la gestion du stress et diminue la fatigue. Il régule la production d’hormones et la réponse immunitaire.

Le schisandra (Schisandra chinensis) régularise la production de cortisol, protège le foie et améliore le métabolisme des hormones thyroïdiennes.

L’alimentation

Alimentation et fonctionnement hormonal sont intimement liés. Une alimentation industrielle, la sur-consommation de sucre, un manque de graisses, une carence en protéines, des graisses mal choisies, etc. sont, par exemple, préjudiciables au bon fonctionnement du système endocrinien.

Dans les cas de dysfonctionnement auto-immun de la thyroïde, comme la thyroïdite d’Hashimoto, une alimentation hypotoxique sans gluten est fortement recommandée.

L’huile de coco vierge aiderait à transformer le cholestérol en prégnénolone, un précurseur de toutes les hormones stéroïdiennes, qui semble avoir des bénéfices anti-âge. La prégnénolone est transformée en différentes hormones selon les besoins et a donc une action équilibrante du système hormonal.

À lire sur le sujet

Équilibrer le système hormonal grâce aux méthodes naturelles
De Günther H. Heepen
Editions Médicis
144 pages
15 €.
Les bienfaits des hormones naturelles. La solution anti-âge
D’Amor Najet
Editions Ellebore
112 pages
18 €.

(1) Les noix du Brésil ont une teneur exceptionnelle en sélénium, 1917µg par 100g.

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