Bien connaître le pH…
... pour bien choisir certains produits
Choix d’un savon ou d’un shampoing, achat d’une eau minérale, utilisation de produits de nettoyage et même analyse de la qualité du sol… Ces situations amènent à se pencher sur le pH. Mais de quoi s’agit-il exactement ?
La notion de pH date de la fin du XIXe siècle et continue d’accompagner les chimistes et autres industriels de nos jours. PH signifie au choix « potentiel d’hydrogène » ou « poids de l’hydrogène ». Le pH est l’unité de mesure qui définit la notion d’acidité ou, au contraire, de basicité (on parle parfois d’alcalinité).
L’eau, pH de référence
Par convention, le pH neutre, en équilibre donc entre acidité et basicité, est égal à 7. C’est le pH de référence de l’eau. Tout ce qui est inférieur à 7 est dit acide. Plus le chiffre se rapproche de 1 et plus c’est acide. Tout ce qui est supérieur à 7 est dit basique. Plus on se rapproche de 14 (bases fortes), et plus c’est basique. Le pH global de l’organisme est de 7,4. Quant au sang, son pH se situe entre 7,34 et 7,45.
Du reflux gastro-œsophagien…
Normalement, la partie basse de l’œsophage n’est pas acide. La mesure du pH dans le bas œsophage (on parle de pHmétrie) permet de mettre en évidence un reflux gastro-œsophagien (RGO). Rappelons que l’estomac contient de l’acide chlorhydrique (pH égal à 1 !) fabriqué par des cellules spéciales de l’estomac et destiné à favoriser la digestion des aliments avant qu’ils n’arrivent dans l’intestin. Une remontée acide par le sphincter situé à la base de l’œsophage (RGO) risque d’irriter l’œsophage, – œsophagite (douleurs et difficulté à manger) et, au long cours, de favoriser l’apparition un cancer. La pHmétrie se pratique grâce à une électrode sensible à l’acidité, introduite dans l’œsophage par une narine.
… au choix des produits d’hygiène intime
On ne met pas n’importe quoi sur les muqueuses, à fortiori intimes. À titre d’exemple, la cavité vaginale est acide par nature. En revanche, les organes génitaux externes oscillent entre légère acidité et basicité. Un gel ou un savon d’hygiène intime doit donc être physiologiquement neutre (pH 7), voire légèrement alcalin. En cas de mycose, un produit plutôt basique (entre 7 et 9) doit être préféré afin de diminuer la multiplication des champignons qui prolifèrent surtout en milieu acide.
… en passant par l’eau minérale
Si le pH de référence, neutre, est celui de l’eau, les eaux minérales s’éloignent du pH 7, car elles sont riches en électrolytes (sodium, potassium, calcium, magnésium…). Il faut regarder les étiquettes, notamment en cas de problème de santé (voir encadré). L’industriel a obligation d’y faire figurer le pH et la composition de l’eau qu’il délivre. Enfin, sachez que les eaux gazeuses (enrichies en gaz carbonique) ont tendance à être acides.
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