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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pour éviter les moisissures…

... les 10 bons gestes à adopter

Moisissures : danger. Sur une serviette de bain, un joint de baignoire, un rideau de douche ou un demi-citron, fuyez-les !

Aspergillus, penicillium, cladosporium… Les moisissures, c’est « le moisi », c’est-à-dire la partie émergée, filamenteuse, d’un champignon. Problème : ces moisissures libèrent des spores et des composés organiques volatils qui pénètrent notre corps et irritent voies digestives et respiratoires, système nerveux, peau… où ils peuvent causer des dégâts considérables, allant de la « simple » allergie au… cancer du foie. Ce que les moisissures préfèrent ? Comme leurs parents les champignons : l’association humidité + chaleur. Dans ces conditions paradisiaques, elles prolifèrent à leur maximum. Dans un logement, le froid n’est pas tellement préférable puisqu’il empêche de sécher serviettes de bain, chaussures humides, linge sorti de la machine…

Pour les aliments, c’est la même chose. Si la plupart sont inoffensives, certaines provoquent des allergies, avec des symptômes comparables au rhume des foins : nez qui coule, yeux larmoyants, toux, respiration sifflante voire asthme… À force, elles peuvent gé­nérer des inflammations bronchiques très compliquées à soigner, et d’autres maux tels qu’une fatigue permanente, des troubles digestifs, des nausées… 20 % des allergiques répondent positivement au test cutané de moisissures réalisé par un allergologue ou un pneumologue, c’est dire la fréquence. Côté cuisine, ne stressez pas outre mesure. Sur les 200 000 sortes de moisissures répertoriées, seules quelques dizaines posent des problèmes avérés. Tout comme les bactéries !
Rappelez-vous que bon nombre de moisissures sont utiles, par exemple celles qui « font le fromage ».

Aérez

C’est LE maître mot. Maison et appartement peuvent en héberger partout du moment qu’il y a de l’humidité et un support à développement – carton, placo, serviette ou gant de toilette… Si vous aérez peu, vérifiez que votre système de VMC (ventilation mécanique) fonctionne bien. Au quotidien, dans un logement avec une forte hygrométrie, pensez à installer un ou des déshumidificateurs dans les endroits peu ventilables.

Pourquoi ?
Plus l’air circule, moins les moisissures s’installent. C’est évidemment particulièrement important dans les pièces humides (salle d’eau, cuisine, WC). Cela signifie ouvrir la fenêtre bien sûr, mais aussi laisser circuler l’air partout dans la maison, notamment en évitant de se calfeutrer.

Observez

Des traînées noires ici ou là sur les murs, tapis, plafonds, portes, joints de la douche ? Des taches jaunes ou marron sur un mur donnant sur un balcon, un jardin ou sous un voisin ayant une terrasse ? Des murs « cloqués » ou gondolés, même discrètement ? Une odeur de « champignon » quand vous rangez votre lessive (enfin) sèche ?

Après une inondation ou un dégât des eaux

Minime (la baignoire a débordé) ou énorme (la rivière est sortie de son lit), vous avez 48 heures pour tout sécher. Veillez à aérer bien sûr non-stop, et jetez tout ce qui n’est pas sec ou ne pourra pas sécher rapidement, comme les matelas, les tapis épais, les fauteuils rembourrés…

Pourquoi ?
Au-delà, et même dès 24 heures selon les conditions météo, le développement des moisissures est inexorable. Mieux vaut éliminer que risquer de garder un objet touché qui va contaminer toute la maison.

Nettoyez

Éliminez toute trace de moisi avec du liquide vaisselle et/ou du vinaigre blanc, pourquoi pas associé à certaines huiles essentielles anti-fongiques comme celle d’arbre à thé. Nettoyez aussi les VMC, les grilles d’aération… Mais évitez la Javel systématique, qui trucide l’ensemble du microbiote domestique et tue sans distinguer moisi et bactéries protectrices. Rangez, éliminez les supports propices accueillants pour les champignons. Moins il y a de bazar, moins il y a d’endroits où se nicher douillettement pour les germes en général.

Pourquoi ?
Une fois dans la place, les moisissures créent un écosystème qui leur est favorable. Surtout si vous ne les gênez en rien dans leur expansion.

Enquêtez en cas d’intoxication alimentaire

Tout n’est pas de la faute des bactéries et de la « chaîne du froid » rompue. Le coupable de vos troubles digestifs et nerveux peut être une toxine sécrétée par une moisissure, spécialement dans des fruits secs oléagineux (noix, noisettes…) ou dans des produits à base de céréales.

Utilisez vos sens avant d’ouvrir la bouche : nez, œil…

Une orange ou un paquet de pain de mie moisi, c’est facile à repérer. Jetez très vite les grains de raisin pourris, pommes gâtées et autre fromage blanc grisâtre.

Misez sur le frigo, mais…

Comme le moisi se développe surtout autour de 20 °C, disons entre 15 et 30 °C, le réfrigérateur reste un allié. Et les produits surgelés sont a priori protégés. Mais restez vigilant et nettoyez soigneusement et régulièrement ces deux appareils.

Pourquoi ?
Certaines moisissures prolifèrent même par – 10 °C !

Faites la guerre à la buée

Ouvrez la fenêtre en grand plutôt que de dessiner des cœurs sur la buée du miroir après votre douche ou la cuisson-vapeur qui a duré un peu longtemps.

Méfiez-vous des trophées naturels

Les balades en forêt ou dans les rues jonchées de feuilles marron, recroquevillées et craquantes en automne, c’est super. Mais méfiez-vous des moisissures sous vos semelles, des trophées – feuilles, pommes de pin, bois humide – pour faire un herbier, un land art ou… un pot pourri qui porterait bien son nom !

Pourquoi ?
Les spores sont hyper volatils, ce sont eux qui posent problème. Vérifiez bien aussi que la terre de vos plantes vertes n’en héberge pas. Idem si vous vous lancez dans le compost à la maison.

Évitez les émulsifiants

Certains aliments moisis peuvent être consommés, en éliminant évidemment la partie gâtée, d’autres non.

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