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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Un sylvatorium…

... pour se reconnecter à la forêt

Ils en ont rêvé ; la ville du Mont-Dore, dans le Puy-de-Dôme, l’a fait ! Le sylvatorium du Capucin a été inauguré au début de l’été, après 2 années de réflexion, propositions, discussions, concertations avec l’ONF, l’Office du tourisme et l'Établissement thermal. Pour le plus grand plaisir des curistes, des touristes et autres amoureux de la forêt…

C’est Bernard Alméras, ingénieur forestier, qui a pris ce projet à bras le corps et l’a mené à bien. « Dans ma jeunesse, j’avais lu le livre de Georges Plaisance (1), ce qui m’avait déjà sensibilisé à la sylvothérapie, explique-t-il. À l’ONF, nous avions ce type de projet en tête depuis quelque temps. Santé et forêt sont en vogue, profitons-en ! »

C’est ainsi qu’il a proposé aux élus du Mont-Dore de faire un parcours (2) dans la forêt surplombant la cité thermale. Les édiles ont immédiatement approuvé : ils étaient à la recherche d’un projet innovant, voilà qui tombait à pic.

Déjà au XIXe siècle…

« Il y avait une tradition au XIXe siècle : les médecins thermaux recommandaient aux curistes des promenades en forêt. Il existe d’ailleurs toujours, là-haut, un sentier baptisé “Chemin des médecins” », rappelle Bernard Alméras.

Les réunions de travail se sont succédé : directeur de l’établissement thermal, Parc Régional des Volcans d’Auvergne, mairie du Mont-Dore – l’enthousiasme est général et les fonds affluent (100 000 euros).

Le sylvatorium a vu le jour à 1200 m d’altitude, entre les grands hêtres, les résineux et autres essences locales, tels les sorbiers et les alisiers.
Des spas en bois – du douglas non traité – sont fabriqués dans les ateliers de l’ONF, en Lozère. Ainsi, la forêt pourra offrir à ceux qui le désirent de véritables « bains » dans ces baignoires (sans eau, bien sûr) posées au milieu des arbres.

*

Respirer, regarder, écouter…

Des notions de chromothérapie pour le spa consacré à la vue. « Le vert exerce un effet tranquillisant et renforce l’estime de soi », peut-on lire en arrivant au spa. Et la consigne est de se laisser aller aux jeux de lumières, tout en sachant que la demi-obscurité est propice à la méditation…

Entrer en résonance avec un sapin est l’expérience proposée un peu plus loin. Cet arbre a été choisi par des géobiologues, précise le forestier. Il émet des fréquences, des vibrations qui s‘accordent aux nôtres et font baisser le niveau de stress.

Respiration, purification, relaxation : le spa suivant est consacré à l’odorat et aux bienfaits des huiles essentielles dégagées par les épicéas et autres résineux alentour.

Noémie, la sylvothérapeute

*

Noémie Mougel est ergothérapeute. Mais son amour de la forêt, transmis par son grand-père, est le plus fort. Pour assouvir son besoin de reconnecter les gens à la nature, elle s’est formée avec l’ANFT (Association Nature & Forest Therapy) et elle guide désormais des groupes ou des individuels, à la demande. Sa sensibilité et ses acquis lui permettent d’accomplir un travail unique et puissant à la fois.
« C’est un peu le hasard qui m’a amenée à m’impliquer dans le projet de Sylvatorium, avoue-t-elle. J’ai rencontré Bernard Almeras grâce au Parc des Volcans d’Auvergne et assisté aux réunions du comité de pilotage. Mon souhait ? Que cette initiative innovante soit reprise partout en France ! Que des sylvatoriums fleurissent et permettent à tous de retrouver cette connivence avec les arbres, la forêt et ses habitants… »

*

(1) « Forêt et santé », paru aux éditions Dangles en 1985.
(2) Entrée gratuite, ouvert toute l’année, parcours avec très peu de dénivelé.

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