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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le Konjac

La nouvelle arme minceur venue du Japon

Après l’agar-agar, encore une fibre magique !

Vous rappelez-vous les éponges magiques ? Quand vous étiez enfant, ces minuscules petites boules compactes qui se déployaient en magnifiques animaux ou fleurs une fois au contact de l’eau du bain. On en trouve toujours aujourd’hui, même si elles sont un peu moins à la mode. En tout cas, c’est exactement ce qui se passe avec le konjac dans votre estomac.

Le balayeur de l’instestin

Bien avant la folie des régimes, le konjac a toujours été, traditionnellement, considéré comme un nettoyeur interne de première classe. Il “balaie” le système digestif, favorise le transit, piège les poisons et toxiques avant qu’ils n’atteignent la circulation sanguine et élimine tous ces indésirables par les voies naturelles. Heureusement, il sait se faire si doux qu’il se hisse sur le podium des aliments convoités par les infortunés possesseurs d’intestins irritables. Au-delà de cet aspect santé classique, ses propriétés minceur le propulsent désormais sous les feux des projecteurs pour une belle carrière anti-kilo.

C’est quoi, le konjac ?

Une plante, appelée Amorphophallus konjac. Sa racine est utilisée en alimentation traditionnelle japonaise depuis plus de 2 000 ans, telle quelle (comme n’importe quel légume), ou en produit transformé (konnyaku, pâtes, biscuits…).

Chez nous, on le trouve principalement sous 3 formes :

1. En bloc, préparé, comme un genre de cake gélatineux, appelé konnyaku. C’est le konjac alimentaire «de base», tel qu’employé depuis des milliers d’années par les populations asiatiques.

2. Sous forme de vermicelles un peu comme nos spaghettis – les shirataki : c’est exactement comme le konnyaku, mais présenté différemment.

3. En poudre (en pot, gélule ou compléments alimentaires) : il est prescrit par les médecins en cas de troubles du transit (diarrhées ou constipation : c’est un équilibrant) ou de sensations de faim, de creux à l’estomac, mais on peut très bien l’acheter sans ordonnance. C’est un produit de phytothérapie, proposé par de grands laboratoires tout à fait sérieux.

Historiquement, le konjac a toujours été employé pour « nettoyer l’appareil digestif de toutes les substances irritantes et de tous les poisons, pour le maintenir propre et sain ». Même si aujourd’hui, les études dévoilent bien d’autres propriétés bénéfiques ! Quoi qu’il en soit, le “recul” est largement suffisant pour affirmer sans l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’un aliment sans aucun risque.

Comment ça marche ?

Le konjac renferme une “fibre magique” : le glucomannane. Cette fibre soluble est la plus visqueuse que l’on puisse trouver dans la nature, c’est-à-dire qu’en présence d’un liquide (eau, lait…), elle forme un gel extrêmement compact, visqueux, très dense. Elle absorbe jusqu’à 100 fois son poids en eau, ce qui est énorme, le plus grand score atteint par une fibre ! Imaginez un petit pois qui, plongé dans un saladier d’eau, grossirait de 100 fois. Vous y êtes ! Les conséquences sont faramineuses. D’abord parce qu’il remplit l’estomac comme aucune autre fibre (et pour zéro calorie !), ensuite parce que son gel ultra-visqueux est un véritable piège pour les graisses et sucres qui traînent dans le coin. On comprend pourquoi les scientifiques l’étudient sous toutes les coutures, pour ses bénéfices “minceur” comme “santé”.

Des effets multiples

Le konjac est un coupe-faim exceptionnel. Il joue même si bien ce rôle que certains gourmands se désespèrent de ne plus ressentir ce désir de manger, lequel, pourtant, cause leur “perte” ! Rassurez-vous : l’appétit revient dès que vous cessez de consommer du konjac.
Par ailleurs, il réduit le passage du sucre dans le sang. Les chercheurs ont montré que si l’on mélange 4 g de glucomannane (fibres du konjac) à l’alimentation, on divise par 2 le pic glycémique, c’est-à-dire la montée de sucre dans le sang. Or, c’est précisément ce sucre dans le sang que tous les nutritionnistes cherchent à contrôler, car plus le taux grimpe, plus le corps met en réserve, et plus on grossit ! Maîtriser sa glycémie est, par conséquent, LE challenge pour parvenir à perdre du poids et… à ne pas en reprendre. Le konjac est donc un outil minceur polyvalent, agissant sur les 2 facteurs principaux de prise de poids : l’appétit et le contrôle du sucre sanguin.

Le konjac n’accélère pas le transit : il le régularise. Pour parler concrètement, il rend les selles plus fermes (si diarrhées) ou plus aqueuses (si constipation) et régulières.

Le konjac est également un prébiotique, c’est-à-dire une fibre très bénéfique pour la santé et la flore intestinales. Les prébiotiques sont en effet la nourriture préférée de nos gentilles bactéries digestives, les probiotiques, qui s’occupent d’une grande partie de notre digestion et sont responsables de 80 % de notre immunité !

Les contre-indications

Surtout sous forme de poudre (très concentrée), le konjac est contre-indiqué chez les personnes souffrant d’occlusion du tube digestif. Par ailleurs, si vous êtes sous traitement et que vous souhaitez prendre du konjac, ne le faites pas seul, sans en parler avec votre médecin. Dans tous les cas, il est recommandé d’espacer la prise de médicament et de konjac d’au moins 2 heures (par exemple, médicament à midi, konjac à 14 h, ou l’inverse).

À lire :

Konjac Coupe-Faim, Anne Dufour et Carole Garnier, Editions Leduc.S, 5,90 €

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