Islande, un bel exemple
Ce pays a pris une direction différente de la plupart des autres pays pour gérer la crise sanitaire du Covid-19 en décidant de tester un maximum de personnes depuis le début (le premier cas a été dépisté le 28 février chez une personne de retour d’Italie).
Mi-avril, ils avaient déjà testé 10 % de la population avec un dépistage ouvert à tout le monde (sans besoin de ressentir de symptômes ou d’avoir été en contact avec une personne ayant le virus)… Parmi les personnes qui présentaient les symptômes connus de la maladie, ou qui avaient été en contact avec des malades ou bien qui revenaient d’une zone « à risque » : 13,3 % étaient infectées. Parmi les personnes asymptomatiques : 0,6 à 0,8 % d’entre elles étaient contaminées. Les personnes détectées positives devaient rester chez elles, soit jusqu’à un test négatif, soit en attendant au moins dix jours après avoir eu de la fièvre. Celles qui avaient été en contact avec des personnes positives devaient s’isoler 14 jours.
Les tests ont permis d’isoler les cas dès le début et sans doute de limiter efficacement la propagation du virus et le nombre de morts. Car, dans près de la moitié des cas, il n’y avait aucun symptôme chez les porteurs du virus (qui auraient pu contaminer de nombreuses personnes s’ils n’avaient pas été isolés). Ces tests ont confirmé que les femmes sont moins susceptibles d’être positives au Covid-19 que les hommes et que les enfants n’étaient pas si « porteurs sains » qu’on l’avait imaginé : aucun des moins de 10 ans qui ne présentaient pas de symptôme ou une simple goutte au nez n’était porteur du virus. Et chez ceux qui avaient des symptômes « typiques » du Covid-19 (fièvre, toux…), seuls 6,7 % étaient porteurs du virus.