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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Après Covid-19 : on fonce tous droit dans le mur ?

Avec le virus et la pandémie, on a pu lire et écouter, de la plume et de la bouche de nombreuses personnes sensées, qu’il était grand temps de tenir compte des nombreux signaux d’alerte envoyés par la planète : à force de la piller, on court à la catastrophe, et même on y galope. Et là, on a pu se dire, optimistes, que ce que Greta Thunberg n’aura pas réussi à faire, un microscopique virus y arriverait peut-être…

Franchement, au tout début du confinement, tout semblait possible, à écouter notre président dire que plus rien ne serait comme avant, on a espéré.

Et puis voilà : pendant le confinement déjà, les maigres avancées en matière d’environnement étaient mises à mal par des dérogations autorisées par décrets préfectoraux (allez, on balance des pesticides tout près des maisons pendant que la population est enfermée chez elle…). Et ça continue de plus belle depuis :

Le Medef a écrit en avril au ministère de la Transition écologique pour demander « un moratoire sur la préparation de nouvelles dispositions énergétiques et environnementales ». Un décret publié le 8 avril permet aux préfets de déroger aux normes actuelles que ce soit en matière de construction, d’urbanisme, d’agriculture ou d’environnement. Ce pouvoir de dérogation est justifié pour « faciliter la reprise » économique, selon un communiqué du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

Au niveau européen, l’European Plastics Converters (EUPC), qui représente les entreprises du plastique en Europe, a envoyé début avril un courrier à la Commission européenne afin d’obtenir le report de l’interdiction de certains plastiques à usage unique (pailles, cotons-tiges, touillettes…) pour 2021. 

L’industrie du plastique tente de réhabiliter son image en ne différenciant pas ce qui sert à protéger les soignants des usages alimentaires comme les emballages, par exem­ple. Un bon moyen de contrer la loi contre le gaspillage et l’économie circulaire, promulguée en février qui prévoit, entre autres, l’interdiction des emballages à usage unique d’ici 2040.

L’agro-industrie, l’automobile, l’aérien, l’électroménager, le transport maritime… Tous ont envoyé des courriers à Bruxelles pour demander des délais d’application des normes environnementales, dont un report d’un an sur les nouvelles normes d’émissions de gaz à effet de serre, la limitation des déchets et du recyclage.

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

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