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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Plus de la moitié des victimes décédées du Sars-Cov-2 étaient obèses

L’obésité est une pandémie au moins aussi redoutable que le coronavirus et aucun masque ni aucun traitement ne sauraient en venir à bout. En France, l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) fait état de 8 millions d’adultes obèses.

En cause, sans aucun doute la malbouffe, sucre raffiné en tête, plats tout préparés et sodas monstrueux, mais sans doute y a-t-il d’autres raisons. Dans son tout récent ouvrage La fabrique de l’obésité (éditions Buchet-Chastel), le journaliste Yves Leers donne de nombreuses pistes (voir aussi p. 49). Parmi elles, outre une alimentation ultra transformée, qui a évolué vers le trop gras, trop riche, trop sucré, trop salé, figurent les dérèglements hormonaux : « En modifiant notre système hormonal, les perturbateurs endocriniens contribuent aussi à la propagation de cette pandémie non infectieuse. »  Cet excès de poids va de pair avec de nombreuses pathologies chroniques sérieuses : diabète, hypertension, arthrose… À cela vient s’ajouter le regard des autres, souvent destructeur.

Que faire ? Individuellement, ce n’est pas en jugeant les obèses qu’on les aidera à perdre un peu de ces kilos qui les maltraitent, mais bien en les soutenant dans leurs efforts pour revenir à un poids de santé.

À grande échelle, sans doute des décisions politiques pourraient-elles influer sur le cours des choses. Quand on sait que c’est la Collective du Sucre (rassemblement des industriels du sucre) qui a créé la “semaine du goût” et que toutes les écoles ou presque y participent, on peut légitimement se demander si nos gouvernants veulent éviter l’obésité généralisée.

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Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.