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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le dosage du potassium

Pour un bon fonctionnement optimal du système nerveux

De tous les oligo-éléments, minéraux ou macro-éléments dosés dans le sang, le potassium est l’un de ceux qui interviennent le plus dans la conduction nerveuse.

Le potassium (K+) participe à la régulation de la tension artérielle, mais son rôle est surtout nerveux. En effet, il contribue de façon prépondérante à l’excitabilité et à la contraction des cellules, notamment cardiaques et musculaires. 

Pour son dosage, une simple prise de sang au pli du coude est nécessaire. Il ne faut pas fermer le poing pour éviter la rupture de globules rouges et la libération de potassium dans le plasma, qui fausserait le résultat. 

Il n’est pas nécessaire d’être à jeun.

Pompe à sodium

On dose souvent en même temps le potassium et le sodium (Na+), autrement dit le sel. La raison en est simple : ces deux éléments sont intimement liés dans les mécanismes de la régulation des volumes hydriques de l’organisme via la pompe à sodium située dans les membranes cellulaires. De façon schématique, cette pompe expulse le sodium des cellules vers le sang et y fait entrer à la place du potassium (3 ions sodium pour 2 ions potassium). Le sodium attire à lui de l’eau (effet « éponge »). Heureusement, car sans la pompe à sodium, les cellules gonfleraient sous l’effet du volume d’eau. Les taux de sodium et de potassium sont maintenus constants grâce à certaines hormones, comme l’aldostérone, qui permet leur élimination dans les urines.

Macro-élément

Du fait de la pompe à sodium, le taux de potassium dans le sang est faible, de l’ordre de 2 % de l’ensemble du potassium de l’organisme. C’est cette fraction circulante du potassium, ou kaliémie, qui est dosée lors d’une prise de sang. 98 % des 150 g de potassium de notre organisme sont dans nos cellules. On en consomme entre 2 et 6 g par jour et 50 % du potassium apporté par les aliments est déjà assimilé dans l’organisme en moins de 30 minutes. On en trouve abondamment dans les fruits séchés, le café en poudre, la levure alimentaire, le lait en poudre écrémé, le chocolat, le cumin et le curry.

*

Kaliémie normale

La kaliémie normale se situe entre 3,8 mmol/litre et 4,9 mmol/litre de sang*. Pour autant, tout dépend de la technique de dosage utilisée par le laboratoire. Avant d’analyser la kaliémie, il est donc important de se référer aux normes du laboratoire… et de faire ses prises de sang dans le même établissement.

Pas assez de potassium…

Un potassium bas, autrement dit l’hypokaliémie, correspond à un taux à 3,5 mmol/litre. Il peut se manifester
par des douleurs musculaires et une fatigue. L’hypokaliémie survient en cas d’alcoolisme, lors de la prise de laxatifs, en cas d’anorexie, au décours de diarrhées ou de vomissements répétés, en cas de phéochromocytome (maladie rare des glandes surrénales) ou encore lors d’un traitement anti-hypertenseur par certains diurétiques.

… ou trop !

Un potassium trop élevé, ou hyperkaliémie, correspond à un taux de potassium supérieur à 5,2 mmol/litre. Il peut se manifester par une fatigue musculaire ou une hyperexcitabilité cardiaque (jusqu’à l’arrêt cardiaque parfois !). Plusieurs situations peuvent en être responsables, comme un saignement digestif, la prise de certains traitements (anti-hypertenseurs, anti-inflammatoires…) ou lors de l’insuffisance rénale. Enfin, tout ce qui altère l’intégrité des cellules augmente le potassium circulant (brûlures, chimiothérapie, nécroses diverses, infarctus, blessures musculaires…).

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