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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

En juin, jardinez malin !

Peaufinez votre organisation pour vous offrir un rythme de croisière cet été au jardin. 

Dès la fin du printemps et durant tout l’été, l’activité au jardin est intense ! Pour éviter le sentiment d’être débordé par l’ampleur de la tâche, l’inquiétude ou l’impression de corvée, voici quelques pistes qui relèvent d’un principe simple : organiser son jardin pour respecter au mieux les équilibres naturels. Certains conseils valent pour tout le jardin, d’autres sont plus spécifiques d’une zone ou d’une autre et complètent la liste des choses à faire ce mois-ci.

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⇒ Couvrez le sol avec un paillis adapté à chaque zone pour limiter l’arrosage, le désherbage et protéger la terre du tassement, de l’érosion, du lessivage des éléments minéraux. Dans les massifs et au pied des légumes, séchez sur place les déchets de désherbage et ajoutez une couche de 10 cm de déchets de tonte séchés ou d’un autre matériau organique (paille, paillis de lin…). 

⇒ Limitez les risques sanitaires

Les maladies fongiques

• Préventivement, pulvérisez des biostimulants (purin de consoude ou décoction de prêle avec une algue Ascophyllum nodosum) qui limitent aussi les risques de maladies fongiques.

• Espacez les plantes, limitez la densité du feuillage pour laisser l’air circuler. 

• Arrosez au pied des plantes sans projection de gouttes sur les feuilles.

• Utilisez des huiles essentielles sur le champignon installé (par exemple, huile essentielle d’origan sauvage contre le mildiou, la moniliose, la tavelure…).

Les parasites

• Association de plantes bénéfiques contre les parasites : plantes stimulant la croissance et donc leur résistance (comme le persil près des tomates), plantes répulsives (tanaisie et mélisse contre les fourmis, soucis ou absinthe contre les pucerons…), plantes réservoir qui accueillent les parasites et leurs prédateurs (achillée millefeuille, anthémis des teinturiers, carvi, trèfle…), implantation de nichoirs, d’hôtels à insectes… 

• Culture de plants de qualité, résistants.

• Limitation des stress (manque d’eau – vent – chaleur excessive…).

• Introduction régulière d’espèces auxiliaires.

⇒ Organisez l’arrosage pour vous simplifier la vie, pour réduire le gaspillage

• Arrosez peu souvent et abondamment le soir pour favoriser un enracinement en profondeur.

• Installez un « goutte à goutte » qui permet de localiser l’arrosage, et recouvrez d’un paillage. Pour les petits jardins, utilisez des oyas (1) ou des tubes plastiques rigides pour amener l’eau au plus près des racines. 

• Regroupez dans une même zone les plantes à fort besoin en eau, y compris les potées. Cela a trois avantages : simplifier l’arrosage, faciliter l’installation d’une ombrière pour réduire les besoins en eau, créer localement une ambiance humide. 

• Automatisez l’arrosage, avec des programmateurs par secteur à arroser ; vous gagnerez du temps à peu de frais.

*

⇒ Implantez, entre les rangs, des engrais verts, à tondre ou pas selon leur développement : le trèfle blanc à faible croissance, la luzerne, la vesce, la phacélie…

⇒ Occupez les zones récoltées que vous ne pourrez cultiver (vacances…) en semant des fleurs (cosmos, pavot, pourpier, ficoïde, zinnia…), effet bénéfique garanti sur la pollinisation, les populations d’insectes auxiliaires ou d’oiseaux qui réduisent les parasites (pucerons, piérides, aleurodes…). 

⇒ Choisissez des espèces et des variétés adaptées à un semis en cette période déjà chaude, vous éviterez ainsi la montée à graine rapide des laitues, chicorées, bettes, épinards ; le durcissement des navets ; les radis trop piquants ; la malformation de la pomme des choux-fleurs…

⇒ Échelonnez les dates de semis et de plantations en fonction de vos disponibilités pour suivre les cultures, les récolter…

⇒ Semez en pleine terre les légumes à récolter en fin d’été et début d’automne : chicorée, carottes, betteraves, panais, poireaux, haricots secs…  

⇒ Plantez les tomates, aubergines, poivrons, concombres, cornichons, melons, courges, courgettes, les aromatiques (angélique, verveine, mélisse, estragon, coriandre…).

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⇒ Favorisez, à partir de la fin du mois, le grossissement des fruits : pulvérisez une préparation à base de décoction de prêle (40 %), de purin d’ortie (15 %) et d’extraits d’algues (5 %). Assurez un arrosage régulier sans excès, toutes les 2 à 3 semaines, avec du purin de consoude.

⇒ Éliminez les rejets au pied des arbres, taillez les rameaux à forte croissance qui font de l’ombre aux fruits et limitent leur grossissement en accaparant une bonne partie des nutriments.

⇒ Surveillez attentivement l’état sanitaire des arbres, installez, pour la durée des vols, les pièges à phéromones contre le carpocapse, la tordeuse orientale du pêcher, les mouches des fruits…

⇒ Récoltez les framboises et rabattez au ras du sol les tiges qui ont produit (pour les variétés non remontantes).

⇒ Utilisez des purins de rue, de tanaisie, de gourmands de tomates, d’ail… en pulvérisation pour lutter contre les parasites (pucerons, acariens, insectes divers…).

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⇒ Couvrez les allées de jardin avec du paillis organique (écorces de pin…) ou minéral (ardoises…). Ou optez pour des végétaux couvre-sol installés dans les joints entre les pierres ou les dalles ; ils ont l’avantage de contribuer à aérer le sol avec leurs racines, à favoriser la vie microbienne, à attirer les insectes.

⇒ Vérifiez, sous le paillis, le fonctionnement de l’arrosage (les goutteurs se bouchent) et l’éventuelle présence de rongeurs, d’escargots ou de limaces au pied des plantes.

⇒ Installez, dans les angles des massifs ou au pied des arbres, un guide pour faire coulisser les tuyaux d’arrosage lorsqu’on les tire ; vos plantes seront moins abîmées et votre tâche facilitée.

⇒ Plantez les fleurs qui vous enchanteront jusqu’aux gelées pour certaines : centaurée, nigelle, cosmos, souci, gypsophile, tabac, rose trémière, et aussi des alstroemerias, dahlias, lys asiatiques, glaïeuls… Pincez l’extrémité des tiges pour obtenir un volume plus important et/ou des fleurs plus grosses. 

⇒ Taillez les arbustes à feuillage persistant et ceux qui ont déjà fleuri. Prélevez au passage quelques boutures (vous les conserverez dans un mélange moitié terreau-moitié sable maintenu humide et exposé à mi-ombre).

Tuteurez, démariez les pieds pour faire circuler l’air dans le massif et la lumière. Taillez vos plantes pour décaler la floraison et en profiter au retour de vos vacances.

(1) Céramiques remplies d’eau à enterrer près de vos plantes (voir Rebelle-Santé N°223)

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