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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Mon animal est en fin de vie

Le plus gros défaut de nos animaux de compagnie est leur trop courte espérance de vie. Certains partent brutalement, sans que l'on s'y attende. D'autres déclinent lentement jusqu'à s'endormir pour toujours.

Ne pas les laisser souffrir inutilement et les rassurer de votre présence jusqu’au bout, c’est important.

Douleur sous contrôle

Peu importe si nos animaux se déplacent doucement, oublient certains acquis ou répondent moins à nos appels, etc. Troubles locomoteurs, baisse de la vision, de l’audition, etc., ne les empêchent pas d’apprécier leur petit confort et votre présence, tant qu’ils ne souffrent pas. C’est pourquoi la lutte contre la douleur est une priorité. On trouve désormais des produits à base de cannabidiol (CBD) pour chien et chat qui réduisent la gêne articulaire, soulagent les douleurs chroniques, y compris celles en rapport avec un cancer. En effet, le CBD est l’un des cannabinoïdes naturels du cannabis : il soulage, mais contrairement au tétrahydrocannabinol (THC), il n’est en aucun cas responsable des principaux effets psychoactifs délétères du cannabis ! Et si ce n’est pas suffi sant, le vétérinaire peut prendre la main pour donner des antalgiques plus puissants.

Plus de confort et plus de présence

Assurez-vous en parallèle que le confort de votre animal est optimal : matelas ou coussin suffi samment grand pour qu’il puisse s’y étendre, et bien épais pour ne pas être gêné par un sol trop dur ou trop froid, c’est la base. Un vêtement de protection contre le froid et l’humidité lors des sorties pluvieuses (doudoune), aussi. Aucun courant d’air. Et si besoin, une rampe pour éviter d’avoir à grimper quelques marches qui mènent au jardin… Ce sont des petites attentions bien utiles.

En cas de désorientation, les sorties sans laisse ou harnais sont évidemment interdites, car le risque est que votre animal ne retrouve plus sa route.

Gardez une activité physique tant qu’elle s’avère possible : pour un animal paralysé de l’arrière-train, la solution peut venir d’un chariot à roulettes pour animal handicapé (il en existe de différentes tailles). Ces chariots servent pour les sorties : l’animal avance avec les pattes avant et le chariot suit. Passez du temps avec lui.

Vous pouvez, enfin, lui concocter une ambiance plus apaisante en préparant, dans 99 ml d’alcool à 70°, un mélange avec par exemple 10 gouttes d’HE d’ylangylang, 20 gouttes d’HE d’orange douce et 5 gouttes de litsée citronnée, à pulvériser dans l’air avant d’aérer après dix minutes. Vous pouvez aussi lui donner Ignatia 9 CH (3 granules matin et soir) en cas d’hyperémotivité.

Pathologies chroniques sous surveillance

Toute décompensation d’une maladie chronique jusque-là bien contrôlée peut faire basculer un fragile équilibre.

Méfiez-vous d’un œdème pulmonaire chez un vieux chien cardiaque (qui débute parfois par une toux), d’une hypoglycémie sévère – tremblements, désorientation et/ou chute doivent y faire penser – d’un globe urinaire chez un vieux chat sujet aux calculs (toute émission d’urine devient alors impossible), d’une occlusion chez un animal sujet aux constipations opiniâtres, etc.

Attention également aux évènements susceptibles de retentir sur sa maladie chronique comme une fi èvre, des vomissements, des diarrhées. Si cela se produit, consultez très rapidement le vétérinaire car la situation risque de vite s’aggraver chez cet animal fragile. Pensez à emporter un de vos vieux tee-shirts pour lui laisser, au cas où une hospitalisation serait nécessaire. Certaines cliniques permettent aux propriétaires de rendre visite à leur animal à des horaires aménagés en attendant le retour à domicile. Mais parfois, se pose la douloureuse question de l’euthanasie.

À son décès

Votre présence à ses côtés lorsqu’il rend son dernier souffle, lui permet de partir, apaisé. Aussi triste soit ce moment, comme chaque fois que l’on perd un ami cher, il vous faut penser à ce que vous souhaitez faire du corps. Si vous vivez en appartement, vous pouvez demander à ce qu’il soit incinéré de façon individuelle (pour récupérer les cendres dans une urne) ou collective, les cendres étant alors souvent jetées en mer (de 50 € pour l’incinération collective d’un petit animal à 270 € pour l’incinération individuelle d’un animal de grande taille). C’est souvent le vétérinaire qui se charge de donner le corps aux services d’incinération. Pour ceux qui récupèrent les cendres de leur animal, elles peuvent être mises dans un pot avec de la terre et une plante, ou encore dans le jardin, ou même dans un bijou. 

Vous pouvez aussi choisir de le faire inhumer dans un cimetière dédié aux animaux, mais leur nombre est limité (liste sur www.amisforever.com/liste, prix constaté de 100 à 600 €, sans compter les frais annuels pour la concession), raison pour laquelle les cimetières virtuels où poster des photos de son animal (gratuit) ont aussi du succès. Pour ceux qui possèdent un jardin, il est possible d’y enterrer son animal, à condition qu’il fasse moins de 40 kg et de l’enterrer à au moins 1,20 m de profondeur, entouré d’un linge, entre 2 couches de chaux vive et à distance d’au moins 35 mètres de toute habitation ou de tout point d’eau. Enfin, même si c’est une solution très rarement choisie, il reste la possibilité de le faire naturaliser par un taxidermiste qui se charge de lui redonner une apparence proche de son vivant (encore faut-il faire très vite après sa mort) grâce à diverses techniques : lyophilisation ou recours à des mousses spéciales. Comptez plusieurs centaines d’euros. Il faut enfin déclarer son décès auprès du Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques (I-CAD) s’il était identifié, comme le veut la loi. 

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Nos infos en plus 

– Supériorité du loup et du coyote sur le chien ! Comparativement au flair du loup ou du coyote, une équipe de chercheurs californiens qui a testé 56 races de chiens montre qu’aucune ne fait le poids (source Lignées Élevage).

Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (Mici) : 15 % de chiens concernés Trois facteurs de risque ont été identifiés par des chercheurs finlandais : avoir une mère touchée par une Mici, avoir un faible poids de la naissance à six mois, et être un mâle (source Lignées Élevage).

Dans la tête des animaux – Quand une éthologue, Fleur Daugey, rencontre Jeanne Detallante, illustratrice, cela donne un documentaire joliment illustré pour les plus de 8 ans, afin de les aider à comprendre comment les animaux font preuve d’une intelligence dont l’humain peut s’inspirer. Le pigeon s’oriente mieux que nous dans l’espace. Les termitières construites par les termites pourraient résister à un tsunami. Le casse-noix d’Amérique cache des graines dans quelque 10 000 cachettes qu’il réussit à mémoriser, etc. (Éditions de La Martinière – 64 pages – 24 x 31 cm – 16,90 €).

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