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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Une douleur violence sous la plante du pied…

Et si c'était une rupture de l'aponévrose plantaire ?

Si le diagnostic est rarement posé par le patient, la nature de la douleur et les symptômes locaux sont assez caractéristiques de la rupture de l’aponévrose plantaire, un tendon fragile qui supporte tout le poids du corps.

La rupture de l’aponévrose plantaire est plutôt rare, heureusement car elle est très handicapante. Mal connue, elle peut passer inaperçue lorsque l’examen clinique est incomplet ou que les examens complémentaires se résument à une simple radiographie à la recherche d’une hypothétique fracture.

Anatomie

L’aponévrose plantaire est un fin tendon, une sorte de membrane de forme triangulaire tendue sous le pied entre les os de l’avant-pied et le calcanéum (os du talon), qui assure la stabilité de la voûte plantaire, la répartition des pressions plantaires et l’amorti. Fait essentiel, elle est reliée au mollet par l’intermédiaire du tendon d’Achille.

Propulsion

Très élastique, l’aponévrose contribue grandement à la propulsion du pied vers l’avant, qu’il s’agisse de la simple marche à pied, de la course ou des sauts verticaux. Elle est essentielle au déroulé du pied. Sa rupture s’accompagne donc de troubles de la marche et, en sport, d’une incapacité à courir ou à sauter.

Une douleur typique

En général, la douleur soudaine et intense ne laisse que peu de doute quant à la rupture de ce fin tendon, surtout si elle survient lors d’une réception après un saut ou dans la phase d’impulsion. Le caractère soudain et intense permet d’éliminer l’inflammation chronique de l’aponévrose, qui se manifeste par une douleur plantaire sourde d’évolution progressive. La rupture s’accompagne parfois d’un craquement audible hautement évocateur, d’autant que la douleur de rupture s’apparente à une déchirure sous la plante du pied. Une boiterie s’ensuit, avec une difficulté à poser le pied à terre, compromettant la marche, la montée des escaliers, la mise sur la pointe des pieds et bien entendu les sauts. À l’examen clinique, un hématome et un œdème viennent compléter le tableau. En cas de doute, une IRM ou une échographie permettent de faire facilement le diagnostic.

10 facteurs favorisants

La rupture de l’aponévrose connaît de nombreux facteurs de risque. Parmi les plus fréquents, on retrouve :

1. L’aponévrosite plantaire qui, à l’instar des autres tendinites, s’accompagne d’un haut risque de rupture si l’on néglige le traitement et la période de repos.

2. La pratique d’un sport à haut niveau de propulsion (sauts, sprint…).

3. Une jambe plus courte que l’autre.

4. La rétraction des muscles fléchisseurs du pied (situés dans la plante du pied).

5. La prise de poids.

6. Un traumatisme du pied.

7. L’utilisation de chaussures de marche ou de sport inadaptées.

8. Un faux mouvement du pied.

9. Les infiltrations répétées de corticoïdes lors d’une aponévrosite.

10. Une morphologie particulière du pied : creux ou plat.

Repos total

Le traitement comporte l’arrêt total du sport pendant au moins 6 semaines ainsi que l’interdiction de poser le pied sur le sol pendant au moins 2 semaines (cannes anglaises). L’application de froid (résorption de l’hématome), les anti-inflammatoires, la pose d’un strapping, voire d’un plâtre (déchirure complète), et des séances de kinésithérapie permettent un rétablissement plus rapide. Signalons qu’une rupture diagnostiquée avec retard nécessite une intervention chirurgicale, d’où l’intérêt de ne pas la négliger lorsqu’elle survient. Enfin, dernier traitement en date, l’injection de plasma riche en plaquettes in situ peut hâter la cicatrisation de l’aponévrose.

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