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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Terre d’amour

Plus que jamais, la terre manifeste son besoin d’amour. Les tsunamis, les tornades et les bouleversements saisonniers affichent le désespoir de la nature.

La terre n’est pas seulement un lieu d’hébergement mais la part profonde de chacun, la base sur laquelle s’appuie toute existence. Aucun être humain sain de corps et d’esprit ne peut être insensible à lui-même. Si les enfants de la planète continuent d’accepter et de participer à sa destruction, c’est le cœur de la vie qui sera massacré. Peut-être n’est-il pas trop tard pour tenter de préserver, selon ses propres moyens, les racines originelles de l’humanité.

L’ÉNERGIE DE LA VIE
L’énergie terrestre dépend des éléments qui constituent l’univers. Le principe vital se nourrit du bois, du feu, du métal et de l’eau pour entretenir la terre soumise aux cycles de production et de destruction. L’énergie de la vie issue des mêmes éléments a le pouvoir d’harmoniser et de stabiliser un équilibre durable. Pour mieux comprendre, voici un exemple : le bois est l’élément symbolique du monde végétal. La terre lui offre le gîte et le couvert ; l’eau et le métal, les ressources internes de la terre, l’aident à se développer et le feu : la lumière et la chaleur du soleil, à s’optimiser. Si l’un ou l’autre de ces éléments devient excessif, l’équilibre bascule et le désordre apparaît sous forme de perturbations climatiques, virus et autres turbulences.
Au niveau de l’être humain, ses constituants : la chair, le sang et les liquides vitaux, la température corporelle, l’espace interne et la conscience dépendent également des cinq éléments externes que sont la terre, l’eau, le feu, l’air et l’espace. Lorsque l’énergie de la vie quitte le corps, les cinq éléments se résolvent tour à tour les uns dans les autres. Ces exemples montrent l’interaction de tous les phénomènes et surtout l’identique fonctionnement de l’énergie en toute chose. Lorsque le ciel s’unit à la terre, ils engendrent les cycles de la vie. Nul ne peut ignorer qu’un début annonce une fin, infailliblement.
L’espace entre les deux mérite d’être vécu de la meilleure manière qu’il soit. En cela, nous sommes responsables.

SAUVER LA TERRE
La terre est une vielle âme collective qui, bien avant l’apparition de l’homme, a connu de profonds bouleversements provoquant l’extinction de nombreuses espèces : chaque nouveau cycle a vu naître, mourir et renaître cette fabuleuse énergie terrestre dont la force est toujours parvenue à retrouver son équilibre. Mais aujourd’hui, par lassitude peut-être, à force d’en avoir trop supporté, on dirait que la terre n’en peut plus. Elle laisse jaillir de ses entrailles et de ses flancs une colère menaçante qui devrait sérieusement alerter le monde. Or, on en parle un peu, parfois beaucoup, sans pour autant prendre toutes les mesures nécessaires. Une étude scientifique rapporte que d’ici 2050, la pollution résultant des activités et des comportements humains dits de confort et de progrès contribueront à la disparition irréversible de 15 à 37 % d’espèces animales et végétales. Le “trou” dans la couche d’ozone provoquant l’effet de serre s’étend à 70 % de la couche protectrice. N’y a-t-il pas de quoi s’alarmer ? Nous souffrons tous plus ou moins d’empoisonnement alimentaire et d’intoxication respiratoire dus aux produits chimiques enfouis dans la terreet répandus dans l’air. Les effets mortels ou invalidants se manifestent à la longue sous forme de cancers, de malformations et d’allergies graves. Quant aux guerres et à la violence, les ravages perpétrés vont au-delà des territoires combattants. À notre époque, en France, la première cause de mortalité pour les hommes de 25 à 44 ans est le suicide. Parce que le désordre engendre les désordres et l’abus, les abus, une prise de conscience responsable doit s’engager pour stopper la chute dans laquelle s’engouffrent la stabilité et la paix. La solution existe au travers d’un profond changement des mentalités. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière mais de revenir à l’appréciation des vraies valeurs. Retrouver le plaisir de conduire sa vie simplement sans se laisser impressionner par l’inaccessible, sans vouloir l’impossible, sans envier le miroir aux alouettes. Revenir à l’authentique et à l’éthique qui va avec. Apprécier les efforts que l’on fait non seulement pour soi mais pour la garantie du bien-être des autres et de la planète. C’est sans aucune prétention mais dans la conscience qu’un petit geste favorable reproduit par des milliers de personnes devient l’œuvre du salut. Apprendre tout de suite avant qu’il ne soit trop tard à respecter et à aimer la terre et à protéger toutes les formes de vie. Il en va de notre sauvegarde et de celle de nos descendants.

HOMMAGE AU LOTUS
Quelque part entre ciel et terre, un lotus méditait ainsi : “De la boue je suis né, j’ai grandi dans la nuit des eaux troubles. La terre sous mes pieds semblait vouloir me pousser vers le haut. À l’aide de son soutien un jour j’ai pris mon élan pour croiser le regard du soleil. Depuis, la confiance dépose ses couleurs vermillon sur le velours de ma corolle. Plus tard, je le pressens, j’entendrai les promeneurs dire en me contemplant : ‘Arrêtons-nous quelques instants, cette fleur porte en elle la sagesse du monde”.

“Ma Méditation quotidienne” par dominique rincé-B
Assise le dos droit, je respire profondément en visualisant mon chemin ascenseur intérieur tout en savourant mon appartenance de petit électron nanoscopique à l’immensité du cosmos. Puis je convoque tous les éléments de la nature. Je visualise la mer paisible, à marée haute, à marée basse, déchaînée, bleu turquoise, verte, grise, chaude, froide, près de la plage ou loin sur l’horizon, en France, à l’étranger. Et l’eau des torrents de montagne, des fleuves comme la Loire, des rivières poissonneuses, l’eau de la pluie, bruine de Bretagne, tempête à Paris, tropicale de Bali, l’eau de rosée du matin et l’eau qui ravine la terre, l’air, le vent, la neige, le soleil, la lune, les étoiles, les fleurs, les fruits, les arbres lourds, solides, frêles, fragiles, éphémères, centenaires, l’herbe, les insectes, le feu, les éclairs d’orage, la lumière. Ils rassemblent tous leur énergie pour ne former bientôt qu’un interminable ruban qui progresse très lentement pour arriver jusqu’à moi. Ils entrent par mon ventre et se répandent petit à petit dans mon corps pour distribuer toute la puissance et le bienfait de leur énergie. Ils descendent dans les jambes pour consolider la marche, ils remontent et franchissent le plexus solaire. Ils envahissent les poumons pour amplifier la respiration et l’apaiser, renforcent le cœur, s’allongent jusqu’au bout des doigts pour leur donner la puissance du travail, le geste vrai et pur, pour les transformer en pinceaux. Ils progressent dans la gorge où ils donnent le parler vrai, l’appétit juste, aiguisent la faculté de transmettre en renforçant les cordes vocales. Ils remontent dans la bouche, le nez, les oreilles : être attentif et nécessité de l’écoute. Tous les sens se fortifient. Ils terminent leur voyage dans mon corps au sommet de ma tête, dans le chakra coronal, dans un lac de lumière blanche, phosphorescente, pure, où flotte une gigantesque fleur de lotus blanc. Et moi, je me repais de ce bien-être pour moi seule ; je me délecte, je savoure cette énergie qui vibre en moi et a délié tous mes muscles ; je suis bien, je respire, je m’arrête sur le sens de ‘vivre’ ; je remercie l’univers tout entier de m’accueillir et de me reconnaître. Puis je décide que je dois donner aux autres ce que j’ai reçu : c’est le moment de libérer toute l’énergie accumulée, enrichie de la mienne, et le long ruban joyeux repart par le sommet de ma tête vers tous les hommes assis en yoga partout dans le monde ; nous rassemblons toutes nos énergies et prions pour une terre en paix, pour les hommes qui se perdent en chemin ou qui ne trouvent pas leur chemin ; nous prions pour un monde respectueux, digne, paisible, sincère.

À LIRE
La Planète bleue et Les Cévennes, rêve planétaire, de Marie-Joséphine Grojean aux éditions Albin Michel.
Captez l’énergie de votre arbre, de Brigitte Bulard-Cordeau aux éditions Trajectoire.

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