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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’échographie des tendons

Qu’il s’agisse de l’épaule, du genou ou encore du tendon d’Achille, l’échographie tendineuse s’avère indispensable dans la recherche de l’origine des douleurs tendineuses.

Contrairement à une idée bien ancrée, toute douleur tendineuse n’est pas nécessairement une tendinite. D’autres pathologies ou troubles tendineux – on parle de tendinopathies – plus ou moins douloureux peuvent simuler une tendinite, comme une péritendinite ou ténosynovite, autrement dit une inflammation de la gaine du tendon (gaine synoviale), une microrupture du tendon, un nodule, séquelle d’une tendinite mal soignée, des épaississements, sans parler des calcifications, bursites et autres processus dégénératifs. Malheureusement, l’examen clinique et la nature de la douleur ne permettent pas toujours de faire un diagnostic et de mettre en place le traitement adéquat. C’est tout l’intérêt de l’échographie tendineuse, une imagerie née en 1950, encore indispensable de nos jours dès lors que le diagnostic clinique reste incertain.

Les tendons…

Le tendon, qui relie le muscle à l’os, est une structure longue constituée de fibrilles solides de collagène disposées dans le sens de la longueur du tendon. À titre d’exemple, une section de tendon d’1 cm2 permet de supporter une charge d’une tonne ! La contraction d’un muscle va donc permettre le mouvement ou la stabilité articulaire par une traction mécanique sur le tendon. Le tendon est invisible à la radiographie. En revanche, parce qu’il est constitué à 70 % d’eau, il devient accessible à l’échographie qui utilise les ultrasons et permet de mettre en évidence la plupart des pathologies qui l’affectent. Indolore, peu onéreuse et surtout très efficace, elle permet également de guider les infiltrations ou les ponctions.

… De toutes les articulations ou presque

Pratiquement toutes les articulations comportant des tendons sont susceptibles d’être explorées par échographie, notamment :

– L’épaule, à la recherche d’une ténosynovite du biceps ou d’une lésion de la coiffe des rotateurs, un ensemble complexe de tendons reliés à des muscles et qui permettent la mobilité de l’épaule.

– Le coude, pour diagnostiquer les épicondylites (“tennis elbow”).

– Le poignet, pour les tendinopathies et ténosynovites des muscles fléchisseurs ou extenseurs du poignet.

– La main, dans le diagnostic exact de la maladie de Dupuytren (épaississement de l’aponévrose palmaire).

– Le genou, à la recherche d’une lésion au niveau du tendon rotulien, qui relie la rotule au tibia, et notamment la tendinite.

– Le tendon d’Achille, le plus puissant du corps. Dépourvu de gaine synoviale et particulièrement exposé aux tendinites et à la rupture.

Un examen examinateur-dépendant 

Très efficace, l’échographie demeure “examinateur-dépendant”. Ses résultats dépendent de l’expérience du praticien (rhumatologue, radiologue, médecin généraliste…). Enfin, la qualité du matériel utilisé et son réglage (échographe, sondes…) interviennent également dans la qualité des images et donc dans le diagnostic.

___

Enthèse 

De nombreuses douleurs visibles à l’échographie se situent au niveau de l’enthèse. Cette zone correspond à la zone d’insertion du tendon sur l’os. En réalité, il n’y a pas de zone de transition bien distincte entre ces deux structures. Au niveau de l’enthèse, le tendon se transforme progressivement en fibrocartilage, puis en fibrocartilage calcifié et enfin en os.

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