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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le “boom” du bois au jardin et dans la maison

Utilisé depuis toujours pour aménager les jardins, le bois fait un retour en force depuis dix ans environ : meubles, abris, jeux, dalles, clôture... Ce matériau naturel donne une ambiance chaleureuse pour un coût raisonnable et une installation facile.

Les Romains conduisaient leurs plantes grimpantes ou sarmenteuses comme la vigne sur des structures en bois appelées de diverses façons au fil du temps : treilles, treillages, gloriettes… Le châtaignier, le noisetier et l’osier étaient les rois des jardins aménagés des châteaux et des monastères du Moyen Age. Les fascines d’osier brut servaient à retenir la terre dans les situations en pente ; cette pratique est encore en usage (et heureusement, par endroits, revient en force !) pour maintenir les rives des rivières. Tout comme autrefois, on retrouve également ces fascines sous forme d’élégants tressages de bois pour délimiter les carrés de plantes potagères ou aromatiques dans divers parcs et… dans quelques jardins particuliers.
Aujourd’hui, bien des lieux s’appellent “le plessis”, “la plesse”… Ce nom, de même que “paliz”, désignait une clôture rustique qui était formée de piquets de châtaigniers (le plus souvent) enfoncés dans le sol sur lesquels étaient tressées des tiges d’osier, de noisetier (de coudrier) ou de châtaignier. Ces ensembles pouvaient être constitués de bois séché ou bien de bois qui reprenait racine ; on parlait alors de “haies vives”. À partir du XVIIIème siècle, le bois dans les jardins va “s’embourgeoiser” pour agrémenter les parcs des châteaux et des grandes demeures de ponts, de kiosques…

Les avantages du bois
Premier atout : le bois est un produit naturel, parfaitement biodégradable.
Deuxième atout : en utilisant du bois, on favorise la culture et la replantation des forêts, ce qui contribue notablement à diminuer l’effet de serre puisque les arbres
capturent le gaz carbonique (CO2) contenu dans l’air qui entre dans la constitution de la cellulose.
Troisième atout : un bilan énergétique très intéressant ; la mise en oeuvre du bois consomme quatre fois moins d’énergie que le béton, soixante fois moins que l’acier et… deux cent cinquante fois moins que l’aluminium !
Quatrième atout : le bois résiste bien à l’humidité, au temps, et c’est un excellent isolant.
Autre point fort : un écobilan encore plus positif si vous utilisez des essences locales, voire celles de votre jardin ou de votre environnement proche.

Malgré tous ces avantages, la production du bois dans des forêts cultivées (sylviculture) et le traitement du bois ou de ses produits dérivés ne sont pas sans danger pour notre environnement. Pour le bois d’aménagement du jardin (ou de la maison d’ailleurs), sur le plan écologique, ce sont les traitements chimiques avant et après pose qui polluent. Les bois qui ne sont pas naturellement assez durables pour une classe de risque donnée sont traités par trempage ou autoclavage. Dans les deux cas, on utilise des sels de cuivre, chrome, arsenic (traitement CCA) ou chrome, cuivre, fluor, zinc… Ensuite, les bois sont éventuellement recouverts de peinture, vernis ou autres lasures dont les effets polluants sont encore mal évalués.

Recommandés, les bois de pays
À chaque fois que c’est possible (et en y regardant de plus près, c’est souvent possible), préférez les bois de pays pour vos aménagements.
Pourquoi ? Leur écobilan est plus positif que pour les bois d’importation, ils sont nettement moins chers. Parfois, vous pouvez même trouver du bois rétifié, grâce à un traitement qui le rend durable sans danger pour la nature. Les bois de pays, ce sont des résineux (épicéas, sapin des Vosges…) ou des feuillus (le chêne, le châtaignier, l’acacia, et même d’autres bois plus tendres : frêne, bouleau, peuplier, hêtre…) qui, maintenant, supportent d’être utilisés en extérieur s’ils sont rétifiés.

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