Aspirine et grippe ne font pas bon ménage
Concernant une éventuelle épidémie de grippe, la campagne de sensibilisation justifie son argumentation par les millions de morts de la grippe de 1918. Le virus H1N1 serait un cousin de celui de la grippe qui a marqué la fin de la Grande Guerre. Publié dans Clinical Infectious Diseases, un article donne une information restée inaperçue de tous les médias : le véritable coupable ne serait pas le virus lui-même, mais l’aspirine !
En 1918, l’industrie pharmaceutique fait une promotion jamais vue sur ce nouveau médicament synthétisé. À la recherche d’un remède efficace et radical, les médecins et les institutions prescrivent l’aspirine à tour de bras. La pharmacologie du médicament étant peu connue, d’importantes doses sont administrées. Or, les scientifiques savent aujourd’hui qu’une haute dose d’aspirine peut causer une dangereuse accumulation de liquide dans les poumons, ce qui démultiplie les contaminations microbiennes. Karen Starko, l’auteur de cet article, rappelle que « les médicaments peuvent sauver des personnes et améliorer nos vies. Encore faut-il être toujours attentif à l’importance du dosage, à l’équilibre entre les avantages et les risques et aux limites de nos connaissances ».
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