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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

CBD : une molécule anti covid ?

Le CBD est une molécule contenu dans le cannabis mais, contrairement au THC, ce n’est pas un psychotrope. Sa commercialisation et son usage sont donc légaux et autorisés et ce n’est pas une “drogue”. Il est utilisé en traitement de certaines épilepsie et de plus en plus en automédication.

On commence à bien connaître les vertus naturellement anti-inflammatoires et anxiolytiques du CBD (objet d’un prochain article dans le N°243 de Rebelle-Santé), mais aujourd’hui, une autre de ses propriétés intéresse également les scientifiques : ses effets sur le Sars-Cov-2. D’après une étude très récente menée à l’université de Chicago, il préviendrait en effet les formes symptomatiques du covid.

Moins de réplication virale

Avant d’arriver à la conclusion que le CBD pouvait être bénéfique pour se protéger du covid, les chercheurs ont constaté que la fameuse molécule inhibait l’infection in vitro (sur des cellules humaines, en laboratoire) et chez les souris. Par ailleurs, en analysant un échantillon national de patients auxquels il était prescrit du CBD thérapeutique (comme traitement de l’épilepsie), ils se sont aperçus que ces derniers étaient rarement positifs aux tests covid.

Les scientifiques ont constaté, en laboratoire, que le CBD protégeait les cellules pulmonaires humaines en empêchant la réplication (multiplication) du virus. Par ailleurs, chez les souris, lorsqu’elles reçoivent du CBD durant une semaine avant d’être confrontées au virus, la molécule bloque le développement de l’infection dans leurs voies nasales et leurs poumons.

On trouve du CBD sous différentes présentation (huiles, comprimés, etc.) mais aussi sous forme brute : les feuilles et les fleurs d’une variété de cannabis riche en CBD, à utiliser en pulvérisations ou en tisanes. Cet accès à la plante entière a failli être interdite…

Revirement…

Le 30 décembre 2021, le gouvernement français interdisait la consommation et la commercialisation de fleurs et feuilles de variétés de cannabis riches en CBD (non psychotropes) en France. Raisons invoquées : la difficulté à reconnaître les plantes riches en CBD et celles riches en THC lors d’éventuels contrôles.Mais l’explication n’a pas tenu longtemps.

Dans un rapport de 2018, un comité d’experts de l’OMS (organisation Mondiale de la Santé) écrivait : « Le cannabidiol est présent dans le cannabis et la résine de cannabis, mais il est dépourvu de propriétés psychoactives, il ne peut donner lieu à des abus et son potentiel dépendogène est nul. Il n’a pas non plus d’effets nocifs significatifs. » Interdire la vente de la plante « brute » alors que sa culture est autorisée ainsi que la commercialisation de produits transformés reviendrait à faire envoyer les plantes par les agriculteurs français dans d’autres pays afin que le CBD soit extrait et revienne ensuite en France sous forme de compléments alimentaires. On comprend mal les bonnes raisons de l’interdiction.

Le Conseil d’État n’a pas dû, non plus, trouver d’arguments suffisants puisqu’il a suspendu l’arrêté ministériel le 24 janvier. La vente de CBD en fleurs et en feuilles est donc à nouveau autorisée, même si notre ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le regrette et pense que « d’une manière générale, toutes les substances qui relèvent du cannabis, de la drogue, sont très mauvaises pour la santé ». C’est ce qu’il a dit mardi 25 janvier sur France Inter. Il n’a pas dû lire le rapport des experts de l’OMS. Espérons que ses conseillers lui fassent suivre les nombreuses publications attestant que le CBD n’est pas mauvais pour la santé, bien au contraire.

À lire aussi

Pour nous prémunir du risque de nouvelles pandémies…

« Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et la Covid-19 relève du surréalisme, pas de la science », déclarait Luc Ferry dans L’Express du 30 mars 2020, contredisant ce qu’affirme pourtant la soixantaine de scientifiques du monde entier que Marie-Monique Robin a pu interroger pendant le premier confinement. Son livre La Fabrique des pandémies réunit ces entretiens dans une enquête passionnante qui explique comment la déforestation, l’extension des monocultures, l’élevage industriel et la globalisation favorisent l’émergence et la propagation de nouvelles maladies. Non seulement la pandémie de Sars-CoV-2 était prévisible, mais elle en annonce d’autres.

CBD anticovid ?

On commence à bien connaître les vertus naturellement anti-inflammatoires et anxiolytiques du CBD, mais aujourd’hui, une autre de ses propriétés intéresse également les scientifiques :…

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