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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Ça bouge dans le bio !

Ça commence à ressembler à de vrais cosmétiques !

Parole d’experte, les cosmétiques bio ne sont plus ce qu’ils étaient. D’évolution de formulations en création de nouvelles marques, de recherches sur les ingrédients en révolution dans les styles de packagings, la cosmétologie biologique en a bel et bien terminé avec les approximations de ses débuts.

Petit rappel historique. La cosmétique naturelle est née tranquillement dans la seconde moitié du XXe siècle, imaginée d’abord par quelques précurseurs cherchant des réponses aux problèmes de peau sur des bases philosophiques (Dr. Hauschka, Weleda…). Elle s’est fortement développée à partir des années 70/80, portée par une méfiance de plus en plus présente des consommateurs face aux compositions traditionnelles de la cosmétique conventionnelle.

LA COSMÉTIQUE «SANS»
On commence alors à parler d’ingrédients dangereux pour la santé, polluants pour l’environnement, allergènes ou irritants pour la peau. Pour le naturel, c’est l’époque de la cosmétique «sans». Sans paraben, sans phénoxyéthanol, sans PEG, sans dérivés pétrochimiques, sans colorants ni parfums de synthèse, sans expérimentation animale… Dans cette phase qu’on peut qualifier de «démarrage», le nombre d’entreprises bio explose et on s’occupe surtout de ce qu’on ne met pas dans les cosmétiques, quitte à proposer des produits aux textures moins fluides, aux senteurs moins élaborées, aux contenants moins glamour… en un mot, moins agréables, mais plus éthiques et plus sains.

DU BIO POUR TOUS
C’est la phase de conquête d’un public plus large. Finies les crèmes qui s’étalent mal, les émulsions trop épaisses, les flacons en gros plastique recyclable d’un gris terne et triste. Le bio travaille ses textures, relooke ses packagings, affine ses gammes : ses produits deviennent plus fluides, plus ciblés, plus jolis aussi. C’est que les consommateurs, pour une large partie d’entre eux (43 % selon une enquête effectuée en 2006), sont prêts à passer au bio… s’il apporte la satisfaction et le plaisir des cosmétiques classiques.

DU BIO INNOVANT
Faire évoluer les formules des produits pour les rendre plus attractifs demande un gros travail de recherche : le bio, qui s’interdit toujours un grand nombre de  techniques polluantes et de matières premières synthétiques, a l’obligation d’innover pour réussir sa mutation commerciale… faisant profiter l’ensemble de la cosmétique de ses découvertes.

La chasse aux parabens oriente ainsi vers de nouveaux systèmes de conservation des produits : après la période des conservateurs toujours synthétiques mais réputés moins nocifs pour la santé, on voit ainsi apparaître de nouvelles molécules (ou d’anciennes dont les propriétés antibactériennes sont mieux exploitées), plus naturelles, qui remplacent peu à peu les ingrédients chimiques les plus décriés.
On va chercher, dans les très anciennes traditions ou à l’étranger, les matières premières qui offrent, par leur composition naturelle, des actifs aussi intéressants que tout ce que la chimie a pu développer. C’est ainsi qu’on a redécouvert les vertus anti-âge de l’huile d’argan ou le pouvoir hydratant du beurre de karité… qu’on retrouve maintenant dans un nombre impressionnant de cosmétiques, bio ou pas.

LABEL : DES ÉVOLUTIONS
Ainsi Cosmébio, à partir de janvier prochain, n’autorisera plus aucune trace de paraben ni de phénoxyéthanol dans les produits qui portent son logo. Jusqu’alors en effet, si ces deux conservateurs étaient interdits en tant que tels, la charte autorisait encore l’utilisation d’ingrédients dont ils assuraient la conservation : en clair, le fabricant n’avait pas le droit d’en rajouter, mais il pouvait y en avoir tout de même (un peu) dans ses produits certifiés si une de ses matières premières en contenait. De même depuis janvier dernier, le principe de précaution a enfin été appliqué par ce même label vis-à-vis des nanoparticules.

LOI : PLUS DE RÉGLEMENTATION
Les autorités sanitaires s’intéressent elles aussi de plus en plus à la cosmétique bio et aux changements qu’elle imprime sur le marché : l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) s’est ainsi alarmée de l’utilisation de plus en plus massive des huiles essentielles (au regard de leur éventuelle toxicité), émettant en mai dernier des recommandations quant à leur utilisation (notamment en terme de qualité) et appelant à une réglementation spécifique. La même agence a également récemment rappelé à tous les principes des bonnes pratiques de fabrication, assurant la sécurité des produits. Nul doute, le développement du bio aidant, que le cadre légal va lui aussi s’enrichir…

Ainsi, peu à peu, au gré des connaissances et exigences complémentaires, des avancées de la recherche ou de la disponibilité des matières premières bio comme des demandes des consommateurs, les chartes, les règles et les produits évoluent. Faisant de la cosmétique bio, réellement, l’avenir de la cosmétique, sûre et sans danger, efficace et agréable à utiliser.

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