Ce que les insectes nous apprennent
À l’écoute des Insectes - Les voix de l’infiniment petit
Joanne Elizabeth Lauck, traduit par Catherine Marquot.
Éditions Le Souffle d’Or.
312 pages. 15 x 21 cm.
22 €.
Les sociétés occidentales sont parties en croisade contre les insectes en cultivant un rejet viscéral pour tous les invertébrés, allant de l’indifférence au dégoût et à la terreur. À considérer certains insectes comme concurrents ou nuisibles, nous arrivons même souvent à la conclusion qu’il faille éradiquer des espèces entières au risque de s’empoisonner nous-mêmes et la nature avec.
Le livre de Joanne Elizabeth Lauck invite à interroger nos représentations, au regard des croyances et des mythologies de nombreuses cultures pour qui l’humain comme les insectes appartenait à la Terre. En acceptant de voir le macrocosme du microcosme, un univers se dévoile aussi riche qu’une constellation d’étoiles, du scarabée au cafard, de la fourmi à l’araignée, de l’abeille au scorpion, des moustiques, des vers aux papillons sans oublier la mante religieuse.
Reconnaître le miracle du vivant dans chaque espèce prélude à considérer la conscience animale, dans une lecture qui échappe peu à peu à la compilation de témoignages et d’observations pour glisser vers l’initiation onirique. À l’instar de la synchronicité du scarabée de Jung, les insectes sont d’abord des messagers témoins d’équilibres et d’interdépendances complexes, à condition de savoir interpréter leur présence.
Avis à ceux qui voudraient trucider tous les moustiques cet été, ce livre pourrait vous éclairer pour vivre en paix avec ces formes de vie.